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Voir la version complète : hypnose et anti dépresseur



MLT
06/09/2010, 17h03
Bonjour
Le médécin que j'ai consulté pour faire des séances d'hypnose ne veut pas intervenir tant que je suis sous anti dépresseurs. Est-ce vraiment incompatible ou impossible et si oui, pourquoi? ........car à ce jour je ne me sens pas capable d'arrêter mon traitement commencé il y a 1 mois

Merci pour votre réponse

darky
06/09/2010, 17h45
Bonjour,

non, ce n'est pas incompatible (tout du moins je ne crois pas, à voir), simplement, cela n'as pas de sens,

comment allez vous savoir que vous allez beaucoup mieux, si vous êtes toujours sous traitement, et pourquoi prendre un traitement si vous allez mieux?

(Il est bien sur indispensable de voir avec le médecin les ayants prescrits, de quelle manière, il faut les arrêter.)

Gaelic
07/09/2010, 09h30
Un accompagnement psychothérapeutique est tout à fait possible, et même conseillé, en cas de prise en charge psychiatrique. Seulement, celà doit se faire avec l'accord de votre médecin. Vous ne devez pas arrêter le traitement sans son accord non plus.

Par contre, vous pouvez lui dire que vous souhaitez suivre une psychothérapie (avec l'hypnose si vous le souhaitez). En principe il ne devrait pas s'y opposer...

Quand vous aurez fait suffisamment de progrès avec la psychothérapie, vous pourrez en parler avec votre médecin et diminuer ou arrêter votre traitement (avec son accord).

Nathalie Roudil-Paolucci
07/09/2010, 10h13
Bonjour,

Depuis des années, je reçois des personnes sous traitement et sauf exception, j'ai toujours accepté de faire des séances d'hypnose. Les résultats sont souvent impressionnants et me font penser que l'hypnose est vraiment efficace dans ce cadre.
Pas plus tard qu'hier une dame me disait qu'après la première séance d'hypnose elle se sentait si bien qu'elle avait demandé à son médecin de diminuer les doses (ce qu'elle n'avait jamais osé depuis de nombreuses années) et elle se sent toujours aussi bien (après diminution) en espérant avec conviction qu'elle pourra bientôt arrêter "la chimie". Bien entendu, ce n'est qu'après accord du médecin que des modifications peuvent être mise en route et testée.
Cordialement

curieux92
07/09/2010, 13h42
Sous anti-dépresseurs depuis presque 9 ans, j'ai essayé deux séances d'hypnothérapie il y a 3 mois.
Aujourd'hui, je suis en train de les arrêter avec l'accord de mon psy, qui n'a toujours pas compris ce qui s'est passé et la raison du changement spectaculaire de mon état (je ne lui ai toujours pas dis)
Vu le nombre d'années, l'arrêt de la prise doit être progressif dans mon cas.

Les anti-dépresseurs ne sont pas contre-indiqués dans le cadre d'une séance d'hypnothérapie. Ce n'est que mon avis.
Par contre, il faut un hypnothérapeute très compétent, car la sortie de séance est, disons, très "agitée", enfin, dans mon cas.

Attention, tout dépend de la raison de la prise, et surtout, ne jamais arrêter de sa propre initiative. Mais un mois de prise d'anti-depresseur, l'arrêt peut se faire en quelques jours.

castorix
09/09/2010, 01h26
Bonsoir,

Voilà un témoignage surprenant


Le médécin que j'ai consulté pour faire des séances d'hypnose ne veut pas intervenir tant que je suis sous anti dépresseurs. Est-ce vraiment incompatible ou impossible et si oui, pourquoi ?

Tout d'abord une petite précaution avec deux remarques :

1) il peut arriver qu'une personne pense être sous traitement anti-dépresseur (disons A-D) et ne le soit pas
après tout il y a des abus de langage sur ce sujet

2) assez souvent une personne prend un médicament dont la notice dit qu'il est employé dans la dépression, et l'amélioration est bien constatée, mais l'utilité la plus importante n'est pas tjrs celle que le sujet a repérée

Prenons un exemple pratique imaginaire : une personne est très angoissée, présente p. ex. des attaques de panique avec agoraphobie, ensuite à force de vivre cela elle devient déprimée, il lui est prescrit un médicament de la famille ISRS (il y a d'autres A-D que dans cette famille), ça va mieux après 1 mois sur le moral et après 2 mois sur le trouble anxieux, on cesse le ttt à 4 mois et,... rechute du trouble anxieux. (fin de la remarque)

Ceci étant dit pour éliminer un risque de malentendu, je ne comprends pas du tout en quoi A-D (anti-dépresseurs) et hypnose seraient incompatibles.

En revanche, il m'est arrivé souvent de récuser l'emploi de l'hypnose qui m'était réclamé, au motif que la personne prenait pas mal de benzodiazépines (genre bromazépam, lorazépam, ou clorazépate dipotassique, ou encore prazépam, clobazam, oxazépam, diazépam, alprazolam, nordazépam... j'en oublie... ) et que c'est parfaitement nuisible au fonctionnement psychique dès lors que le traitement est pris à dose forte ou prolongée (ou les deux !!).

En effet dans les situations de pharmaco-dépendance aux BZD la première cause d'angoisses que je retrouve est... le traitement. :eek:
Je ne dis pas que c'est ce qui a fait débuter le problème mais c'est un facteur d'entretien évident, reconnu et mille fois confirmé.
Pardon, j'exagère en disant mille fois : je devrais écrire des MILLIONS de fois confirmé. :confused:

Parce que l'évaluation du nombre de boîtes de bromazépam (d'une part) et de lorazépam (pour ne citer que ces deux là) vendues en france chaque mois, est de l'ordre de... UN MILLION de boîtes... (cette estimation date d'il y a cinq à dix ans mais m'est venue des laboratoires pharmaceutiques, et est fiable hélas). Or cela nuit +++ à l'action thérapeutique que d'être dépendant de BZD, et en psychothérapie "usuelle" comme en hypnose (au mieux on perd son temps au pire cela s'aggrave).

Vous comprenez pourquoi je précisais que si une personne est sous BZD et croit être sous A-D, elle se trompe et cela change tout.

En revanche pour les ISRS ce n'est pas très compréhensible cette idée de contre-indication. :rolleyes:

Malgré cela je dois écrire que l'arrêt soudain des A-D est très régulièrement la cause d'un effet rebond de troubles anxieux sévères, ou encore de rechutes d'état dépressif.

Lorsque je parle de rechutes avec l'arrêt d'un traitement, je précise bien que cela ne sous-entend pas pour moi que "la personne en avait besoin" mais bien plutôt que l'arrêt brutal est inadapté avec ce type de traitement (qui est parfois ou très souvent prescrit à bon escient, et parfois un peu trop facilement, mais cela n'est pas ce dont je veux parler car de toute façon l'arrêt doit être planifié et suivi).

Un dernier point : je ne vois pas en quoi une amélioration importante et rapide justifierait systématiquement un arrêt du traitement A-D, ce serait ne tenir aucun compte du sujet dans son ensemble et dans son histoire, cela doit se réfléchir au cas par cas (et dans l'idéal, se discuter avec le prescripteur). Qu'il s'agisse d'hypnose ou pas, bien sûr ne change rien à cette question pour moi...

Gaelic
09/09/2010, 07h43
Merci Castorix pour ces éclaircissements forts intéressants.