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Voir la version complète : Prabhã Calderón, Derrida, l'Advaïta, Stephen Wolinsky et la dé-hypnose



shekina1
22/09/2010, 01h02
Bjr,

je souhaite savoir si parmi vous, il y a des personnes qui connaissent les théories et pratiques enseignées par les auteurs et /ou conférenciers cités dans l'intitulé de la nouvelle discussion.
Il me semble en lisant "rapidement" que cela pourrait apporter une vision complémentaire à l'AH.
je suis "neuve" dans la pratique de L'AH (je viens juste de suivre un stage avec Cédric à Nouméa sur l'hypno-lecture et l'AH)
Merci de me répondre si vous connaissez ces thèmes.

shekina1
22/09/2010, 01h12
Voici un texte sur Stephen Wolinsky afin de mieux appréhender sa "déconstruction"...:


Psychologie Quantique


La Psychologie Quantique , créée par le Dr. Stephen Wolinsky, est une pratique puissante d’auto questionnement qui se base sur les principes philosophiques de la Déconstruction du philosophe Jacques Derrida, sur la sagesse de la Non-Dualité et sur quelques aspects scientifiques importants de la physique quantique, de la neuroscience, de la linguistique et de la psychologie de la démystification.

Toute souffrance psycho-émotionnelle chronique est le produit de systèmes de croyances, de notions et de concepts binaires non examinés auxquels on s’identifie.

Notre véritable nature, qui est ineffable, est l’accomplissement de tous nos élans. Nous sommes cependant fascinés par une image étriquée, éloignée du réel : notre « moi-conceptuel ».
Nous croyons savoir qui nous sommes, mais en fait nous ne cessons pas de nous définir avec des notions, des idées, des images et des représentations abstraites, archaïques et schizoïdes que notre entourage nous a transmises. Nous nous identifions à ces concepts au point de croire que nous sommes notre contenu mental. En raison de la myopie de l’intellect non éclairé du moi-conceptuel, nous nous dédions à une quête incessante. Ce qui nous est connu en tant que moi-conceptuel, c’est l’anxiété de manquer, l’insécurité ontologique, les sentiments de solitude et de séparation, la lutte intérieure chargée de violence. En tant que moi-conceptuel, notre centre d’intérêt n’est que nous-mêmes. Nous vivons la vie des idées implicites transmises par autrui et, d’une façon ou d’une autre, les pensées des autres vivent notre vie. Cette mystification nous empêche d’être ancrés dans notre nature véritable, dans la paix de l’existence elle-même, et dans l’autonomie ontologique.

L’introspection proposée par la Psychologie Quantique tient compte du corps et de l’esprit. Elle signale avec précision les mécanismes d’identification, les systèmes de croyances de base et les idées sous-jacentes qui soutiennent l’activité stressante de ce moi-conceptuel.

Introduite dans les pays francophones par le Dr. Prabhã Calderón, la Psychologie Quantique offre la possibilité d’examiner ces notions limitatives de façon extensive et, par là, de développer le discernement, c’est-à-dire la capacité de se désidentifier de ces constructions mentales purement subjectives.
Ainsi peut-on accepter de laisser partir toute forme de souffrance non-nécessaire à laquelle on s’accroche inconsciemment en se détournant de Ce Qui Est.
Par l’utilisation de Questions Quantiques libératrices, on découvre et démantèle l’image ou la représentation conceptuelle de soi fixée durant l’enfance par le cerveau limbique. En nous rendant compte de tout ce que nous ne sommes pas, notre nature ineffable peut se révéler.

Les Questions Quantiques
- Nous amènent à questionner tout ce que nous ne sommes pas.
- Démasquent tout ce qui fait obstruction à l’expression du cœur.
- Nous aident à développer notre capacité de discernement et dé-identification.
- Instaurent en nous une réflexion libératrice.
- Mettent fin à l’emprise de la pensée qui stresse nos corps et qui nous fait souffrir.
- Provoquent un « shift » de Conscience dans ce qui nous préoccupe actuellement dans notre vie.
- Nous permettent d’accéder au silence de l’instant présent qui ouvre à CE QUI EST.

La Philosophie de la Déconstruction et la Linguistique
- Les philosophes du 19ème siècle sont arrivés à la conclusion que nous utilisons le langage comme un instrument pour interpréter et essayer de comprendre ce que nous appelons « la réalité » : nous devons donc examiner cet instrument de très près.
- Ils affirment que ce que nous appelons « la réalité personnelle », ou notre « vérité objective », n’est pas pré-donné, mais qu’il s’agit d’une construction faite avec des interprétations arbitraires.
- Les définitions et interprétations de ce que nous appelons la réalité sont basées sur la pensée bipolaire, par exemple : supérieur-inferieur, complet-incomplet, sujet-objet, etc. Nous avons tendance à privilégier un concept par rapport à un autre, qui lui se renforce par l’occultation.
- Le poids de signification que nous accordons aux paroles est lié au contexte conceptuel mais, à l’origine et en eux-mêmes, les sons des mots n’ont pas de signification.

La Philosophie de la Non-Dualité
- Une des plus anciennes philosophies orientales, appelée Advaita Vedanta, propose la pratique de « Neti Neti », ce qui signifie « je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela ».
- C’est une approche qui permet de se libérer de la vision limitée de la réalité et qui donne accès à la conscience sans contenu qui se trouve en amont et par-delà toutes les interprétations et les définitions que nous avons de nous-mêmes.
- L’image ou représentation conceptuelle de soi, génératrice de stress, est abandonnée pour faire la place à « Ce Qui Est ».

Les Principes de la Physique Quantique
- En utilisant les concepts de la théorie du chaos, la Psychologie Quantique de Stephen Wolinsky démantèle les significats des idées et des interprétations faites par le « moi-conceptuel » qui essaie ainsi de tout contrôler pour organiser se qu’il perçoive comment un chaos.
- L’affirmation de Werner Heisenberg selon laquelle « l’observateur » ne peut être séparé de « ce qu’il/elle observe » est utilisée dans nos introspections afin de comprendre comment sont créées des réalités subjectives et comment nous en faisons notre propre prison mentale en ce identifiant constante-ment au même personnage du passée.
- Einstein disait : « Le vide est forme, la forme, c’est du vide condensé ». La vacuité est le substratum de notre essence même. A l’instant où nous nous permettons de ressentir la sensation subjective de cette vacuité, nous entrons dans un espace où toutes nos idées limitées sur nous-mêmes sont transcendées.
- Aussi les concepts d’énergie, d’espace, de masse, de temps, de lieu et de distance sont-ils étudiés en rapport avec la création de ces réalités subjectives et ces fausses identités par lesquelles nous avons tendance à nous définir.

La Dé-Hypnose et la Neuroscience
- « L’enfant du passée hypnotise l’adulte d’aujourd’hui ». Quand nous nous identifions inconsciemment aux mécanismes de survie du système nerveux, nous rentrons dans des « transes hypnotiques » enfantines. Nous régressons en âge et nous retrouvons automatiquement des sentiments, des émotions et des pensées que nous avions quand nous étions de petits enfants. Par exemple, nous pouvons nous sentir abandonnés et confondus, ou rejetés, seuls et démunis.
- Dans tous les organismes, les mécanismes de survie du système nerveux sont enfermés dans une boucle qui ne se rapporte qu’à soi-même et qui se répète automatiquement à chaque fois. Chez l’être humain, cette boucle fermée est soutenue par le système linguistique.
- Grâce à la pratique de l’Autoquestionnement mené par les Questions Quantiques, nous pouvons abandonner l’identification avec ces mécanismes et nous pouvons également démanteler toutes sortes de transes hypnotiques fondées sur des constructions du langage.


Article rédigé par le Dr. Prabha Calderon

Couchetard22
05/11/2010, 21h36
Ouiii! le neti neti permet de remonter cette chaîne d'association/identification dont le concept est la clé de voute. Le je que nous prononçons pour nous désigner nous même n'est qu'un mot.
Comme le disait Krishnamuty: " Le penseur n'est qu'une pensée!"
Descarte nous a mis dedans avec son: "Je pense donc je suis."
Est-ce qu'un bébé qui n'a pas de pensées conceptuelles ou encore un moine zen dans la vacuité n'existe pas?
Dans la pratique Dzogchen il est dit que nous sommes juste ce que nous percevons dans le présent absolu...
Mais curieusement, le poison contient l'antidote! La nature est bien faite.:cool: