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Voir la version complète : Indication de l'hypnose dans la gestion de l'attention et de la mémoire.



BlackFox
01/03/2012, 22h59
Bonjours.
J'ai récemment mis un mot sur une série de "comportements" qui me gènent depuis des années. Je souffrirai de tda sans hyperactivité.
J'ai une grande difficulté à focaliser mon attention : à savoir que quand je pars en rêverie, je le fais de manière totalement inconsciente.
Je m'en accommode plutôt bien en général seulement mes études (6° année de médecine + le concours de l'internat dans trois mois !!!) réclament des qualités d'organisations et de régularité dans le travail qui me font défaut au quotidien.
Il semblerai que le tda/h entrainerait une déficience de la mémoire de travail, et des problèmes d'apprentissages des détails (ce que je ressent bien personnellement...les fameuses "étourderies")

A côté de ça, j'ai des périodes très actives ou je travail sans effort (similaires à un état de flow) et d'autres où je suis incapable de me motiver pour bosser et où une grande fatigue semble m'étreindre dès que j'approche d'un cours. Ajouter à cela une "pincée" de stress et vous obtener le parfait cercle vicieux...

Je souhaite donc à travailler les points suivant : la régularité de l'humeur (éviter les phases de léthargie), la capacité à mieux gérer mon attention et améliorer le travail de mémorisation.

L'hypnose peut elle m'apporter une aide dans ses domaines ? Si oui auriez vous des scripts ou idées de scripts en auto-hypnose.
Merci.

valikor
01/03/2012, 23h09
perso je dirais qu'il faut d'abord travailler cette fatigue ressentie dès que vous vous approchez d'un cours... un gommage du passé : l'impression (probable) que toutes ces années de stress et d'efforts pour apprendre vous ont usé et stressé pendant longtemps...

castorix
03/03/2012, 00h22
Bonjour,


(...) A côté de ça, j'ai des périodes (...) et d'autres où je suis incapable de me motiver pour bosser et où une grande fatigue semble m'étreindre dès que j'approche d'un cours. (...)
Je souhaite donc travailler les points suivant : (...) éviter les phases de léthargie), la capacité à mieux gérer mon attention et améliorer le travail de mémorisation.

Eh bien les capacités d'attention, ça se travaille, ça se renforce, comme les capacités de mémorisation ou encore la mémoire de travail (qui appartient plutôt aux fonctions exécutives).

Mais, comme l'évoque Valikor, la lecture de vos quelques lignes suggère très fortement un frein sur les boucles de motivation-décision, volontiers lié à un ancrage négatif en général (l'empreinte de moments qui ont été pénibles, et qui vous "coupent l'envie" sans que vous ayez bien repéré le déclencheur).

Un petit exemple ?
Un jeune homme de 19 ans en prépa scientifique, commence à éprouver en milieu d'année une aversion pour les maths
(gênant non ?! :()

Il consulte (enfin, je devrais dire : il revient en week-end chez ses parents et en parle un peu à table... :rolleyes:)
... et une séance de travail est entamée (...dans la voiture, sur le chemin qui le ramène à l'internat...)

Nous cherchons à le connecter avec son ressenti (images-pensées-sensations-émotions) et il devient aisé de remonter jusqu'à un souvenir qui semble bien matérialiser une sorte d'incident pénible et ancré. On le travaille sur un mode PNL (plus facile en voiture, qu'une hypnose formelle :D) et pffuitt...
Bilan : le troisième trimestre est meilleur et il passe en mp* (c'était mal parti pourtant...).

Une remarque : lors des périodes précédant les cours de maths, ou pire les colles, il ressentait de plus en plus de petits problèmes divers dont fatigue, maux de tête, irritation, et bien sûr il en découlait une nette baisse d'efficacité tant en cours qu'en préparation de devoirs... Et je ne parle pas de la motivation en chute libre...

Deuxième remarque : il n'est pas systématique de devoir identifier un évènement initial et typique, c'est même souvent absent ; la répétition d'un phénomène fait qu'il est aussi utile de travailler sur les dernières manifestations significatives en date, que de s'escrimer à chercher un (souvent hypothétique) "trauma" initial.

Conclusion pour un étudiant comme vous le décrivez : oui avec un bon thérapeute c'est possible, pourquoi pas ? (et à la condition de ne pas rencontrer une difficulté différente, qui "noue" différemment tout cela, ce peut être vraiment rapide : 1 à 3 séances)
Mais il faudrait d'abord vérifier qu'il n'y a pas un problème de gestion de la fatigue, du sommeil etc. tout simplement...

BlackFox
03/03/2012, 17h57
Merci pour vos réponses Castorix et Valikor.
Il est vrai que je ressent souvent comme une sorte de blocage quand je suis devant mes cours : surtout ceux qui nécessitent de retenir des termes précis dans un ordre bien définit. Ce blocage vient en parti du faite que ce type de cours va à l'encontre de mon fonctionnement naturel (je suis plutôt du type visuel-spacial).
Globalement je manque de fluidité et de laissé aller.
Je n'arrive pas à accepter le fait que je ne pourrait pas modifier les modalités de passage de mes examens (rédaction très littérale par mots clés) et donc à m'y adapter pour en tirer parti.

ludo_b
04/03/2012, 20h34
Ces réponses sont très intéressantes et notamment l'exemple concret!
Castorix, peux-tu donner un peu plus de détails sur le ressenti, le souvenir qui a matérialisé ce ressenti et le travail effectué en PNL pour "corriger" cela?