Voir la version complète : [DEBAT] : la structure ou le fond ?
Bonjour ‡ tous,
L'une des choses qui dÈmarque l'hypnose des autres formes de thÈrapie est la faÃon dont elle s'attache au moins autant ‡ la structure qu'on contenu.
Si c'est l'une des choses qui donne l'efficacitÈ ‡ la pratique, elle est souvent mal comprise par les cleints/patients qui viennent consulter un hypnothÈrapeute.
Beaucoup de personnes gardent l'image d'un thÈrapeute qui est la pour Ècouter la vie d'une personne, qui va chercher ‡ comprendre un sens "profond" voir "cachÈ" au mal Ãtre ‡ partir des donnÈes livrÈes par le conscient.
Or le travail thÈrapeutique est tout autre : un thÈrapeute n'Ècoute pas ce qui est dit, mais la faÃon dont c'est dit. Et ces observations seraient un peu prËs les mÃme si le client lui parle de son enfance que si il Èvoque ses derniËres vacances ou encore ce qu'il aime faire dans la vie.
Pourtant il y a tout de mÃme des diffÈrences de pratique entre chaque thÈrapeute : certains mellent le fond ‡ la forme, comme dans un des derniers Èchanges, Patrick AICH Èvoquait le lien possible entre un type de pathologie et un vÈcu.
D'autres ignorent totalement le fond et n'agissent que sur la structure : la faÃon de penser, la gestion et la "vision"du temps (passÈ - prÈsent - futur), la maniËre de crÈer des idÈes et des sensations.
Un Èchange ‡ ce sujet, mellant les diffÈrentes approches thÈrapeutiques, ainsi que les expÈriences des clients eux-mÃme, ou encore celles des personnes qui pratiquent l'auto-hypnose peut certainement contribuer ‡ mieux expliquer les principes de la mÈthode Ericksonienne.
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centreconseil
07/01/2006, 19h27
Il est vrai que ce sujet peut-Ãtre instructif.
Je viens de faire une sÈance pour la dÈpendance au tabac.
AprËs avoir donnÈ des explications rationnelles
pour rassurer le conscient de la personne,
j'ai utilisÈ principalement une approche structurelle,
de faÃon telle qu'elle se demandait consciemment
o˘ je voulais en venir, tandis que son inconscient rÈagissait
par des mouvements involontaires trËs visibles.
Dans ma faÃon de travailler et comme le dit KÈvin,
je mÃle le contenu et la structure.
Certains thÈrapeutes n'utilisent que la structure sans aucune explication.
Pour ma part, je crois qu'il est utile de faire les deux
pour Èviter ce cÙtÈ mystique de l'hypnose.
En fait, cela dÈpend principalement de la personne qui vient consulter.
Pour l'exemple de mon accompagnement pour le tabac,
il m'a semblÈ important de rassurer la personne qui se demandait
comment Ãa pouvait fonctionner en une seule sÈance.
Il qualifiait mon approche de miraculeuse !
Comme j'Èvoque l'idÈe d'une seule sÈance,
il me semble important de recadrer pour dÈmystifier le cÙtÈ miraculeux.
Et puisque l'on parle de structure,
comme KÈvin me l'avait demandÈ,
je compte poster prochainement sur le forum des thÈrapeutes,
un modËle de protocole qu'utilisait Erickson et qu'utilise John Grinder.
Il s'agit d'un protocole basÈ uniquement sur la structure
et sans aucun contenu.
Cette approche est trËs utile pour rÈgler
un problËme dont on ne connait pas la source.
Ce modËle peut s'adapter ‡ tout symptÙme !
Donc patience...et je vous envoie Ãa !
Christophe
07/01/2006, 23h48
Je me laisse la libertÈ de moduler en fonction de la sÈance et du client.
Dans tous les cas, je m'Èforce le plus possible de rester au niveau de la structure (Bandler est mon idole.... enfin presque :wink: ), car sinon c'est le meilleur moyen de se laisser balader il me semble. Le tout en collant au contenu (ou fond) du client, ne serais-ce que pour m'appuyer sur sa carte du monde. Et puis c'est ce que nous livre le client, ses mots, qui donnent toute la dimmension poÈtique ‡ la sÈance :)
AprËs je crois que tout changement se passe au niveau structurel, alors autant y aller le plus vite possible :D Tout le reste ce ne sont "que" des mots.
Ces considÈrations forment la faÃon dont je souhaite aborder l'acte thÈrapeutique aujourd'hui. Ce que j'ai remarquÈ pour le moment c'est que si j'articule ma stratÈgie sur la strucutre du client tout en m'appuyant sur le fond (mais celui-ci ne servant qu'‡ parler un langage commun) qu'il me livre j'ai beaucoup moins de chance de passer ‡ cÙtÈ de quelque chose d'important et du coup tout va bien plus vite et c'est plus percutant.
Par contre contrairement ‡ Centreconseil (Patrick) je ne cherche pas forcÈment ‡ dÈmystifier l'hypnose, sauf ‡ dessein (par exemple pour le traitement des phobies o˘ Ãa me sert ‡ recadrer la "gravitÈ" de cette pathologie). Je le fais volontier aprËs la thÈrapie pour redonner sa libertÈ au client et lui permettre d'aller vers l'apprentissage de l'auto-hypnose si Ãa peut lui Ãtre utile. Sinon pendant ou avant, un peu de mystËre Ãa sert aussi. Le seul point ‡ vÈrifier c'est la motivation du client et son implication dans l'acte thÈrapeutique. Il ne faut pas, je pense, qu'il considËre le thÈrapeute ou sa technique comme tous puissants et qu'il se dÈcharge de sa part de responsabilitÈ dans son symptÙme et son changement.
La structure ou le fond ? ca dÈpend :
En thÈorie, la forme est plus importante, voir mÃme primordiale.
Nous savons que si plusieurs personnes vivent la mÃme expÈrience elles la percevront diffÈremment. L'inconscient traite les informations en fonction de ses habitudes, et en changeant ces "programmes" on permet un changement point de vue (le fameux recadrage ! )
Je suis ok pour dire aussi que le temps n'est qu'une illusion, que la passÈ n'est qu'une projection, aussi valable (ou peu valable) que l'imagination l'est pour le futur, le passÈ Ètant soumis ‡ des interprÈtations, rÈ interprÈtation...
bref en rÈsumÈ un thÈrapeute sais que le passÈ ne veut rien dire... que le contenu est inutile... que la seule chose qui est important c'est le prÈsent et la faÃon dont une personne le construit.
Maintenant, cette thÈorie doit Ãtre adaptÈe en sÈance : un client arrive avec ses idÈes, ses croyances, ses sentiments.
Etre trop sur la tructure peut rendre les choses inhumaine ‡ mon sens. Une personne a parfois besoin d'Ãtre ÈcoutÈe, il faut juste savoir mettre une limite.
Je ne sais pas si vous avez remarquÈ mais il y a une drÙle de croyance qui circule : celle qu'en agissant que sur ce qui est prÈsent on ne travaille pas en profondeur. J'ai l'impression que le dÈbat est l‡ aussi.
Cette idÈe m'a toujours semblÈe Ètrange, puisque quand l'inconscient change quelque chose il a tendance ‡ relier ce changement aux autres ÈlÈments prÈsent (et le thÈrapeute le fait aussi de toute faÃon), et on peut remarquer qu'en agissant sur un bout du problËme, on agit sur tout le problËme. il suffit juste de vÈrifier ensuite que tout a bien ÈtÈ pris en compte.
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