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Voir la version complète : angoisse chez un psychotique : hypnose possible ?



depode
23/01/2006, 19h21
je voudrais avoir l'avis de therapeute, si c'est possible de diminuer l'angoisse chez un patient schizophrene par l'intermediaire de l'hypnose.

j'ai un doute comme ce sont des personnalitÈs dissociÈes en permanence
.
Merci de vos rÈponse.

depode
23/01/2006, 19h23
doublon desolÈ

Lili Ruggieri
23/01/2006, 21h22
Bonsoir Depode,

J'ai eu l'occasion de rÈunifier une personnalitÈ multiple de ce type (pas ÈtiquetÈe officiellement nÈanmoins).
Celle-ci avait clairement donnÈ un prÈnom ‡ "l'autre" qui agissait ou pensait pour elle dans certaines situations, comme s'il s'agissait d'une personne bien distincte effectivement.
Les angoisses Ètaient frÈquentes.

AprËs cette sÈance, la personne en question n'a plus jamais mentionnÈ la prÈsence de "l'autre". Elle semble vraiment apaisÈe par rapport ‡ cette ancienne dissociation.

Je ne peux vous dire si cela fonctionnerait avec la personne dont vous parlez, et il peut-Ãtre en tous les cas bien intÈressant pour elle de tenter l'expÈrience.

Excellente soirÈe,

kairos
23/01/2006, 22h46
On peut lire dans Les indications de l'hypnose sur aph-metaphore.com.fr (http://www.aph-metaphore.com.fr/oframe/oindicat.html) :


Il y a des situations plus difficiles qui doivent inciter ‡ la prudence voire mÃme ‡ refuser un soin hypnotique. Ce sont celles o˘ la pathologie paraÓt englober le sujet dans son entier (c'est toujours une mÈtaphore pratique). Ce sont par exemple, les dÈpressions sÈvËres, les troubles graves de la personnalitÈ, la schizophrÈnie, la paranoÔa, etc. Si l'hypnose est utilisÈe dans ces circonstances, elle doit l'Ãtre avec beaucoup de prudence, peu de prÈtention, et surtout, elle doit apparaÓtre comme un des ÈlÈments de la rÈponse thÈrapeutique intÈgrÈe dans un soin plus complexe (mÈdicamenteux, psychothÈrapeutique, institutionnel, etc.).
Et pourquoi donc ? Quels sont les risques d'utiliser l'hypnose dans ces cas ?

christian
24/01/2006, 09h06
Bonjour

La conscience de l'hypnothÈrapeute ne possËde pas assez d'Ènergie pour imposer une suggestion
L'inconscient a une structure quaternaire, il dÈcoule des instincts, l'inconscient possËde une partie bien dÈfinie ‡ la base de toutes les religions, qui compense, Èquilibre, les diffÈrentes parties, c'est la fonction transcendante, que la plupart des thÈrapies brËves ignorent.

Dans la psychose cette partie ne remplit pas son rÙle, on ne peut que travailler sur deux plans.

Renforcer l'autonomie du conscient, pour supporter la tension de l'inconscient
Au niveau inconscient ne travailler qu'en transe profonde pour toucher par nos suggestions que la partie qui Èquilibre "la fonction transcendante".


Amicalement Christian :cry:

Antoine
24/01/2006, 10h43
Ce que vient d'expliquer Christian n'engage Èvidemment que lui. :wink:

Je pense que d'un point de vue pratique, si l'hypnothÈrapeute prend toutes les prÈcautions nÈcÈssaires, Ãa ne peut-Ãtre que bÈnÈfique.
De toute faÃon, on n'impose rien, la personne vient parce qu'elle veut changer.
EvidÈmment quand on dissout un dÈdoublement chez une personne, il faut faire tout un travail aprËs pour s'assurrer que Ãa se passe bien. (deuil de la situation prÈcÈdente, etc...) . Et mÃme un travail qui Èquilibre le changement en profondeur, qui le rend cohÈrent ‡ tous les niveaux de la personne (niveaux logiques).
Ensuite, on prend toujours des prÈcautions, et si apËs avoir testÈ cette nouvelle configuration, la personne prÈfËre revenir en arriËre, c'est toujours possible.

depode
24/01/2006, 13h12
Ce sont des angoisses sur un dÈlire chronique chez un schizophrene

Le delire reste modÈrÈ, structurÈ, installÈ et permet une activitÈ sociale sous traitement neuroleptique. Je ne pense pas ‡ une guÈrison complËte pour ce malade mais juste ‡ un soulagement.

Les angoisses persistent et deviennent presque plus invalidantes que le dÈlire lui mÃme.

Christophe
24/01/2006, 14h47
Bon, en hypnose on se mÈfie comme de la peste des Ètiquettes. J'ai rarement rencontrÈ ÈtiquetÈs dans la mÃme cathÈgorie des gens qui vivaient rÈellement la mÃme chose.... alors prudence et ouverture d'esprit doivent guider l'accompagnement dans ces cas l‡.

Pour les depressions sÈvËres il convient en effet d'Ãtre prudent. C'est souvent un seuil o˘ la personne est proche de commettre l'irrÈparable.
Ceci se calibre. Assez facilement en plus, dans la mesure o˘ on a affaire ‡ un "vrai" dÈpressif profond (en opposition aux autres qui ont assez facilement des accÈs ‡ d'autres comportements, le plus souvent parfaitement normaux). Dans la mesure o˘ on calibre Ãa rapidement et qu'on oriente toute la stratÈgie vers le prÈsent et l'avenir et surtout la solution et qu'on s'y maintient il ne doit pas y avoir de soucis majeur.
Cependant il convient de s'assurer que la personne est autrement suivie par un mÈdecin. Tout doit Ãtre mis en oeuvre pour l'aider ‡ aller mieux.

Pour les troubles de la personnalitÈs et les personnalitÈs multiples, c'est une autre histoire. La difficultÈ est de pouvoir traiter avec toutes les "parties" de la personnes pour Ãtre certain d'intÈgrer les changements comme il faut. C'est un cas de figure asssez proche de ce qu'on peut rencontrer avec les alcooliques par exmeple. La partie sobre, consciente du problËme vient consulter, mais l'autre, la partie alcoolique qui elle ne veut souvent rien changer n'est aps prÈsente lors de la consultation. Pour rÈsumer :wink: . En effte une personnalitÈ peut Ãtre d'accord, mais l'autre pas du tout. Dans ce cas on peut trËs bien intÈgrer les choses avec la partie coopÈrative, et dËs que l'autre revient ‡ la surface, le comportement est de nouveau modifiÈ.
Je ne pense pas qu'il y ai une faÃon de faire plutÙt qu'une autre. Il y a sans doute autant de cas de schizophrÈnie ou de troubles de la perosnnalitÈ qu'il y a de patients concernÈs. Il convient l‡ aussi d'Ãtre prudent. Et de s'assurer que la personne est suivie pour Ãa par un mÈdecin si l'affection semble grave. Sinon nous disposons en hypnose d'outils qui permettent le rassemblement de ces parties. Rien ne s'oppose donc ‡ travailler avec cette mÈthode.

En tout cas, c'est ma faÃon de voir les choses.

Lili Ruggieri
24/01/2006, 15h21
Les personnes souffrants de ce type de pathologie viennent voir l'hypnothÈrapeute en complÈment ou en parallËle d'un suivi psychiatrique et sont gÈnÈralement mÈdicalisÈes.

C'est aussi notre rÙle de nous en assurer mÃme si, c'est vrai, nous nous mÈfions des Ètiquettes.
Certains sont sur le fil du rasoir. Lorsque nous sentons que nous pouvons les soulager, leur apporter un plus, tant mieux ! Dans le cas inverse, je peux Ãtre amenÈ ‡ dÈcider de ne pas intervenir sur la structure mais seulement sur l'amÈlioration d'un mieux-Ãtre face aux symptÙmes.

Nous pouvons bien s˚r rencontrer nos limites (et cela dÈpendra certainement du thÈrapeute) et l‡ encore, il s'agit de respecter l'Ècologie de la personne en souffrance, quelle qu'elle soit.

Erickson, Bandler, ont travaillÈ en hÙpital psychiatrique. Certaines de leurs interventions ont vraiment permis une rÈaction positive, voire une guÈrison. Elles n'Ètaient pas toujours "orthodoxes" du point de vue purement psychiatrique et pourtant le rÈsultat est l‡.

Bien Èvidemment, n'est pas Erickson ou Bandler qui veut !

Christophe
24/01/2006, 17h38
Bien Èvidemment, n'est pas Erickson ou Bandler qui veut !

Ouhhhh la vilaine croyance :lol: (je plaisante :wink: )