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Voir la version complète : Le traitement de la douleur dans l'urgence par l'hypnose



kairos
17/03/2007, 10h01
Bonjour,

L'action efficace de l'hypnose est reconnue dans le traitement de douleurs chroniques mais peut-elle Ãtre utilisÈe dans des cas d'urgence ? Est-ce qu'un mÈdecin du SAMU peut accompagner la douleur d'un accidentÈ de la route par exemple gr‚ce ‡ l'hypnose ?

kairos
17/03/2007, 10h30
Oups ! DÈsolÈ, je n'ai pas placÈ le sujet dans la bonne rubrique. :oops:

castorix
18/03/2007, 17h45
je rÈponds quand mÃme


L'action efficace de l'hypnose (...) peut-elle Ãtre utilisÈe dans des cas d'urgence ? Est-ce qu'un mÈdecin du SAMU peut accompagner la douleur d'un accidentÈ de la route par exemple gr‚ce ‡ l'hypnose ?
eh bien j'ai une amie au SAMU qui le fait tous les jours, sur place l‡ o˘ le SMUR est envoyÈ ou bien aux urgences

dans certains hÙpitaux c'est pratiquÈ au quotidien (ton moteur de recherche t'en fournira assez vite quelques preuves !)
notamment en pÈdiatrie ‡ Paris ; ‡ Rennes ; ‡ LiËge ; et bien d'autres endroits sans doute (trop peu nombreux il est vrai)

kairos
18/03/2007, 18h15
Merci pour ta rÈponse Castorix. Je pensais qu'il pouvait Ãtre difficile d'utiliser l'hypnose dans ces conditions dans la mesure o˘ le patient peut Ãtre particuliËrement stressÈ voire agitÈ. Il doit Ãtre plus difficile de capter son attention, non ? Je pensais avant tout aux premiers instants lorsqu'un mÈdecin du SAMU intervient aprËs un accident par exemple.

myrtille
18/03/2007, 22h56
bonsoir ‡ tous

‡ ce propos,savez vous, si notamment en milieu hospitalier il y a des praticiens non mÈdecins, qui traitent la douleur par l'hypnose?

pour l'instant j'ai l'impression qu'en thÈorie, seuls les mÈdecins peuvent le faire, mais il est possible que dans la pratique, il en soit autrementÖ

savez-vous quelque chose ‡ ce sujet ?

bonne soirÈe :D

PRETET
19/03/2007, 15h37
En pratique il est frÈquent en milieu hospitalier que des praticiens non mÈdecins utilisent l' HE pour ne pas dire dans la majoritÈ des cas.

A ma connaissance, Il n'a jamais ÈtË question de rÈserver l'usage de l' HE aux seuls mÈdecins.

La prise en charge de la douleur est de mieux en mieux structurÈe... il Ètait temps ! dieu Merci.

LENA
19/03/2007, 16h43
pour l'instant j'ai l'impression qu'en thÈorie, seuls les mÈdecins peuvent le faire, mais il est possible que dans la pratique, il en soit autrementÖ

savez-vous quelque chose ‡ ce sujet ?


Eu Ègard aux "Èchos" des hÙpitaux de la rÈgion;.... en fait, si le patient en fait la demande, cela peut Ãtre fait par un thÈrapeute avec l'accord du mÈdecin "chef du service concernÈ".... :D si cela doit se faire dans l'enceinte de l'hÙpital ....!!

Cela dÈpend donc en grande partie de "l'ouverture d'esprit" dudit mÈdecin

1/ envers l'H.E.
2/ envers le fait que ce soit un "simple" hypno qui pratique... :wink:

Sinon... ‡ ma "connaissance" ...(et Ãa n'engage que moi) ce n'est pas "encore" interdit par la Loi... :D :wink:

PRETET
19/03/2007, 19h30
Bonne remarque kairos ,

- Que ce soit lors des urgences hospitaliËres ou prÈ-hospitaliËres (interventions SMUR), l'hypnose trouve un champ d'application peu dÈveloppÈ mais particuliËrement intÈressant et prometteur.

- La transe classique n'a ici pas sa place : comment demander ‡ un patient incarcÈrÈ dans son vÈhicule de penser ‡ une agrÈable promenade en montagne !!! Il est cependant possible d'Ãtre efficace en adaptant certaines techniques de communication ‡ cet environnement particulier.

PRETET
19/03/2007, 19h47
pour illustration voici qlqs modalitÈs d'utilisation de l'HE lors d'interventions du SMUR.

-Les interventions smur, applications pratiques
Toute altÈration de la conscience traumatique et/ou mÈdicale ainsi que les Ètats de dÈtresse vitales constituent des contre-indications ‡ la technique.

-Les interventions primaires:
L'Ètat psychologique du patient-victime, ne lui laisse pas toujours la possiblitÈ d'Èvoquer des souvenirs agrÈables et cela se conÃoit aisÈment. Une transe "classique" est dËs lors inenvisageable.
Dans ces situations, c'est le comportement du mÈdecin et de l'Èquipe qui l'entoure qui va pouvoir influencer en mieux (ou moins bien) l'Ètat psychologique du patient.
Il s'agira donc dans ce cas prÈcis
- d'obtenir le maximum de calme dans les mouvements des Èquipes (comportement non verbal),
- d'Èviter les expressions du type "la jambe est explosÈe" !!, "Ãa pisse la rage" !!, "le scope dÈconne encore" !! comme il est parfois habituel d'entendre (comportement verbal),
- d'expliquer au maximum les gestes pratiquÈs (pose de voie veineuse, mise en place du scope ...).
Il semble en effet que le patient-victime soit dans un Ètat proche d'un Ètat de transe du fait du traumatisme en cours. On note dans cet Ètat particulier une rÈceptivitÈ acutisÈe ‡ tous les messages. On comprend dËs lors que si ces messages sont perÃus comme menaÃants ou anxiogËnes, l'angoisse se trouvera accrue. Dans le cas inverse, il est possible d'induire un Ètat de confiance et de confort (relatif) favorable pour la victime et secondairement pour l'Èquipe soignante.

Les interventions secondaires:
Dans ce cadre de transport de patients dont l'Ètat clinique est stabilisÈ, l'utilisation d'une transe "classique" peut se concevoir. Le sujet de la transe sera ÈvoquÈ au cours de la conversation qui se dÈroule de faÃon usuelle dans les camions du SAMU.

Dr PH RAULT.

kairos
19/03/2007, 20h33
Merci beaucoup Pretet pour l'extrait que tu as citÈ. Je n'avais pas trouvÈ cet article dont voici le lien vers le texte intÈgral : Hypnose Èricksonienne et interventions smur (http://www.adrenaline112.org/hypnose/anes/anesmur.html).

castorix
21/03/2007, 23h13
bonsoir


savez vous, si notamment en milieu hospitalier il y a des praticiens non mÈdecins, qui traitent la douleur par l'hypnose?

j'ai l'impression qu'en thÈorie, seuls les mÈdecins peuvent le faire

dans le cadre de fonctionnement de l'hÙpital ce qui est rÈservÈ aux mÈdecins est de porter l'indication d'un traitement hypnotique.

une fois cette prescription rÈalisÈe, et ceci notamment au sein d'une Èquipe, infirmiËre ou psychologue peuvent prendre en charge le patient et rÈaliser l'intervention hypnotique.

cette question de qui dÈcide, mÃme s'il ne rÈalise pas, reste calquÈe sur un schÈma classique prescription/exÈcution.
ce schÈma a pris un coup de vieux en kinÈsithÈrapie ou orthophonie, avec la possibilitÈ d'auto-prescription partielle par ces professionnels, on pourrait imaginer qu'il en soit de mÃme en hypnose : l'infirmier ou le psychologue qui rÈaliserait les sÈances, dÈciderait assez logiquement du rythme des sÈances, de la durÈe de la prise en charge...

paul elie
03/10/2010, 07h40
ce que je comprends pour l'avoir vécu...
c'est que le "client" , patient pour les médecins, voient arriver des personnes, qui quand traumatisée ou victime de violences , blessures etc
sont en état de choc qui a mon avis est une certaine transe....
qui donne une facilité au praticien qui sait utilisé l'état
pour guider la personne, vers anesthésie...
c'est plus facile a faire, car cette personne est en demande urgente et n'as pas le temps de se poser des questions sur l'hypnose et veut vous faire confiance!
il n'as pas le choix!
il saigne et ressent la douleur... il est alors très facile de le convaincre de suivre des instructions , des suggestions...
c'est souvent très spectaculaire et le praticien doit être formé pour ne pas perdre sa contenance!
j'ai vu personnellement, des victimes se calmer, arrêter le flux du sang et rentrer en transe , anesthésiée... ce qui facilite le travail du "couturier" et par la suite si le praticien a utilisé son pouvoir de suggestions...
facilité une guérison rapide,voire une cicatrise minimale!
la clef d'une bonne intervention est la rapidité...
et dans ces cas d'urgence on utilise la suggestion directe....(de l'hypnose thérapeutique traditionnelle!) pas de métaphores!
pas besoin d'induction puisque le client est en état de choc et qu'il va facilement rentrer en transe profonde...
et si vous l'avez convaincu de vous faire confiance, suivre toutes vos directions!
mais je ne conseille pas d'improviser... il faut être très sérieusement formé!