llenox
17/03/2007, 15h29
Un traitement qui ne fait pas l'unanimitĂ
Catherine Mainville
En hausse de popularitĂ, l'hypnothĂrapie demeure contestĂe par certains reprĂsentants du monde de la mĂdecine et de la science. Pourtant, non seulement certains professionnels l'utilisent dans leur pratique, mais la thĂrapie suscite l'intĂrĂt et fait l'objet d'Ătudes scientifiques.
L'exemple le plus connu est celui de l'utilisation de l'hypnose par certains dentistes pour procĂder ⥠des opĂrations dentaires avec des patients qui ont peur ou qui tolĂrent mal l'anesthĂsie. L'hypnothĂrapeute Julie GagnĂ a elle-mĂme recours ⥠l'auto-hypnose lors de ses visites ⥠la clinique dentaire.
Par ailleurs, des Ătudes viennent confirmer les effets bĂnĂfiques de l'hypnose dans le traitement de maladies. Un article de L'ActualitĂ mĂdicale du 21 janvier 2004 rapportait les bienfaits ⥠long terme de l'hypnothĂrapie dans le syndrome du cĂlon irritable, selon une Ătude rĂalisĂe dans un hĂpital universitaire du Royaume-Uni.
Un an plus tĂt, le reportage L'hypnose : une fenĂtre sur l'esprit diffusà ⥠l'Ămission Enjeux, ⥠Radio-Canada, faisait Ătat de gens ⥠qui l'hypnose a permis de connaĂtre "les pouvoirs cachĂs de leur cerveau" : disparition de douleurs chroniques, chirurgie esthĂtique sans anesthĂsie, identification d'un agresseur par une victime de viol, etc. Des chercheurs canadiens et europĂens y faisaient part de leurs observations sur la faĂon dont l'hypnose agit sur les mĂcanismes du cerveau.
Or, le CollĂge des mĂdecins n'a pas d'opinion prĂcise sur l'hypnothĂrapie. Joint par L'Ă„il RĂgional, le service de relations avec les mĂdias du CollĂge rĂfĂre toute question sur cette thĂrapie ⥠l'âŠnoncĂ de position de l'instance au sujet des traitements non reconnus. Dans ce document de 11 pages, le CollĂge n'aborde pas directement l'hypnothĂrapie, mais affirme essentiellement reconnaĂtre uniquement les traitements qui ont ĂtĂ soumis ⥠une dĂmarche scientifique.
Un programme de formation en hypnose clinique est pourtant ouvertement offert aux professionnels de la santĂ physique et mentale qui sont membres d'un ordre professionnel, ⥠l'UniversitĂ Laval, ⥠QuĂbec. Offerte en collaboration avec l'Institut Milton H. Erickson de MontrĂal, cette formation vise ⥠faire connaĂtre l'hypnose et ⥠en promouvoir l'apprentissage et l'utilisation comme mode de traitement principal ou complĂmentaire ⥠d'autres traitements.
"Il est certain que pour nous, il est intĂressant de voir des professionnels de la santĂ avoir recours ⥠l'hypnose, souligne Julie GagnĂ. «a nous donne de la crĂdibilitĂ et de la visibilitĂ. Nous avons encore beaucoup de mythes ⥠combattre dans ce domaine et les spectacles d'hypnose y sont pour quelque chose. C'est dommage pour ceux qui ne connaissent pas Ăa et qui y voient quelque chose d'ĂsotĂrique. Quand les gens m'appellent et me parlent de voyager dans des vies antĂrieures grâce ⥠l'hypnose, je refuse de les rencontrer. L'hypnothĂrapie n'a rien ⥠voir avec Ăa, d'oË l'importance de s'assurer que le thĂrapeute est accrĂditĂ par une association professionnelle comme l'Association des hypnothĂrapeutes du QuĂbec."
Julie GagnĂ est diplĂmĂe de l'âŠcole de formation professionnelle en hypnose du QuĂbec. D'autres Ătablissements offrent Ăgalement des formations et des ateliers de spĂcialisation en hypnothĂrapie, dont l'UniversitĂ Laval
Catherine Mainville
En hausse de popularitĂ, l'hypnothĂrapie demeure contestĂe par certains reprĂsentants du monde de la mĂdecine et de la science. Pourtant, non seulement certains professionnels l'utilisent dans leur pratique, mais la thĂrapie suscite l'intĂrĂt et fait l'objet d'Ătudes scientifiques.
L'exemple le plus connu est celui de l'utilisation de l'hypnose par certains dentistes pour procĂder ⥠des opĂrations dentaires avec des patients qui ont peur ou qui tolĂrent mal l'anesthĂsie. L'hypnothĂrapeute Julie GagnĂ a elle-mĂme recours ⥠l'auto-hypnose lors de ses visites ⥠la clinique dentaire.
Par ailleurs, des Ătudes viennent confirmer les effets bĂnĂfiques de l'hypnose dans le traitement de maladies. Un article de L'ActualitĂ mĂdicale du 21 janvier 2004 rapportait les bienfaits ⥠long terme de l'hypnothĂrapie dans le syndrome du cĂlon irritable, selon une Ătude rĂalisĂe dans un hĂpital universitaire du Royaume-Uni.
Un an plus tĂt, le reportage L'hypnose : une fenĂtre sur l'esprit diffusà ⥠l'Ămission Enjeux, ⥠Radio-Canada, faisait Ătat de gens ⥠qui l'hypnose a permis de connaĂtre "les pouvoirs cachĂs de leur cerveau" : disparition de douleurs chroniques, chirurgie esthĂtique sans anesthĂsie, identification d'un agresseur par une victime de viol, etc. Des chercheurs canadiens et europĂens y faisaient part de leurs observations sur la faĂon dont l'hypnose agit sur les mĂcanismes du cerveau.
Or, le CollĂge des mĂdecins n'a pas d'opinion prĂcise sur l'hypnothĂrapie. Joint par L'Ă„il RĂgional, le service de relations avec les mĂdias du CollĂge rĂfĂre toute question sur cette thĂrapie ⥠l'âŠnoncĂ de position de l'instance au sujet des traitements non reconnus. Dans ce document de 11 pages, le CollĂge n'aborde pas directement l'hypnothĂrapie, mais affirme essentiellement reconnaĂtre uniquement les traitements qui ont ĂtĂ soumis ⥠une dĂmarche scientifique.
Un programme de formation en hypnose clinique est pourtant ouvertement offert aux professionnels de la santĂ physique et mentale qui sont membres d'un ordre professionnel, ⥠l'UniversitĂ Laval, ⥠QuĂbec. Offerte en collaboration avec l'Institut Milton H. Erickson de MontrĂal, cette formation vise ⥠faire connaĂtre l'hypnose et ⥠en promouvoir l'apprentissage et l'utilisation comme mode de traitement principal ou complĂmentaire ⥠d'autres traitements.
"Il est certain que pour nous, il est intĂressant de voir des professionnels de la santĂ avoir recours ⥠l'hypnose, souligne Julie GagnĂ. «a nous donne de la crĂdibilitĂ et de la visibilitĂ. Nous avons encore beaucoup de mythes ⥠combattre dans ce domaine et les spectacles d'hypnose y sont pour quelque chose. C'est dommage pour ceux qui ne connaissent pas Ăa et qui y voient quelque chose d'ĂsotĂrique. Quand les gens m'appellent et me parlent de voyager dans des vies antĂrieures grâce ⥠l'hypnose, je refuse de les rencontrer. L'hypnothĂrapie n'a rien ⥠voir avec Ăa, d'oË l'importance de s'assurer que le thĂrapeute est accrĂditĂ par une association professionnelle comme l'Association des hypnothĂrapeutes du QuĂbec."
Julie GagnĂ est diplĂmĂe de l'âŠcole de formation professionnelle en hypnose du QuĂbec. D'autres Ătablissements offrent Ăgalement des formations et des ateliers de spĂcialisation en hypnothĂrapie, dont l'UniversitĂ Laval