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Voir la version complète : Votre rapport a la "censure"



PRETET
25/03/2007, 11h50
Il faut faire ici une remarque importante : nous avons tous tendance ‡ Èviter ce qui nous gÃne. Ainsi, refusons nous de " prÃter attention" ‡ certaines idÈes qui nous sont dÈsagrÈables.

Lorsqu'elles se forment ds notre esprit, au lieu de "ralentir" la pensÈe pour pouvoir les examiner, ns "accÈlÈrons" au contraire la pensÈe et ns passons trËs vite ‡ une idÈe plus plaisante. Ce refus de "prendre conscience" de certaines idÈes constitue ce que FREUD a appelÈ la "CENSURE"

La censure peut Ãtre "rationnelle" ( ns refusons d'examiner certaines idÈes qui ns paraissent "illogiques"), mais elle est la plupart du tps affective : ns refusons d'accepter les idÈes qui ns paraissent insÈcurisantes.

Je vous propose un excercice simple qui permet de mettre en Èvidence le mÈcanisme de la censure et mÃme d'en mesurer l'importance.

Cet exercice le voici:

- Prenez une feuille de papier, notez en haut de la page l'heure et la minute ‡ laquelle vs commencez cet excercice.

ECRIRE ensuite le plus rapidement possible un texte que vous connaissez par coeur ( une fable, une rÈcitation, une induction...etc) et ne s'arrÃter qu'une fois parvenu au bas de la page.

NOTEZ ‡ nouveau , l'heure et la minute.

- Prendre ensuite une nouvelle feuille de papier, notez l'heure et la minute au dÈpart, Ècrire ensuite le plus rapidement possible " tout ce qui vous passe par la tÃte" sans vous soucier de conformitÈ ‡ la logique ou aux principes qui guident habituellement notre conduite, ne s'arrÃter qu'une fois rendu au bas de la page, noter l'heure et la minute.

L' ECART entre la durÈe de la premiÈre partie de l'excercice et la durÈe de la seconde, mesure l'importance de la CENSURE que ns exerÃons sur nos idÈes.

L'une des caractÈristiques de notre activitÈ mentale est que nos pensÈes, nos actions possËdent une cohÈrence, une continuitÈ, sans lesquelles, il n'y aurait tout simplement pas d'activitÈ mentale consciente :wink:

castorix
26/03/2007, 00h01
on peut voir Ãa comme Ãa...

mais si l'on accepte la mÈtaphore d'un centre militaire de commandement (pour changer du processeur informatique), je dirais plutÙt que dans ma paire de jumelles je vois ceci :
- une multitude d'observateurs locaux, aptes ‡ remarquer tout ce qui se passe (les renseignements gÈnÈraux...) font remonter quotidiennement des rapports plus ou moins pertinents, comme ceux des capteurs sensitifs pÈriphÈriques de la peau (‡ la tempÈrature ‡ la pression)
- ils sont doublÈs par des agents de surveillance reliÈs plus directement encore aux centres de synthËse (rÈcepteurs ‡ la douleur ‡ la position dans l'espace ‡ la tension des divers ligaments tendons muscles)
- complÈtÈs par des spÈcialistes en physionomie devant repÈrer des situations-types, des visages connus, des paysages dÈj‡ vus etc, sur des Ècrans gÈants (notre champ visuel) : ces spÈcialistes hyper-entraÓnÈs disposent de filtres leur permettant de focaliser (formes ou couleurs ou configurations spatiales) afin de chercher ‡ identifier une ressemblance entre ce qu'ils voient et ce qui appartient au passÈ
- les mÃmes salles de travail existent avec des ingÈnieurs du son
- et encore avec des instituts de sondage qui s'occupent des sentiments et Èmotions
- toutes ces salles sophistiquÈes bourrÈes de matÈriel ultra-rapide sont reliÈes ‡ un centre de commandement qui, recevant des centaines d'informations simultanÈes, doit faire un tri radical et hyper-rapide
- ‡ l'issue de cette sÈlection, un faible nombre de donnÈes (pensÈes) parvient sur le bureau du chef (seuls les ÈlÈments livrÈs sur le bureau sont conscients) du ministËre de la dÈfense
- de temps ‡ autre c'est une alerte rouge qui passe, directe, comme lorsqu'un ÈlÈment arrive ‡ l'amygdale sans circuit cortical et dÈclenche une panique ! alors qu'une rÈunion mieux prÈparÈe entre les sous-chefs aurait pu pondre un rapport plus rassurant.

alors pour moi pas de censure, simplement des erreurs de sÈlection, dues ‡ l'entÃtement de certaines parties, peu avant le niveau du bureau du chef ; des parties bornÈes parfois, car croyant en leurs idÈes, et ces sous-chefs se contrarient souvent.

tout ce travail prÈliminaire je l'appellerais activitÈ sensorielle puis psychique
et les Èquipes des sous-chefs, l'inconscient.
la censure pour moi est un rÈsultat, pas une intention...