Bonjour,
Petite question : pourquoi l'hypnose fonctionne t'elle aussi bien dans l'action sur les compultions.
C'est toujours pour ces applications la qu'on entand parler de rĂsultats impressionants, et je pense pas seulement au tabac et au poids mais aussi ⥠l'alcool, ⥠la drogue.... et les phobies aussi.
Comment l'hypnose agit pour avoir cet impact ?
zeibulon
16/06/2007, 00h10
qui peut ou veut y repondre? ca m'interesse bcp aussi .. merci !!
castorix
17/06/2007, 01h13
je dirais : probablement parce que l'hypnose permet au sujet de recomposer des associations, en lui laissant les commandes pour des choix pertinents ⥠la base des associations "guidĂes" qui se rĂaliseront.
(remarque en passant : et non pas des associations libres ; ni ⥠l'aide d'interprĂtations provenant du thĂrapeute)
un autre commentaire - un peu provocateur mais je ne peux pas m'en empĂcher puisque d'aprĂs moi cela est une partie intĂgrante de la rĂponse ⥠votre question : en hypnose (thĂrapies d'inspiration ericksonienne serait plus correct) on avance dans le comment aller vers un mieux ; ce qui nous prive parfois (pas toujours !) du plaisir ( :? ) de passer quelques annĂes ⥠courir aprĂs le pourquoi)
Ok !
Donc une technique comme le recadrage, qui si j'ai bien compris est trĂs utilisĂe dans le cas des compultions crĂe de nouvelles associations ?
Pourtant dans le recadrage on prend aussi au compte l'Ăcologie non ? comment faire si ce n'est en cherchant les origines ?
Bon, de toute faĂon le livre "recadrage" est dans ma liste de livre ⥠lire bientĂt...
zeibulon
19/06/2007, 15h01
c'est quoi "recadrage" et "Ăcologie" surtout dans le cadre d'une therapie et de compulsions..? merci de vos rĂponses..promis je serais sage je n'attaquerais personne, me le modĂrateur .. :cry:
castorix
21/06/2007, 00h42
luc, voici le Recadrage de sens que je prĂfĂre (⥠toi de voir si tu y constates des rĂassociations).
- C'est quoi un canif ??
(...)
...un p'tit fien.
Recadrage :
Quand nous parlons de recadrage, nous pouvons dĂsigner plusieurs choses diffĂrentes.
D'abord, au sens large, comme terme gĂnĂrique, nous dĂsignons par l⥠tout changement de point de vue. Plus exactement, changement de cadre de rĂfĂrence.
Nous envisageons les situations, et notamment les situations problĂmatiques selon un ou plusieurs points de vue dĂterminĂs par notre propre cadre de rĂfĂrence. Et nous rĂagissons donc ⥠ces situations selon ce mĂme cadre. Nous construisons des solutions qui rentrent aussi dans ce cadre.
Or, quand un symptĂme persiste, c'est que notre cadre de rĂfĂrence ne nous offre que des points de vue qui permettent de rĂagir de faĂon inadĂquate ou pas totalement adĂquate ⥠la situation.
Ce cadre de rĂfĂrence est souvent dĂfini par un ensemble de croyances et de conditionnements (issue de l'Ăducation, de l'expĂrience, etc...) qui ne sont pas encore remises en question.
On peut-Ătre amenà ⥠rĂaliser que ces croyances ne sont "que" des croyances, et que d'autres personnes n'envisagent pas nĂcessairement les choses selon le mĂme paradigme, et ne crĂent pas nĂcessairement les mĂmes rĂactions, les mĂmes solutions, alors on est soudain ouvert pour envisager d'autres cadres, parmi lesquels certains qui offrent une possibilitĂ de rĂagir de faĂon beaucoup plus adaptĂe au contexte. Il s'agit alors d'un recadrage.
C'est changer l'angle de la camĂra.
Pour illustrer :
Imaginons deux enfants, deux frĂres, un qui pense toujours le contraire de ce que lui disent ses parents, et un autre qui absorbe tout ce qu'ils disent comme des vĂritĂs.
Ces parents n'ont eu de cesse de les rabaisser, et de gĂnĂraliser abusivement leurs Ăchecs avec des "tu es nul", "tu n'arriveras jamais ⥠rien"...
Ils vivent la mĂme situation, mais ils n'ont pas dĂveloppĂ le mĂme cadre de rĂfĂrence. L'un a pour rĂfĂrence principale sa propre opinion, un opinion critique, qui s'oppose. L'autre a pour rĂfĂrence principale celle des personnes extĂrieures, et notamment de ses parents.
Le second va rĂagir au contexte en se crĂant des croyances nĂgatives et limitatives qui vont le freiner dans sa vie. Il va Ătre persuadĂ qu'il est vraiment "nul", et qu'il n'arrivera jamais ⥠rien.
Tandis que le premier aura rĂagit ⥠ces mauvaises suggestions en dĂveloppant des ressources particuliĂres qui lui permettent de "leur prouver qu'ils ont tort"... Et il deviendra le meilleur dans ce qu'il fait, et parviendra ⥠se rĂaliser pleinement (... en partie grace... ⥠ses parents).
Pour l'un ils sont un frein, pour l'autre une stimulation. Et pourtant ils se sont comportĂs exactement de la mĂme faĂon avec ls deux.
Or quiconque a rĂagi de faĂon inadĂquate ⥠partir d'un cadre de rĂfĂrence mal appropriĂ peut toujours "rĂapprendre" ⥠voir les choses diffĂremment et ⥠en tirer des ressources utiles, soit par l'exemple de ceux qui ont rĂussi (= la modĂlisation), soit en imaginant lui mĂme un nouveau cadre de rĂfĂrence, ... Ce sont des recadrages.
En tant que praticiens, nous amenons (presques) toujours les personnes ⥠une possibilitĂ de changer de rĂfĂrence, ou d'ajouter une rĂfĂrence, un cadre... Certaines iraient jusqu'⥠dire que toute thĂrapie est un recadrage .
Et cela peut se faire de pleins de faĂons :
- par une question naĂve ou provocatrice placĂe avec justesse, au bon moment, de la bonne faĂon (= mĂta-modĂle) ;
- en incarnant nous-mĂme une rĂaction diffĂrente, et un cadre diffĂrent (= leading) ;
- en amenant la personne ⥠envisager les choses avec du recul (= dissociation) ;
- en amenant la personne ⥠'se mettre dans la peau' de quelqu'un sui dispose d'un cadre de rĂfĂrence plus adaptĂ, pour envisager les choses diffĂremment (=modĂlisation)
- en faisant un travail spĂcifique sur une croyance ;
- en dĂprogrammant un conditionnement (= dĂsactivation d'ancre),
- en retrouvant un cadre de rĂfĂrence du passĂ qui offrait alors un point de vue plus pertinent (= rĂgression) ;
- en dĂveloppant par anticipation un cadre de rĂfĂrence futur qui offrira sËrement un Ăclairage diffĂrent sur le prĂsent (qui sera alors du passĂ) (= futurisation)
- etc...
Et il est une technique hypnotique particuliĂre, formalisĂe par Bandler et Grinder qui consiste ⥠demander ⥠l'inconscient de dĂterminer l'utilitĂ d'un symtĂme, c'est ⥠dire le contexte : ⥠quoi l'inconscient doit-il rĂagir ?
Et ensuite, stimuler l'imagination inconsciente, la crĂativitĂ, pour l'amener ⥠crĂer de multiples rĂactions plus adaptĂes, sortir du cadre de rĂfĂrence pour imaginer librement des solutions beaucoup plus adaptĂes pour une mĂme situation donnĂe. Des symptĂmes beaucoup plus vivables, et constructifs, pour une mĂme utilitĂ fonctionnelle ...
Cette technique, que je dĂcris ici trĂs synthĂtiquement mais qui comprend de nombreuses Ătapes, s'appelle un "recadrage hypnotique", ou encore un "recadrage de PNL" (trĂs souvent confondu avec la fausse PNL qui emploie malheureusement cette technique sans signaling inconscient, et sans Ătat hypnotique), ou tout simplement "recadrage".
Et c'est souvent ce dont nous parlons quand nous disons que nous allons "faire un protocole de recadrage"
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