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san
02/11/2007, 15h56
Est-ce qu'il y a des "cas" où vous conseillez au patient une psychanalyse ??
J'hésite entre les 2 (psychanalyse et hypnose)....
L'hypnose pour sa rapidité et sa facilité (d'accès à l'inconscient).
Mais j'ai l'impression que la psychanalyse va plus en profondeur des choses....
Merci à vous professionels ou "clients" de me renseigner....
Je suis soulagée d'avoir trouvé ce forum, ça fait si longtemps que je me pose des questions et que rien n'avance....
Je suis décidée à m'occuper de moi (plus facile de s'occuper des autres !!!)

Christophe
02/11/2007, 17h46
A ma connaissance il n'y a pas plus adapté que l'hypnose pour aller au fond des choses..... inconscientes.

Pour l'nalyse c'est certainement la même chose, mais on s'adresse à la verbalisaiton, au conscient pour y arriver, et là ce ne sont pas les mêmes façons de faire du tout.

Alors le choix se fera en fonction de vos objectifs. Si vous ressentez le besoin de vous livrer, de verbaliser les choses, de les aborder consiemment et pour cela de prendre le temps nécesaire à cette maturation pas toujours réalisée dans le confort, je vous conseil l'analyse.

Si votre but est avant tout de changer vos comportements, ou d'atteindre un but (même si ce dernier n'est encore bien défini), et de le faire de manière la plus rapide et confortable possible, alors je ne saurai trop vous conseiller l'hypnose.

Après il est possible de faire appel à un thérapeute qui vous accompagnera fort de son expérience ou de gérer les choses par vous même grâce à l'auto-hypnose en vous formant au préalable.

Le choix entre ces deux approches est question de feeling personnel.

Laurenzo
02/11/2007, 18h02
Bonsoir,

Un peu orientée ta réponse Christophe non? :wink:
Forcément si tu dis à quelqu'un qu'il a le choix entre une thérapie longue, pénible et une thérapie rapide, confortable, qui accède à l'inconscient cad là où est le problème, j'ai tendance à penser que ça peut légèrement influencer la personne...

Certains considèreront d'ailleurs que la psychanalyse est la voie royale pour accéder à l'inconscient, pour d'autres ce sera l'hypnose, pour d'autres une TCC suffira à modifier les comportements. Simplement chacun sera plus sensible à une thérapie en particulier, aucune n'est magique ou miraculeuse, leur point commun réside dans le fait que la solution vient toujours du patient.
Et puis ces 2 thérapies ne sont pas incompatibles, leur 'angle' d'approche étant différent.

En tout cas bonne chance San !

Christophe
02/11/2007, 19h33
Simplement chacun sera plus sensible à une thérapie en particulier

J'ai exactement dit la même chose.

Et oui c'est orienté. Forcément. Sinon je ne serais pas là à prtiquer l'hypnose :wink:

Maintenant je n'ai dit qu'une chose, c'est que l'analyse prend du temps (je crois que là j'ai bon). Que l'hynose se propose d'en demander moins, voir beaucoup moins (et là je crois que j'ai bon ausi).

En analyse on aborde la problématique sous l'angle du problème en le verbalisant et en attendant la prise de conscience (ou d'inconscience ?) qui doit théoriquement s'en suivre sans du tout contrôler la direction que la "solution" fera prendre au client. Aborder le problème par le problème est rarement confortable pour les gens qui consultent (je crois que j'ai toujours bon).

L'hypnose se propose d'aborder la problématique sous l'angle de la solution recherchée, l'objectif à atteindre, ce qui, si le thérpeute n'est pas trop mauvais, est d'un coup beaucoup plus confortable, voir même parfois joyeux (et là je sais que j'ai bon, puisque c'est ce que nous avons appris à faire).

Et je souligne bien qu'après c'est question de feeling. Certains souhaitent prendre leur temps et en baver pour changer. D'autres, des fénéants ou des impatients comme moi, préfèrent aller plus vite en se posant moins de questions.

Je crois que cet exposé est parfaitement objectif en fait.

:D

Laurenzo
02/11/2007, 20h07
Je crois que cet exposé est parfaitement objectif en fait.


Alors avec une objectivité d'hypnothérapeute qui parle selon son point de vue d'hypnothérapeute :wink:



Aborder le problème par le problème est rarement confortable pour les gens qui consultent (je crois que j'ai toujours bon).

Pas sûr... Ca peut être libérateur de 'crever l'abcès'. Certains considèreront que ça leur est nécessaire pour aller mieux, c'est selon les personnes et on peut difficilement généraliser...



Et je souligne bien qu'après c'est question de feeling. Certains souhaitent prendre leur temps et en baver pour changer. D'autres, des fénéants ou des impatients comme moi, préfèrent aller plus vite en se posant moins de questions.

D'autres pourront penser que tu idéalises l'hypnose tout en donnant une image négative et pas forcément nuancée de la psychanalyse, peut-être auront-ils bon aussi, question de point de vue et de croyance... :D

san
02/11/2007, 20h37
Donc avec l'hypnose on ne crève pas l'abcès ??
C'est vrai que je préfèrerais du "rapide"...
Mais ayant un grand blocage avec bcp d'infos classées dans mon inconscient (traumatisme cranien à 13 ans) : je n'ai pas accès à mes souvenirs... Comment partir de mon conscient et verbaliser ??? Assez "psy" sur les bords, j'ai déjà bien verbalisé sur moi-même mais là je bloque...
Je pense que l'hypnose semble préférable... qu'en pensez-vous ???

Laurenzo
02/11/2007, 21h44
Donc avec l'hypnose on ne crève pas l'abcès ??

Disons que la démarche n'est pas la même, l'hypnose étant plutôt orientée solution. Quand j'évoquais le fait de crever l'abcès c'était plus d'un point de vue conscient lorsque tu vas chercher à analyser certains évènements. Et c'était pour évoquer l'idée que la psychanalyse n'était pas forcément qu'un chemin de croix.


C'est vrai que je préfèrerais du "rapide"...

Et c'est tout à fait compréhensible. D'ailleurs si tu fais de l'hypnose p-e cela sera-t-il très rapide tout comme ça peut s'avérer inefficace. Il faut bien garder à l'esprit que l'hypnose est un outil et pas une recette miracle pour aller mieux vite et sans implication. La solution viendra de toi et elle pourra arriver plus rapidement avec une relation thérapeutique qui te conviendra et une méthode (hypnose, analyse...) qui te parlera.


Assez "psy" sur les bords, j'ai déjà bien verbalisé sur moi-même mais là je bloque...

C'est souvent l'intérêt d'une analyse de pousser ce côté 'psy' avec l'aide d'un spécialiste qui te permettra de pousser certaines portes.


Je pense que l'hypnose semble préférable... qu'en pensez-vous ???

Si tu penses que c'est la méthode qui t'est la plus adaptée (pas parce que ça peut sembler magique ou super rapide mais parce que tu sens que c'est la thérapie qui pourra le mieux te convenir) alors fonce :D

chrisDeFouRire
02/11/2007, 21h52
Ca peut être libérateur de 'crever l'abcès'

Ce qui signifie aussi que pour certains, ce n'est pas libérateur...
Ca peut...

Pour avoir été suivi par un psychiatre suite à un infarctus cérébral, je témoigne volontier que ca n'a pas été "libérateur" :-)

En revanche, l'hypnose me permet d'aider rapidement des gens (ou d'essayer) qui le souhaitent, et l'AH me permet de m'aider moi même.

Avec un recul qui n'a rien de professionnel, je trouve l'analyse grotesque... mais ce n'est que mon avis :-) Depuis le temps qu'on essaie ça pour soigner les gens, ca aurait du marcher ? non ?
On voit, ici même, des gens en analyse depuis 10 ou 20 ans... grotesque.

Ca me semble raisonnable d'essayer autre chose...

Laurenzo
02/11/2007, 22h17
Ca peut être libérateur de 'crever l'abcès'

Ce qui signifie aussi que pour certains, ce n'est pas libérateur...
Ca peut...

Pour avoir été suivi par un psychiatre suite à un infarctus cérébral, je témoigne volontier que ca n'a pas été "libérateur" :-)


Tu le dis toi même, pour toi...


En revanche, l'hypnose me permet d'aider rapidement des gens (ou d'essayer) qui le souhaitent, et l'AH me permet de m'aider moi même.


D''essayer' ce qui signifie que ça ne fonctionne pas forcément (comme toutes les thérapies)...


Avec un recul qui n'a rien de professionnel, je trouve l'analyse grotesque... mais ce n'est que mon avis. Depuis le temps qu'on essaie ça pour soigner les gens, ca aurait du marcher ? non ?


Parce que l'hypnose marche toujours et pour tous?

Ton histoire est intéressante mais elle reste 1 histoire. D'autres personnes viendront p-e te dire qu'elles ont essayé l'hypnose parce qu'on leur avait dit que c'était super agréable et sans difficulté, qu'elles y ont perdu du temps et de l'argent et que finalement elles ont trouvé un bien être avec la psychanalyse. S'il y avait UNE thérapie avec des résultats largement supérieurs à ceux des autres, j'ai tendance à penser que l'info ne serait pas gardée secrète :wink:

chrisDeFouRire
02/11/2007, 22h42
En revanche, l'hypnose me permet d'aider rapidement des gens (ou d'essayer) qui le souhaitent, et l'AH me permet de m'aider moi même.


D''essayer' ce qui signifie que ça ne fonctionne pas forcément (comme toutes les thérapies)...


A ma décharge, je ne suis pas thérapeute, et je suis modeste :-D
Mon problème serait plutot les gens qui ne veulent pas que je les aide :-)

Parce que l'hypnose marche toujours et pour tous?

On parlait de l'analyse, et de mon cas uniquement :-)
C'était un témoignage, désolé s'il a eu des airs de jugement universel.
Ce n'était que mon jugement personnel.

Laurenzo
02/11/2007, 22h50
A ma décharge, je ne suis pas thérapeute, et je suis modeste :-D
Mon problème serait plutot les gens qui ne veulent pas que je les aide :-)

Parce que l'hypnose marche toujours et pour tous?

On parlait de l'analyse, et de mon cas uniquement :-)
C'était un témoignage, désolé s'il a eu des airs de jugement universel.
Ce n'était que mon jugement personnel.

Oui pas de problème on ne connaît pas forcément l'état de la personne qui écrit donc ça peut entrainer de petites incompréhensions. :D

Par contre je pense que même les thérapeutes manquant cruellement de modestie n'ont pas 100% de réussite et que ça n'est pas toujours dû au manque de volonté des patients :wink:

Bonne soirée !

chrisDeFouRire
02/11/2007, 23h32
Mon expérience de l'analyse...

Je fais donc un infarctus cérébral à 32 ans, lié au stress (infarctus migraineux, truc rarissime). Là, je me dis "okay, tu pensais être maitre de ton destin, mais c'est pas trop le cas"... Je prends le taureau par les cornes : psychiatre.

Il m'accueille en me parlant de mon problème avec l'autorité... sujet qui n'en est pas resté un : pas de probleme avec l'autorité.

Au final, on a parlé de ma vie, de ma mère...

Et puis j'ai rencontré ma copine, et il m'a dit "bon, plus besoin de venir, vous avez trouvé le meilleur remède !"...

Euh... 65€ la séance... et pas qu'une séance bien sur...

Au final, ca m'a laissé une forte impression de flou artistique total. Aurait-il pu en être autrement ? Okay, j'ai pu parler... mais il vallait mieux ne rien attendre de tout cela. Ma conclusion personnelle : si on a un problème, vaut mieux éviter l'analyse. En revanche, l'analyse est un exercice intellectuel intéressant.

C'est comme ca que j'ai vecu les choses.

san
02/11/2007, 23h33
Je me sens prête pour commencer qq chose mais quoi ??? Qu'est-ce qui peut mieux convenir à mon "cas" le feeling (je et lui) le sentira tout de suite et je confirme qu'il est nécessaire...
Avec un ami, je lui disais que j'aimerais faire un "appel d'offre" pour savoir qui voulaient bien s'occupper de mon cas...
Je voudrais me sentir mieux, moins stressée, moins anxieuse, moins sensible aux "gens"... mettre un filtre entre les évènements et moi...
Et aussi être moins en conflit avec moi-même sur les rapports hommes /femmes (garçon manqué...), l'ambivalence...
Et sur le traumatisme cranien ?? personne n'a répondu ça veut dire que ça n'arrete personne ou au contraire que ça amène des complications ???

Laurenzo
03/11/2007, 00h14
Mon expérience de l'analyse...

Je fais donc un infarctus cérébral à 32 ans, lié au stress (infarctus migraineux, truc rarissime). Là, je me dis "okay, tu pensais être maitre de ton destin, mais c'est pas trop le cas"... Je prends le taureau par les cornes : psychiatre.

Il m'accueille en me parlant de mon problème avec l'autorité... sujet qui n'en est pas resté un : pas de probleme avec l'autorité.

Au final, on a parlé de ma vie, de ma mère...

Et puis j'ai rencontré ma copine, et il m'a dit "bon, plus besoin de venir, vous avez trouvé le meilleur remède !"...

Euh... 65€ la séance... et pas qu'une séance bien sur...

Au final, ca m'a laissé une forte impression de flou artistique total. Aurait-il pu en être autrement ? Okay, j'ai pu parler... mais il vallait mieux ne rien attendre de tout cela. Ma conclusion personnelle : si on a un problème, vaut mieux éviter l'analyse. En revanche, l'analyse est un exercice intellectuel intéressant.

C'est comme ca que j'ai vecu les choses.

Mais tu as tout de même conscience qu'on ne peut pas limiter la psychanalyse à ce vécu avec un psychiatre. Si demain tu vas consulter un hypnothérapeute et qu'au bout de quelques séances ça s'avère improductif (tout du moins au niveau des symptômes), vas-tu forcément en conclure que l'hypnose n'apporte rien?

D'autant qu'en principe le psychanalyste ne met pas un terme de lui-même au travail entrepris donc on peut même se demander si c'était bien une analyse... Quoiqu'il en soit et je crois qu'on va être d'accord là-dessus, ce qui est bon pour toi ne le sera pas forcément pour un autre, à chacun de faire ses choix :D

Laurenzo
03/11/2007, 00h21
Je me sens prête pour commencer qq chose mais quoi ???

Ca tu es la seule à le savoir, les autres ne peuvent pas décider pour toi.


Avec un ami, je lui disais que j'aimerais faire un "appel d'offre" pour savoir qui voulaient bien s'occupper de mon cas...

Si ce n'est que ce n'est pas le thérapeute qui te choisit mais un choix mutuel et qui ne peut être solide qu'après une rencontre ou en tout cas une conversation prolongée. A toi de voir à ce moment si tu te sens comprise, à l'aise et si tu penses que la stratégie que vous allez mettre en place avec le thérapeute va te convenir.


Et sur le traumatisme cranien ?? personne n'a répondu ça veut dire que ça n'arrete personne ou au contraire que ça amène des complications ???

Ca m'étonnerait qu'un thérapeute refuse une patiente parce qu'elle a subi un traumatisme cranien, un thérapeute sait s'adapter...

san
03/11/2007, 00h22
Mais sur quelle base ont fait ses choix ??? comment savoir ce qui correspond mieux à notre "cas" ???
N'y a t'il pas un danger à aller sur le terrain hypnose ??

Laurenzo
03/11/2007, 00h40
Mais sur quelle base ont fait ses choix ??? comment savoir ce qui correspond mieux à notre "cas" ???

Sur ton ressenti... Tu sais ce qu'est l'hypnose ou la psychanalyse (ou encore d'autres thérapies) donc tu peux déjà choisir la thérapie qui te semble la plus appropriée à tes objectifs. Ensuite le tout (et c'est déjà pas mal) c'est de trouver un thérapeute avec qui tu te sentiras bien, ça on peut pas non plus le ressentir à ta place. D'ailleurs personne ne pourra te dire 'avec telle thérapie et tel thérapeute dans x séances tout ira bien', chaque cas est particulier :wink:


N'y at'il pas un danger à aller sur le terrain hypnose ??

Si tu consultes un thérapeute avec une formation solide, que tu as de bons échos à son sujet et avec qui tu te sens à l'aise, le seul risque est de perdre un peu de temps et un peu d'argent. Mais ça sera valable pour toutes les thérapies et tu as aussi beaucoup à y gagner...

Braddock
03/11/2007, 01h04
Je ne suis pas d'accord

transe
03/11/2007, 10h59
Bonjour San,


Mais sur quelle base ont fait ses choix ??? comment savoir ce qui correspond mieux à notre "cas" ???
N'y at'il pas un danger à aller sur le terrain hypnose ??

Avant d'entreprendre une psychothérapie, il est naturel de se poser un certain nombre de questions

Vous pouvez souhaiter rechercher des solutions concrètes à vos problèmes par des solutions sociales ( formation, changement de travail, de lieu de vie etc...) ou par des échanges avec votre entourage qui s'inscriront dans la continuité de votre vie quotidienne.

Si vous choisissez l'approche psychothérapeutique, le travail sera plus personnel, il sera centré sur vos sentiments , vos pensées, votre comportement, votre place dans le système familial, et sur les représentations que vous avez de vous-même et les autres. Le travail psychothérapeutique porte sur l'expression et/ou des modifications des sentiments, des jugements , des pensées et des désirs à un moment donné et pour le futur. Il prend en considération les aspects de la vie quotidienne mais aussi les liens intrapsychiques avec votre propre histoire. Cet intérêt, en particulier , est constamment présent dans les approches à orientation psychanalytique ... mais pas uniquement.

L'engagement ds une psychothérapie nécessite de prendre en compte qlqs facteurs:

_ Vos attentes vis-à-vis de cette demande. Celles-ci vont conditionner les buts poursuivis par le thérapeute.
_ La création de " l'alliance thérapeutique " ( le feeling ) que vous allez établir avec lui et les critères d'évaluation de chacun d'entre vous. La relation thérapeutique interhumaine est en quelque sorte la base sur laquelle opère l'apprentissage thérapeutique. Sans elle on ne parlera pas de " psychothérapie"; elle constitue une condition préalable significative mais non suffisante au processus de changement.
_ Les rôles respectifs des méthodes psychothérapeutiques
_ Ce que vous voulez changer
_ Le ou les buts que vous souhaitez atteindre / le temps que vous prévoyez pour atteindre vos buts, ( ça conditionne le choix d'une méthode )

Concernant la méthode thérapeutique , il me semble important de garder à l'esprit que chaque méthode se distingue des autres par les éléments sur lesquels elle agit préférentiellement et par les moyens mis en oeuvre pour y parvenir. Il est donc essentiel , à mon sens , avant de choisir une méthode ou une autre, d'avoir clairement identifié avec un thérapeute justement le ou les buts ( court/moyen/long terme) que vous souhaitez atteindre ainsi que le temps consacré à ce travail.

Enfin , je rejoins volontier laurenzo sur le fait que toutes thérapies , dès lors qu'elles sont correctement indiquées et pratiquées par des professionnels dûment qualifiés et confirmés , recevant une surpervision régulière de leur pratique psychothérapeutique, sont porteuses d'un potentiel de changement qui a des effets thérapeutiques indéniables.

Bien à vous :D

castorix
03/11/2007, 13h52
Bonjour,

Ma 1ère remarque (et sans réduire la portée de ce que dit transe, sur le fait qu'il est possible d'aller mieux après l'une ou l'autre des thérapies...) est la suivante : Plus on en parle, moins on y va pour de bon... :?: :wink:



Quand j'évoquais le fait de crever l'abcès c'était plus d'un point de vue conscient lorsque tu vas chercher à analyser certains évènements.
(...) C'est souvent l'intérêt d'une analyse de pousser ce côté 'psy' avec l'aide d'un spécialiste qui te permettra de pousser certaines portes.(...)

Je propose de revenir un instant sur le concept de relation causale qui est à la base du modèle de la psychanalyse (d'une part en tant que théorie explicative de la genèse des troubles, mais aussi d'autre part en tant que modèle thérapeutique).
La psychanalyse, freudienne mais aussi lacanienne et je n'oublierai pas Mélanie Klein au passage (pour ne citre que ces grands maîtres), postule qu'un blocage (je me permets de dire : un blocage, j'aurais pu me lancer dans : "la survenue d'un traumatisme", ou : "le refoulement d'une pulsion du à un Surmoi trop fort", ou : "l'impossibilité d'inscrire dans le Symbolique le Nom du Père"...) est responsable d'un problème d'où l'apparition du symptôme.
Pour les psychanalystes le patient ne peut pas aller vraiment mieux si on ne va pas retrouver le blocage responsable du Problème dont le Symptôme est une conséquence visible. C'est pourquoi le psychanalyste pense que le comportementaliste, ou le thérapeute TCC, ou l'hypnologue, se trompent tous parce qu'ils s'intéressent à une forme de traitement du symptôme ; ainsi mes amis psychanalystes rigolent lorsque je dis "ce patient va mieux", et ils persiflent : "t'inquiète pas il reviendra bientôt, quand ses symptômes seront réapparus, ou lorsqu'un autre symptôme les aura remplacés ; à ce moment là il viendra nous voir..."
:) et j'attends... :)

Je ne demande qu'à être corrigé si mon approche est jugée irrecevable par un psychanalyste.
Mais en passant, ceux que je connais qui sont les plus appréciés, ne pratiquent jamais la psychanalyse Formelle (=dont la Forme officiellement recommandée est respectée) puisqu'ils appliquent des modes d'intervention faisant exception aux principes recommandés : silence bienveillant de l'attention flottante, reprise des associations libres du patient par le biais des Interprétations du Thérapeute...

Laurenzo
03/11/2007, 14h13
Bonjour Castorix,

C'est toujours aussi intéressant de vous lire.


Plus on en parle, moins on y va pour de bon...

Je ne suis pas psychanalyste et je ne m'aventurerai donc pas en profondeur sur un terrain que je connais relativement mal. Mais cette remarque me semble assez discutable, ma compréhension en étant p-e inexacte, vous serait-il possible de pousser votre raisonnement?

Quoiqu'il en soit votre intervention permet finalement de bien résumer la situation: chaque thérapeute / psy se sent plus proche d'une forme de thérapie (ou même de plusieurs) sans qu'il y ait de concensus ou de pensée unique en la matière.
On reste donc dans le domaine de la croyance ('avec la psychanalyse on va au fond des choses', 'l'hypnose permet d'effectuer des changements en profondeur', 'une TCC permettra de corriger au mieux un comportement jugé inadapté'...), à chacun d'agir alors ou pas selon ses convictions :idea:

transe
03/11/2007, 17h46
Constatons, en effet , qu'après la psychanalyse , de très nombreuses écoles de psychothérapie ont élaboré leurs propres hypothèses quant au changement et à ce qui va aider le patient. Ce foisonnement , intéressant à bien des égards, révèle tout de même concrètement qlqs limites :

les querelles d'écoles. ( Un exemple vient d'être cité :wink: ) , chacun va s'efforcer dogmatiquement de prouver la validité de sa conception et les lacunes de toutes les autres. A mon sens , rien de plus navrant que ces conflits ridicules. On attendait de ces personnes expérimentées la reconnaissance du fait qu'elles privilégient ( souvent avec grand bonheur :D ) un mode particulier de traitement, mais que cela n'exclue pas la validité d'autres approches bien conduites.

La richesse de ces gens " dogmatiques", c'est qu'ils évitent de faire tout et n'importe quoi, puisqu'ils s'arriment en quelque sorte à une seule conception théorico-pratique. Le psychanalyste ne proposera pas une activité corporelle et émotionnelle, pendant que le gestaltiste ne demandera pas à son patient de vivre des séances silencieuses et sans contact physique. Le risque se trouve ds la tendance de ces praticiens à vouloir adapter leur patient à leur pratique, comme s'ils les mettaient sur un lit de PROCUSTE, plutôt que de reconnaître leur limite.

A l'autre extreme ns pouvons trouver, plus minoritairement , des thérapeutes touche - à-tout dont l'abbsence de ligne directrice revient à manquer d'une colonne vertébrale , pourtant fort souhaitable. A vouloir tout faire, puisant ds diverses techniques et références, sans vraiment de fil rouge théorique, ils ne permettent pas le traitement correct des résistances et des passages délicats, marqués notamment par le transfert négatif.

Je crois que la première vertu d'une théorie thérapeutique , c'est d'être anxiolitique pour le thérapeute.


Mais en passant, ceux que je connais qui sont les plus appréciés, ne pratiquent jamais la psychanalyse Formelle (=dont la Forme officiellement recommandée est respectée) puisqu'ils appliquent des modes d'intervention faisant exception aux principes recommandés : silence bienveillant de l'attention flottante, reprise des associations libres du patient par le biais des Interprétations du Thérapeute...

Le constat est sans appel , j'entends par le fait que celui des cures psychanalytiques proprement dit ( Formelle) ne cesse de décroitre, du moins si l'on s'en tient à la définition traditionnelle de la cure, de son cadre et de son processus. Je crois savoir que majeure partie de l'activité des psychanalystes consiste en des psychothérapies (d'inspiration analytique, ), généralement en face à face , au rythme de une voire deux séances hebdomadaire.


C'est pourquoi le psychanalyste pense que le comportementaliste, ou le thérapeute TCC, ou l'hypnologue

Rien n'est plus clair pour distinguer psychanalyse et TCC que de préciser que la première s'inscrit ds le champ des psychothérapies interprétatives , les secondes ds celui des thérapies de prescription. La visée de la psychanalyse est de donner sens à des formations de la pensée qui ne peuvent accéder à la conscience en raison des résistances que le MOI rencontre à en tolérer l'existence. Aun contraire, les thérapies par prescriptions définissent des consignes qui sont données au patient . Cependant, ds certaines situations cliniques , le psychanalyste intervient de manière directive ( mise en garde , injonction...etc).

Parfois , dans certains cas il serait souhaitable de combiné ces deux approches , en complétant par exemple une psychanalyse par un TComp centrée sur un symptôme particulier, cad compléter une action très générale sur la personnalité du patient par une action plus ciblée sur le symptôme et relevant d'une prescription par le thérapeute. Ou dans d'autres cas , la guerison ou l'amélioration des sypt^^omes par une TCC première motive le patient à explorer plus en avant les sources de ses symptomes et des difficultés de vie plus générales qui avaient été tenues en second plan dans le cadre du premier traitement ( TCC).

Enfin pour finir , gardons à l'esprit que, ce qui guide nos comportements ce sont nos façons de voir , nos croyances, nos valeurs , et ces points sont inscrits profondément en nous car ils sont issus de toutes les expériences qui ont été les nôtres , particulièrelment celles de l'enfance, au moment ou le socle de base de notre personnalité s'est constitué. Alors pas étonnant d'avoir des résultats avec une approche dite brève puisque la plupart du temps il s'agit de " poser le problème autrement", ce qui fait apparaître busquement d'autres visions , d'autres comportements , ainsi que d'autres affects. Et en conséquence le changement s'enclenche, :D amenant du même coup les retrouvailles avec l'espoir et la confiance en soi. :D :D :D

san
05/11/2007, 11h40
Merci bien pour toutes ces explications !!!
Donc si on fait une psychanalyse analytique, on ne fait pas d'hypnose ??
Le témoignage de Castorix répond aussi bien à ma question...
Il ne me reste plus qu'à me faire "conseiller" qq'un ??? C'est ce que j'attends depuis des années (limite qu'il frappe à ma porte) mais il n'est arrivé !!!
Alors j'ai décidé de prendre le taureau par ls cornes et de le chercher... celui qui va m'aider à être plus en paix avec moi-même....
Je pourrais avoir comme 1ère question de travail : qu'est-ce qui créé ce stress (anxiété) chez moi... et sous hypnose, j'aurais des réponses...

Ayant fait une approche théorique psy... je crois avoir 2 complexes : celui d'abandon (maman était bcp au travail) et le complexe d'infériorité (homme/femme)...
Et avec cette 1ère approche, après qq séance en hypnose ça rentrerai dans l'ordre ???

Merci encore de vos interventions... (sur ce post, pourquoi pas sur les autres ???).

Laurenzo
05/11/2007, 15h46
Bonjour San,



Donc si on fait une psychanalyse analytique, on ne fait pas d'hypnose ??


Si tu vas consulter un psychanalyste non tu ne fais pas d'hypnose ave ce thérapeute. Par contre rien ne t'empêche de conjuger ces 2 thérapies si tu en as le temps et les moyens.



Je pourrais avoir comme 1ère question de travail : qu'est-ce qui créé ce stress (anxiété) chez moi... et sous hypnose, j'aurais des réponses...


Plutôt des solutions pour ne plus être stressée. Si tu veux savoir pourquoi tu es stressée, à ce moment une psychanalyse est plus appropriée. L'hypnose te permettra de modifier certains comportements ou certaines idées qui favorisent ce stress.



Et avec cette 1ère approche, après qq séance en hypnose ça rentrerai dans l'ordre ???


Ca peut rentrer dans l'ordreoui en t'aidant à modifier ton approche par rapport à ces comportements que tu trouves inadaptés. Par contre, garde à l'esprit que ton implication jouera un rôle déterminant dans ta démarche (d'où l'importance de ne pas consulter en ayant à l'esprit que c'est magique). Mais maintenant que tu n'attends plus que la solution vienne frapper à ta porte, le processus est en marche :wink:

transe
05/11/2007, 16h30
Bonjour ,


Si tu vas consulter un psychanalyste non tu ne fais pas d'hypnose ave ce thérapeute. Par contre rien ne t'empêche de conjuger ces 2 thérapies si tu en as le temps et les moyens.

Encore faut-il définir " conjuguer ces deux thérapies " :wink:

En effet, de mon point de vue il n'est pas aisé d'associer ( en concomitant ou séquentiel ) la psychanalyse à une autre forme de psychothérapie dans la mesure ou il est difficile d'adopter en même temps des regards de nature différente sur le fonctionnement mental. En revanche , la succession de pratiques différentes est possible et parfois nécessaire.

Laurenzo
05/11/2007, 16h48
Bonjour,



En effet, de mon point de vue il n'est pas aisé d'associer ( en concomitant ou séquentiel ) la psychanalyse à une autre forme de psychothérapie dans la mesure ou il est difficile d'adopter en même temps des regards de nature différente sur le fonctionnement mental.

Je n'en suis pas convaincu. A partir du moment où le patient comprend que l'une des démarches s'intéresse aux causes quand l'autre se focalise sur les solutions, je ne vois pas en quoi ça pourrait être incompatible. A ma connaissance (qui n'est pas celle d'un spécialiste), il n'y a pas de raison qui justifie une pratique exclusive de la psychanalyse.

Cordialement

transe
05/11/2007, 19h23
Bonjour,



En effet, de mon point de vue il n'est pas aisé d'associer ( en concomitant ou séquentiel ) la psychanalyse à une autre forme de psychothérapie dans la mesure ou il est difficile d'adopter en même temps des regards de nature différente sur le fonctionnement mental.

Je n'en suis pas convaincu. A partir du moment où le patient comprend que l'une des démarches s'intéresse aux causes quand l'autre se focalise sur les solutions, je ne vois pas en quoi ça pourrait être incompatible. A ma connaissance (qui n'est pas celle d'un spécialiste), il n'y a pas de raison qui justifie une pratique exclusive de la psychanalyse.

Cordialement

c'est tout à fait légitime de ne pas être convaincu :wink: je ne tente pas de convaincre non plus , toutefois , rappelons ici que l'approche psychanalytique du trouble est nécessairement indirecte. Le psychanalyste , avec le patient , doit savoir reposer plusieurs questions pr aboutir ensemble à une allience thérapeutique et une alliance de travail , les symptomes dont se plaint le patient serainent-ils mobilisables grâce à ce travail psychique ? Certains symptômes peuvent-ils être améliorés par des médicaments ou par une autre forme de psychothérapie ? Juge-t-on ds l'absolu ou en tenant compte du moment de l'évolution des troubles , des conditions de vie présentes?

Prenons un exemple , un sujet dépressif est à cet égard très significatif me semble - t'il. En effet , un état de dépression, quand il est franc et témoigne d'une inhibition organique de la vie psychique , doit être par chimiothérapie ( anti dépresseur ) .Une forme plus légère et sans inhibition de la vie psychique peut être traitée par des psychothérapies centrées directement sur les sympt^^omes ( ex : psychothérapies brèves d'inspiration psychanalytique dans l'esprit d'Alexander , Maalan ou encore Gillièron, ou encore d'inspiration ericksonienne...).Au décours d'une dépression ou ds une forme subaigue et chronique , une action sur la personnalité et sur le fonctionnement mental par un traitement psychanalytique peut alors tout à fait trouver son entière utilité. Ce n'est que ds des cas très particuliers que l'on retiendra à mon sens l'indication d'une cure psychanalytique malgré l'utilité du recours à d'autres méthodes. Il s'agit de cas ou la nécessité de traiter les symptômes apparents ( ex : l'angoisse aigue ) est secondaire vis-à-vis de celle d'agir plus en profondeur sur le fonctionnement psychique dont dépendent des difficultés de vie bcp plus étendues.

Rappelons un point important , l'hypnose est la plus ancienne des techniques psychothérapeutiques et c'est d'elle qu'a dérivé, notamment , la psychanalyse.

Cordialement.

Christophe
06/11/2007, 22h28
D'autres pourront penser que tu idéalises l'hypnose tout en donnant une image négative et pas forcément nuancée de la psychanalyse, peut-être auront-ils bon aussi, question de point de vue et de croyance...

D'autres pourront aussi penser que j'aime dire ce que je pense, sans prendre de gants aucuns, et que j'aime aussi une certaine forme d'humour un peu costique et rentre dedans, à laquelle personne, à part quelques uns, ne se laissent prendre d'ailleurs :P

Tu as l'air d'ailleurs d'être très convaincu de ce que tu avance. Tout comme moi. C'est certainement pour cela que nous donnons chacun un avis sur le sujet, même si ce dernier n'est pas le même.

En règle générale j'évite d'idéaliser les choses. L'hypnose n'échappe pas à la règle. Et je ne crois pas qu'hypnose et psychanalyse soient deux disciplines complémentaires. Partant de là il est bien naturel que je penche pour l'une au détriment de l'autre. Et à ce sujet mon choix est fait depuis longtemps et pour le moment je n'ai pas eu de raison de le remettre en question.
D'où ma position sur le sujet qui ne sera, j'en suis désolé (quoique non en fait :P ), pas nuancée.

:wink:

Laurenzo
07/11/2007, 00h59
Bonsoir Christophe,



Tu as l'air d'ailleurs d'être très convaincu de ce que tu avance. Tout comme moi. C'est certainement pour cela que nous donnons chacun un avis sur le sujet, même si ce dernier n'est pas le même.


Si ce n'est que lorsque tu dresses un tableau complètement partisan, j'essaye de nuancer en laissant à cette personne un minimum de chances de faire un choix par elle-même.

Si j'ai bien compris, un des principes de l'hypnose réside dans le fait que la solution vient toujours du patient, le thérapeute l'accompagne dans son parcours. En présentant l'hypnose comme une thérapie rapide et agréable en comparaison avec une psychanalyse inconfortable (presque maso...) et longue, je me demande simplement si tu laisses à cette personne l'opportunité de choisir seule et de trouver une solution par elle-même...

Bonne fin de soirée

san
07/11/2007, 11h43
Donc en conclusion si je veux connaitre les causes je fais une psychanalyse et si je veux "soigner" les symptômes, je fais de l'hypnose... plus en considération la notion de temps...

Mais avec l'hypnose je ne peux pas connaitre les causes ??? Par exemple, puis-je demander à mon inconscient la raison pour laquelle mon cerveau à occulté mes souvenirs ???

Avant j'exprimais ma "nervosité" maintenant que je la contiens, j'ai des réactions cutanées (plaque vers la poitrine ; acnée telle une ado...).

Laurenzo
07/11/2007, 12h52
Donc en conclusion si je veux connaitre les causes je fais une psychanalyse et si je veux "soigner" les symptômes, je fais de l'hypnose... plus en considération la notion de temps...

C'est pas forcément aussi simple que ça. Tu peux tout aussi bien 'soigner' les symptômes avec une psychanalyse même si son champ d'action est plus large. Pour être plus centré sur les symptômes tu peux aussi faire une psychothérapie analytique qui est plus courte dans le temps en principe.
De la même manière l'hypnose peut t'aider à remonter aux causes même si cette pratique te demandera tout de même un travail d'analyse. Mais globalement l'hypnose est plutôt axée sur les solutions.


Mais avec l'hypnose je ne peux pas connaitre les causes ??? Par exemple, puis-je demander à mon inconscient la raison pour laquelle mon cerveau à occulté mes souvenirs ???

L'hypnose peut t'aider à remonter à certains souvenirs ou à y voir plus clair mais ces informations (si ton inconscient les fait 'remonter') doivent être prises avec un certain recul, l'inconscient détestant le vide et pouvant inventer certaines causes ou souvenirs.

Quoiqu'il en soit, les 2 approches peuvent aider, le tout est de savoir laquelle te semble la plus proche de ce que tu recherches.

Christophe
07/11/2007, 12h58
je me demande simplement si tu laisses à cette personne l'opportunité de choisir seule et de trouver une solution par elle-même...

Je pense que mon orientation est tellement grossière que cette personne ne se laissera pas embarquer. Enfin, je vois que certains courent vite :wink:

Donc tout ceci n'est que de l'humour et une position totalement partisane que j'assume pleinement ! Attention, jedécline toute responsabilité quand aux effets secondaires que mon intervention pourrait susciter !!!!

Et je réafirme MA position : la psychanalyse c'est pas bien (bouhhhh) et l'hypnose c'est bien (ahhhhhh).

Voilà. Je crois que c'est clair maintenant :P

En même temps cette personne vient sur un site dédié à l'hypnose pour nous demander notre avis quand à un choix possible entre cette discipline et une autre. Je crois que si elle se rend sur un site dédié à la psychanalyse elle devrait trouver des avis à peu près diamétralement opposés. En faisant la part des choses elle arrivera bien à se faire sa propre opinion. Il ne faut pas penser systématiquement que les autres sont totalement dépourvus de toute autonomie intélectuelle :wink:

san
07/11/2007, 13h09
Oui Christophe, je te confirme que c'est tout à fait ça...
Bcp de questions autour du "psy" et j'ai rencontré qq'un qui venait de terminer sa psychanalyse (sur 5 ans) et me disais l'hypnose : bahhhhhh
quand je lui disais vouloir en faire....

Je suis donc venue sur ce forum... et tous les avis m'interessent surtout lorsque l'on se déclare "partisant".... je sais alors en prendre la mesure...

Peut être dans un 1er temps de l'hypnose et plus tard, si j'en sens encore le besoin je ferais une psychanalyse...

Donc avec l'hypnose je n eserais pas pourquoi je suis anxieuse, mais je pourrais "calmer" mon anxiété .... excusez-moi d'insister mais je pensais que l'hypnose répondait aussi à la cause des symptomes...

Christophe
07/11/2007, 13h10
Donc en conclusion si je veux connaitre les causes je fais une psychanalyse et si je veux "soigner" les symptômes, je fais de l'hypnose... plus en considération la notion de temps...

Mais avec l'hypnose je ne peux pas connaitre les causes ??? Par exemple, puis-je demander à mon inconscient la raison pour laquelle mon cerveau à occulté mes souvenirs ???

Non, en hypnose on ne traite pas les symptomes. On entre en contact avec votre inconscient pour règler le problème avec son aide. On s'intéresse à la cause elle même, du moins à la raison qui a donné naissance à ou aux symptômes qui nous avertissent que quelque chose ne fonctionne pas comme il faudrait.

La psychanalyse va vous demander un cheminement conscient pour arriver (a priori) au fond du problème, à sa cause originelle, du moins ce que vous détermnierez consciemment comme étant la cause profonde).

Pour cheminer de manière consciente sur cette voie, ça prend du temps et c'est indiscutable.

Entrer en contact avec son inconscient et s'puuyer dessus pour initier le changement est beaucoup plus rapide. Ca aussi c'est à peu prés indiscutable.

La psychanalyse est une thérapie. L'hypnose est une thérapie brève.

Maintenant votre choix se fera sur la confiance que vous porterez à l'une et l'autre de ces disciplines. Je crois que c'est surtout là dessus que votre choix doit se baser.

Faire les deux en même temps ? Je pense que c'est inéficace. Les approches sont très différentes. Elles ne se complètent pas. L'une vous demandera une implication consciente, l'autre pas du tout.

Quant à savoir la raison. Oui il est possible de demander sous hpnose à votre inconscient de vous communiquer cette raison. Et là ça viendra directement de lui, et pas du cheminement de pensées conscientes comme se propose de le faire la psychanalyse. S'il est utile que vous le sachiez il n'y a pas de raison que votre inconscient s'y oppose.

Christophe
07/11/2007, 13h15
Donc avec l'hypnose je n eserais pas pourquoi je suis anxieuse, mais je pourrais "calmer" mon anxiété .... excusez-moi d'insister mais je pensais que l'hypnose répondait aussi à la cause des symptomes...

Je vois que nos messages se sont croisés :wink: Donc je m'empresse de te confirmer que l'hypnose peut tout a fait te permettre de savoir pourquoi, même si sa fonction première est plus surement de savoir comment. Et surtout comment changer ça.

Et puis de ma petite position partisane que tu as parfaitement su détecter :wink: (ouf :lol: ) je te dirai même qu'à ma conaissance il n'y a pas de discipline qui se propose d'aller autant au fond des choses. Il serait un pe long d'expiquer pourquoi, mais à l'occasion si tu veux poser la question via un autre sujet je serai ravis de laisser libre court à ma propagande :wink:

san
07/11/2007, 13h26
Ah si on pouvait se rencontrer demain....
:wink:

Laurenzo
07/11/2007, 13h32
Je pense que mon orientation est tellement grossière que cette personne ne se laissera pas embarquer.


Je ne sais pas si ça se vérifie avec San mais penses-tu vraiment qu'en disant à une personne en souffrance que son mal-être va disparaître vite et de manière agréable avec une méthode, il n'y a aucun risque qu'elle se laisse embarquer? A voir...



En même temps cette personne vient sur un site dédié à l'hypnose pour nous demander notre avis quand à un choix possible entre cette discipline et une autre. Je crois que si elle se rend sur un site dédié à la psychanalyse elle devrait trouver des avis à peu près diamétralement opposés.


Et ça serait bien dommage... Comme le disait Castorix, certains psychanalystes ont des opinions très tranchées sur l'hypnose alors qu'ils ne la pratiquent pas et qu'ils ne peuvent en mesurer les résultats au quotidien. De la même manière je trouve dommage que des praticiens en hypnose donnent des avis aussi tranchés sur une démarche qu'ils ne pratiquent pas au quotidien et dont ils ne mesurent pas les effets dans leur pratique :wink:



Entrer en contact avec son inconscient et s'puuyer dessus pour initier le changement est beaucoup plus rapide. Ca aussi c'est à peu prés indiscutable.


C'est très partisan plutôt. Les psychanalystes vous répondront que ce traitement par l'hypnose ne touche pas aux causes profondes et que le mal-être réapparaitra sous une autre forme. Après qui a raison? je n'en sais rien...



Et là ça viendra directement de lui, et pas du cheminement de pensées conscientes comme se propose de le faire la psychanalyse.


'Cheminement de pensées conscientes' ?? Que fais-tu des rêves? Des lapsus?

Christophe
07/11/2007, 13h57
Quoi qu'il en soit San a priori semble avoir à peu prés compris la teneur de mon intervention, ce qui semble être le principal n'est-ce pas ?

Nous allons donc pouvoir nous recentrer un peu sur la demande de San, qui je crois à plus ou moins trouvé réponse d'ailleurs :)

Laurenzo
07/11/2007, 14h21
Comme quoi certaines suggestions sont efficaces :wink:

Quoiqu'il en soit bonne chance San, en attendant de tes (bonnes) nouvelles :D

castorix
07/11/2007, 21h07
Bonsoir Laurenzo,

Bien que votre remarque ne s'adresse sans doute pas qu'à moi, je propose une réponse :

Comme le disait Castorix, certains psychanalystes ont des opinions très tranchées sur l'hypnose alors qu'ils ne la pratiquent pas et qu'ils ne peuvent en mesurer les résultats au quotidien. De la même manière je trouve dommage que des praticiens en hypnose donnent des avis aussi tranchés sur une démarche qu'ils ne pratiquent pas au quotidien et dont ils ne mesurent pas les effets dans leur pratique

Eh bien, justement, (formé dans ma jeunesse aux théories psychanalytiques) je pratique au quotidien les thérapies brèves dans un cadre imprégné de culture psychanalytique depuis la nuit... (de la psychanalyse bien sûr...).
C'est à dire que je discute chaque jour avec des collègues de formation psychanalytique, mais au sujet des mêmes patients...
Ainsi (pour certaines raisons) je peux régulièrement m'occuper d'un patient, que suivait un collègue psychanalyste depuis longtemps !

C'est pourquoi je me permets de dire certaines choses... Qui ne sortent pas forcément de l'imagination mais de la pratique...

Et c'est ainsi que je peux aussi parler des très nombreuses personnes que je prends en charge, qui ont traversé de grosses difficultés, avec pour conséquences qu'ils n'ont pas une capacité d'abstraction développée, ni la possibilité de s'exprimer avec précision, ni parfois de vivre de manière indépendante, sans d'importantes aides au plan social, voire pour les actes ordinaires de la vie...

Et là Laurenzo, vous comprendrez que par respect de la dignité de toutes ces personnes il n'est pas envisageable de donner d'exemple précis ; eh bien je me sers de ces fameux principes des thérapies brèves, et il faudrait que vous puissiez m'expliquer où vous pourriez insérer une fraction de pratique de la psychanalyse. (Attention, je n'ai pas dit que les psychanalystes n'ont pas les moyens d'expliquer à l'aide de leurs modèles théoriques, comment ils peuvent décrire des anomalies ou expliquer des problèmes).

Alors voyez : une théorie qui est riche, historiquement féconde, comme la psychanalyse, peut avec fierté se dire : partout et toujours vraie.

Mais voici ce qu'elle ne peut prétendre être, dans un grand, trop grand nombre de situations : être utile au patient (et non simplement au thérapeute).

Je pense que vous saisissez la différence pour qui a "les mains dedans", entre une théorie qui se dit vraie et une approche qui est utile 8) ... n'est-ce pas ?

Laurenzo
07/11/2007, 22h58
Bonsoir Castorix,

Je ne pense pas avoir prétendu que la psychanalyse était vraie partout et pour tout le monde (si ça a été perçu de la sorte alors je me suis mal exprimé). Et je suis tout à fait d'accord sur le fait que la psychanalyse n'est pas bonne pour tout le monde et que d'autres démarches seront plus utiles / efficaces pour certains.

Cela étant, l'hypnose ne déroge pas à la règle et ne sera pas non plus utile et efficace pour toutes les personnes en souffrance psychologique. D'ailleurs vos amis psychanalystes ne voient-ils jamais dans leur cabinet des patients attirés par les nombreux côtés plaisants des thérapies brèves dans un premier temps mais qui n'y ont pas trouvé ce qu'ils recherchaient?
Si certains éprouvent des difficultés pour s'exprimer d'autres en éprouveront à exprimer leur ressenti lors d'une séance d'hypnose. D'où l'utilité d'avoir le choix entre plusieurs démarches, chacune étant sans doute plus utile à une 'portion' de patients :D

castorix
09/11/2007, 00h04
Je ne pense pas avoir prétendu que la psychanalyse était vraie partout et pour tout le monde
non bien sûr pas vous en effet ; je l'entends parfois fortement susurré, dans mon propre milieu notamment... :roll:
par exemple quand ils me disent : s'il n'y a pas de traumatisme, c'est que ton sujet l'a refoulé, ou alors il y a un traumatisme fantasmé...


... d'accord sur le fait que la psychanalyse n'est pas bonne pour tout le monde et que d'autres ...
Cependant (je crois l'avoir écrit, mieux vaut le redire) certains collègues psychanalystes convaincus (dont certains combattent ouvertement les thérapies brèves... eh oui, c'est ça la cohabitation... :wink: ) ont un effet thérapeutique très intéressant et dont les patients n'ont qu'à se louer ; il m'arrive figurez-vous de pouvoir leur décomposer en quoi ce qu'ils viennent de faire n'est en rien innocent, mais au contraire suit des principes simples que les ericksoniens professent !
(que me répondent-ils alors ? "bon, cette fois-ci j'en conviens, je l'ai un peu manipulé, mais moi au moins je ne l'endors pas pour lui faire lever le bras...! " :roll: )


Cela étant, l'hypnose ne déroge pas à la règle et ne sera pas non plus utile et efficace pour toutes les personnes en souffrance psychologique.
100 % d'accord avec cela, d'autant plus que l'hypnose n'est pas un traitement, c'est un mode opératoire qui permet la mise en oeuvre de principes de traitement ; l'utilisation de l'état hypnotique ne garantit en effet absolument pas que le traitement mis en oeuvre sera optimal, car selon la manière dont pratique le thérapeute on peut obtenir des sollicitations fort différentes, donc des résultats contrastés.


Si certains éprouvent des difficultés pour s'exprimer d'autres en éprouveront à exprimer leur ressenti lors d'une séance d'hypnose.
Je ne partage pas ce point de vue, très simplement on les voit grimacer et mettre la main à un endroit en disant "c'est là" (ou gémir, point !) et on comprend !
En revanche certaines personnes ont refusé l'hypnose tout simplement, ou (une fois, récemment) m'ont dit : "je suis déçue je croyais que cela pourrait me retirer... (telles idées, l'envie de fumer, les angoisses, le grignotage...)"... ce qui prouve que les explications pourtant données, n'avaient pas été délivrées de manière suffisante pour être intégrées... et que le travail de définition des objectifs avait là aussi échoué... (ce qui est pénible à admettre, mais bon comme dirait transe on peut regarder lucidement ce que l'on obtient...)
ça c'est plutôt un échec dans la phase de co-construction de l'alliance thérapeutique et du rehaussement de l'attente positive...

Si un sujet est désireux de profiter du travail mené (du traitement en hypnose, en EMDR, ou autre de ce même registre) il ressent parfaitement bien par exemple les projections corporelles ! Bien souvent même il les a proclamées depuis longtemps au travers des différentes consultations chez le médecin, aux urgences, etc ! (cf la liste des 13 signes somatiques de la crise aiguë d'anxiété décrite par le DSM-IV TR...)
Laurenzo je n'ai pas souhaité être "sec" ni vous froisser, excusez mon excès d'enthousiasme parfois...