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Voir la version complète : Douleur psychique



Miki
03/02/2008, 00h01
Bonsoirs, j'ai besoins de votre avis sur la question:

Pour le traitement de la douleur psychique est il plus avantageux (= dÈveloppement personnel, rÈsolution de problËmes, dÈpassement de sois et de la douleur etc)sur le long thËrme pour la personne traitÈe de partiquer des anestÈsie par hypnose ou de ressentir la douleur, d'Ãtre en contact avec elle?

c'est que mon petit doigt qui parle psycologie me dit : " refouler la douleur porte aux symtÙmes psycosomatiques"

et mon autre petit doigt qui commence par parler hypnose me dit: "le sujet n'a pas besoin de prendre conscience complÃtement de la douleur qu'il ressent pour aller outre"

j'essaye une synthËse:
il s'agirait de travailler sur (la source(?) de) la douleur en Ètat de transe pour que la personne en question n'en prenne pas conscience sans la refouler pour autant?


merci d'avance!

Miki

Nicolas
03/02/2008, 13h56
Ah bonne question...

Je répondrais par une piste de reflexion : (qui devraigt à mon avis faire l'objet d'un post à part mais bon...)

Le symptôme est un symbole n'est ce pas ?

Si l'inconscient se donne du mal à créer un symbole complexe, n'attend t'il pas que l'on parle son language ? Ne serait t'il pas "grossier" de traiter à un niveau trop intellectuel (source, compréhension...) et plus habile d'aller à son niveau :
symbole, métaphore... utilisation directe su matériel inconscient : le symtôme lui-même ?

castorix
13/02/2008, 18h51
Bonsoir,

Pour moi (et sans détailler) la question se pose presque différemment :
- dans l'idée de la soulager, la souffrance il faut aller y voir
- mais quand on a dit cela on n'a encore rien fait !

Parce que la souffrance, considérée de manière générale, je la comprends presque comme une intensité ; il me reste à comprendre (avec la personne) quelle en est la nature :

colère ?
honte ?
peur ?
appréhension ?
sentiment d'injustice ?
etc.

Après, il y a des manières de s'en approcher, qui sont plus adaptées que d'autres, pour mieux sentir la nature sans éprouver nécessairement l'intensité...

Christophe
13/02/2008, 19h14
Je crois qu'il faut déjà savoir de quel type de douleur il s'agit. Psychique ? Ou physique ? Pour la douleur psychique j'imagine qu'il n'y a pas de recette toute faite, la stratégie sera à trouver lors de la séance à mon avis.

Pour une douleur physique, on agit directement dessus pour en prendre le contrôle, la déplacer, jouer sur l'intensité, puis finir par s'en débarrasser si celle-ci n'a pas une origine purement physique et si elle n'a pas une raison d'être particulière (dans ce cas, aller s'occuper aussi de cette origine, la douleur n'étant pas alors le centre du problème mais sa traduction).

Je crois qu'il est toujours intéressant de s'occuper de savoir si la fonction positive du symptôme est prise en charge dans la séance.

castorix
13/02/2008, 19h56
j'essaye une synthèse:
il s'agirait de travailler sur (la source(?) de) la douleur en état de transe pour que la personne en question n'en prenne pas conscience sans la refouler pour autant?

Pardon je n'avais pas vu, mais en transe tout reste très conscient

Miki
13/02/2008, 19h57
une origine purement physique (dans ce cas, aller s'occuper aussi de cette origine, la douleur n'étant pas alors le centre du problème mais sa traduction).

Merci Kastorix, merci Christophe pour ces éclairages.

Ton mail, Christophe, soulève en moi la question des patients (et c'est le cas de le dire!) qui soufrent chroniquement à cause de dommages physiques ( ex: interventions chirurgicales ratées laissant des séquelles graves et non récupérables avec la rééducation ou d'autres types d'approches de se genre)

Bref, comment agir dans ces cas là? Pour moi la douleur perds même son sens: Le corps: "ça va pas", le professionnel "je sais/peux pas t'aider" en apprenant à ces patients à s'auto-anesthésier leur qualité de vie serait améliorée, histoire de pouvoir retrouvé les petits plaisir comme aller au cinéma en restant assis 2 heures de suite ou dormir plus tranquillement etc mais d'un autre côté, ne pas ressentir porte à ne pas respecter ces/ses limites, et donc à l'auto-destruction "je ne peux pas rester assise 2 heures, je m'auto dommage encore plus si je le fais, si je continue par forcer"

Hum, comment sortir de ce dilemme?

Christophe
13/02/2008, 20h34
Pas simple en effet. Le spécialiste de la douleur ici est Jean Pierre Cauvert. Il pourrait certainement t'en apprendre plus.

Ce que je sais c'est que 80% (pas totalement certain du chiffre mais il me semble que c'est dans ces proportions) de l'intensité de la douleur se situe hors du champ physique même. Un moyen de s'échapper de cette partie là est d'orienter l'esprit ailleur (dissociation). Après la fonction d'alarme de la douleur doit pouvoir être recadrée avec l'inconscient jusqu'à anesthésier sur le long terme les canaux de communication de la douleur qui sont liés à la pathologie elle même.
Est-ce à dire qu'après il est possible de vivre dans le confort avec les 20% qui restent ? Là franchement ça dépend certainement des cas.

Je me suis "amusé" avec la douleur autant que j'en ai eu l'occasion pour tester des méthodes, et je dois dire que mes résultats étaient variables en fonction de l'origine. Les douleurs intenses et fulgurantes se neutralisent assez bien et très rapidement (question d'intension avant tout).

Les douleurs sourdes et durables s'isolent très facilement, même sur le long terme.

Les douleurs intenses et durables sont à mon sens les plus difficiles à gérer car elles demandent de la discipline et de la concentration alors qu'on a du mal à être à ce qu'on fait quand on est quasi accaparés par la douleur elle même. Mais on y arrive quand même (mon expérience à ce sujet, un arrachage de dent de sagesse aux racines tordues....; 2 heures d'intervention, j'ai eu le temps de tester pas mal de choses ^^)

Après, je ne sais pas trop quoi te conseiller, je crois que chaque cas est unique et qu'il n'y a pas une recette toute faite. Ce qui est certain c'est qu'il est difficile d'imaginer laisser ces gens là sans aide, seuls face à leur douleur.

Tu parles d'autosuggestion. Utilisent-ils uniquement ce genre de méthode ? Et quelle en est la structure ? Les mécanismes cognitifs utilisés pour recadrer leur problème ? C'est peut être là qu'il y a des améliorations à amener ?

holic
14/02/2008, 14h39
question : un état de 'non-douleur mentale' peut il être ancré ?

ansadajl
15/02/2008, 15h08
c'est quoi une non douleur mentale?
- une douleur physique non ressentie mentalement?
- ou une euphorie?

Miki
15/02/2008, 19h53
Tu parles d'autosuggestion. Utilisent-ils uniquement ce genre de méthode ? Et quelle en est la structure ? Les mécanismes cognitifs utilisés pour recadrer leur problème ? C'est peut être là qu'il y a des améliorations à amener ?


Merci pour tes précisions. Ne sois pas déçu, ma connaissance est vraiment subjective et partielle, un proche très proche a subit des interventions chirurgicales, toutes sois ratées sois n'ayant rien résolu, le cas s'est aggravé de pis en pis, aujourd'hui (7 ans plus tard) il ne peut presque plus marcher, souffre chroniquement, malgré cliniques de réhabilitations, analgésiques, opérations, examens à répétition et souvent l'ignorance du corps médical (bon, personne n'est parfait, beaucoup ont beaucoup de limites).
C'est donc à travers cette personne, mes contacts avec elle ainsi que les autres patients de ces hôpitaux /cliniques que j'ai appris à côtoyer le monde de la souffrance au quotidien aigüe et durable.

Ce que je sais c'est que sont médecin traitant a proposé des antidépresseur à cette personne (qui n'est d'ailleurs pas dépressive...et pas suivie non plus psychologiquement (ce que je ne partage pas)), dans une des cliniques (où elle a sattionné 4 semaines) elle a eu droit à 2 séances de groupe avec un psy qui leur à expliquer qu'il ne fallait pas focaliser sur la douleur (tri sur sois) mais sur les autres, les petites choses quotidiennes (tri sur l'autre, sur le monde) pour "oublier" la douleur.
Ce que j'ai observé en rapport à l'autosuggestion: aucune "formation" pour ces patients, je crois que c'est plutôt un apprentissage naturel et intuitif. c'est qu'au début, j'ai observé une tendance à se focaliser sur le problème, et après un certain temps à souffrir, de se dissocier automatiquement des signaux corporels.. ça a peut-être à voir avec la résilience? retrouver un nouvel équilibre en renoncant au fait que ça aille mieux un jour, avoir intégrer l'idée que "dans l'autre vie j'allais bien, aujourd'hui c'est comme ça, tant pis, j' apprivoise, je vis avec". j'ai quand même toujours le sentiment que ces personnes sont sur une autre planète, il ne vivent plus dans ce que j'appellerais "la réalité commune"...d'un autre côté,à force d'être privé de tout ce qui est "commun" (activité professionnelle, carrière, ciné, ballade, randonnée, escalier, vélo, piscine, théatre, jeux avec des enfants dans un jardin..) il ne reste plus beaucoup qu'une personne "normale" peut partager avec une personne amoindrie physiquement et souffrante chronique.
des améliorations?D'après ce que j'ai vu, je trouve que les médecins prescrivent trop facilement et beaucoup trop à la légère des médicaments (entre autre analgésiques), j'aimerais qu'on apprenne à ces patients à s'autonomiser vis à vis de leur douleur, qu'il puissent apprendre à s'anesthésier seul, qu'une partie du traitement médicale soit la prise en charge de la vie du patient: qu'on lui apprenne à s'insérer dans la société autrement que de la manière dont il l'a faite jusqu'à maintenant, que ces croyances et valeurs soient adaptée à sa condition. Ce que j'ai vu c'est des médecins qui "ne savent pas" alors ils sortent leur stilo et préscrivent des analgésiques, surtout du désespoir, de la résignation sur le visages de cette personne (et d'autres), l'impréssion d'être abandonné à soi même et pas d'aide concrète concernant l'apprentissage d'une/de nouvelle(s) manière(s) de gérer sa vie.

Bien sûr, quand on cherche on trouve pourrait-on répondre, mais c'est quand même tellement plus simple, et rapide, si d'office dans les cliniques et hôpitaux, il y a quelqu'un qui peut "montrer la voie" pour trouver des solutions alternatives.

Christophe
15/02/2008, 20h01
Bah dans ce genre de cas, je ne vois donc pas ce qui s'oppose à une prise en charge par hypnose/auto-hypnose.
Rien n'a été fait visiblement de ce côté là, et je sais que c'est efficace dans bien des cas. Pourquoi ne pas les accompagner dans cette voie ? J'imagine qu'ils seraient preneur.
Que le corps médical ne propose rien d'autre qu'une prise en 'décharge" médicamenteuse malheureusement ce n'est pas très étonnant, bien que de plus en plus ces praticiens se sensibilisent à d'autres techniques, comme l'hypnose.
En attendant que ça murisse de ce côté, autant proposer une aide aux patients qui ne sont que trop rarement orientés vers une voie paramédicale. Et c'est bien dommage. Surtout quand on a rien de concret à porposer de son côté.

Miki
17/02/2008, 23h09
souffrance, intensité ; nature :
Après, il y a des manières de s'en approcher


Ok, j'ai eu l'occasion d'imaginer et expérimenter une de ses manières, je me demande ce que vous en penser:

1) douleur
2) en trouvé le nature
3) la nature naît d'un conflit: manque de congruence entre différentes valeurs inconscientes (ex: je suis petit en taille (moi) les gens me critiquent (valeur externe: " c'est pas bien d'être ce que tu ais, ait honte d'être petit"))
4) trouver la/les valeurs en conflit et le reformuler pour que la congruence avec soi-même soit rétablie . (je souffre de la honte d'être petit, je raye la valeur "c'est pas bien d'être petit" et la remplace avec ex: "je suis ce que je suis, je m'aime comme tel")
5) la congruence (équilibre?) est rétablie, la douleur disparaît

Je crois pas, par contre, qu'on puisse rayé toutes les valeurs comme ça, surtout si elle impliquent les fonctions vitales (besoin d'être aimé, reproduction, de respirer,..)

Hum, le tout n'est pas encore très clair dans ma tête.