S'identifier

Voir la version complète : Fibromyalgie et hypnose



corinneb
24/01/2009, 18h24
bonjour, je suis atteinte de fibromyalgie depuis l'enfance, diagnostiquée en 1994. Douleurs et fatigue chroniques, dont les scientifiques ne connaissent pas l'origine mais ont décelé un problème de neurotransmetteur (sérotonine) et passage des ions calcium etc... En invalidité car le quotidien est imprévisible. Que propose l'hypnose pour ça? merci:confused:

govenka
28/01/2009, 01h21
Bonjour,

Qu'ont ils fait pour régler ce problème de Sérotonine ? Il faut savoir que la Sérotonine est étroitement liée à la mélatonine (hormone du sommeil, entre autre). Ainsi, j'ai envie de vous poser une question : Dormez-vous bien la nuit ? Faites vous des insomnies ? Avez vous assez de lumière (du moins en profitez vous la journée ) ? Trop de sérotonine (en gros) excite les nerfs (on va dire cela comme ça). Trop d'excitation en gros c'est trop dénergie qui circule au même instant. Imaginez une autoroute qui serait blindée tout le temps car il n'y a qu'une seule voie ? Autant dire que les gens hurleraient de douleur coincés dans leur voiture pendant des jours.. Peut être que l'hypnose peut vous aider à ouvrir d'autres voies sur l'autoroute ? C'est une possibilité car l'inconscient c'est le corps (en gros, décidément..), donc l'inconscient gère pour vous votre respiration, les liquides, les cellules, les flux, etc.. Il existe donc pour moi une possibilité à explorer avec l'hypnose, mais je suppose que personne ne pourra vous garantir le résultat.

Est-ce vraiment de l'hypnose qu'il vous faut ?

Amicalement,
Christophe

Couchetard22
28/01/2009, 13h12
Les professeurs qui “suivent” une amie atteinte elle aussi de fibromyalgie, lui ont expliqué que l’origine probable était une très forte émotion. Si c’est le cas, l’inconscient gère les situations vécues en suivant les “réglages usine” de Dame Nature. Je vous souhaite que votre hypnothérapeute puisse entamer un “dialogue de vie” avec votre inconscient, en lui donnant des directives assez générales pour lui laisser une marge de manoeuvre suffisante pour gérer la complexité, en espérant que le principe de réciprocité s’applique ici (ce qu’il fait dans un sens, il peut le faire dans le sens inverse).
En attendant, nos rythmes vitaux (et toute la complexité qui va avec) sont calés sur le cycle jour/nuit, lumière/obscurité. Notre façon de vivre “moderne” décale nos rythmes, la petite boîte à images, la lumière artificielle nous permet de veiller tard, les éclairages urbains peuvent perturber notre “régénération” nocturne si on oublie de fermer le volet de notre chambre (vécu et aussi scientifiquement prouvé). Ce qu’on appelle hygiène de vie n’est certes pas suffisante, mais peut contribuer, même modestement, à rétablir votre vitalité.
Amicalement

govenka
28/01/2009, 14h07
c'est certain que l'on a jamais vu autant d'insomniaques que depuis que les écrans d'ordinateurs sont légions.

Christophe

corinneb
29/01/2009, 04h55
Bonjour, merci à vous pour vos réponses. Pour la sérotonine et le reste je dois prendre des médicaments (le moins possible, j'ai opté pour la phyto aussi) qui ne sont pas réellement adaptés puisqu'ils ne savent pas d'où ça vient ni ce qu'il faut faire et qu'il n'existe pas de traitement... Non je ne dors pas la nuit, je me couche très tard (ou plutôt, très tôt!), car j'ai l'angoisse d'avoir mal la nuit. Il m'arrive trop souvent de me réveiller en larmes d'avoir rêvé que je souffrais, et en effet, j'avais réllement très mal. Je me retrouve souvent entre ce sommeil/éveil, et conscient/inconscient. L'origine de la fibromyalgie ne semble plus être un choc ou une émotion, ils se sont ravisés et cherchent dans l'hérédité et la génétique! Bref on ne sait encore rien d'autre que la douleur. J'essaie régulièrement de me régler sur cette dame Nature jour/nuit/lumière... mais ça ne dure pas longtemps. Dés que les douleurs s'intensifient, je dors à nouveau mal. Je ressens en effet des blocages d'énergies en moi, bien que je donne des cours de chant et de respiration, il m'arrive de m'apercevoir que j'oublie de respirer, par exemple (pas en cours bien sûr). mon sommeil est peu réparateur (j'ai fait les tests), fragmenté et je me lève fatiguée après un réveil difficile et douleureux.
Voici une explication (désolée pour la longueur de mon message mais c'est pour la compréhension)
On a remarqué, chez les patients atteints de fibromyalgie, un taux de sérotonine inférieur à la normale. La sérotonine est un neuromédiateur qui est donc, de ce fait, particulièrement incriminé dans la fibromyalgie. Il semble exister au cours de cette affection une relation étroite entre les troubles digestifs concernant le côlon (gros intestin) et les perturbations neurologiques rencontrées dans la fibromyalgie. Neuromédiateur, appelé également neurotransmetteur (substance transmettant l’influx nerveux entre les neurones, ou entre un neurone et un muscle), la sérotonine a une constitution chimique de type aminé. Cela signifie que cette substance est dérivée d’un acide aminé (élément de base constitutif des protéines), le tryptophane (acide aminé essentiel fourni par l’alimentation et participant à la constitution des protéines de l’organisme). La sérotonine est synthétisée (fabriquée) par les cellules de l’intestin mais on la retrouve dans la plupart des tissus de l’organisme. La sérotonine participe à de nombreux mécanismes. Elle agit sur les processus nerveux et vasculaires et sur la contraction des muscles lisses (muscles de la plupart des viscères et des artères, possédant des contractions automatiques, à la différence des muscles striés du squelette permettant les mouvements volontaires). La sérotonine est transportée par les plaquettes sanguines, puis stockée dans la plupart des tissus où elle transmet des informations du système nerveux central (cerveau et moelle épinière).
La dysautonomie fait partie du syndrome fibromyalgique. Le terme dysautonomie signifie : fonctionnement anormal du système nerveux autonome. De quoi s'agit-il ? La dysautonomie correspond à un trouble du passage de l'excitation nerveuse au niveau du nerf vague (appelé également nerf pneumogastrique). Ce nerf permet la transmission des sensations et des ordres aboutissant aux muscles à l'origine des mouvements du pharynx, de l'estomac, du larynx, du cœur, du foie et des intestins. Ceci aboutit à l'amphotonie, qui est un excès de tonicité portant sur les deux systèmes : le nerf sympathique et le nerf vague. L’hypoamphotonie correspond à une hypotonie (diminution du tonus normal) de ces deux systèmes. La sympathicotonie correspond à une tonicité accrue au niveau des organes innervés par le système sympathique. La vagotonie correspond à un excès de tonicité des organes innervés par le nerf vague ou pneumogastrique. En pratique, c'est-à-dire au cours de la consultation médicale et plus précisément de l'examen physique du patient, on constate la présence d'anomalies de la circulation cutanée, plus précisément de la microcirculation (petits vaisseaux sanguins) de la peau. Ces perturbations se caractérisent par une modification de la vasoconstriction. La vasoconstriction est la possibilité pour un vaisseau de se contracter ou de se dilater. Au cours de la fibromyalgie, ce mécanisme est perturbé. Les patients présentent plutôt une vasoconstriction (diminution du calibre des vaisseaux) qu'une vasodilatation (ouverture du calibre des vaisseaux). Ce phénomène est susceptible d'expliquer la sensibilité accrue des points caractéristiques (points de Yunus) de la fibromyalgie. L'hypotension orthostatique, c'est-à-dire le fait que le patient présente une chute de sa tension artérielle en passant de la position allongée à la position debout par exemple, est également significative de la perturbation du fonctionnement de son système nerveux autonome. Une accélération de son rythme cardiaque durant le sommeil (normalement, ce rythme doit diminuer durant le repos nocturne) traduit également une perturbation des systèmes de régulation neurologique de son organisme. Enfin, en période de stress, paradoxalement, le rythme cardiaque du patient fibromyalgique diminue alors qu'il augmente chez un patient ne présentant aucune affection du système nerveux autonome.

corinneb
29/01/2009, 05h27
bonjour
je viens de lire ceci:
Hypnothérapie. Dans une étude contrôlée15 l'efficacité de l'hypnothérapie a été comparée à celle de massages, auxquels était combiné l’apprentissage d’une technique de relaxation musculaire, chez 40 personnes dont la maladie avait résisté au traitement médical. Les personnes du groupe traité à l'hypnothérapie ont vu leur état général s'améliorer beaucoup plus que celles de l’autre groupe, particulièrement en ce qui concerne la fatigue matinale, les douleurs musculaires et de la qualité du sommeil.

?????????????
merci

Claude
29/01/2009, 08h21
Les personnes du groupe traité à l'hypnothérapie ont vu leur état général s'améliorer beaucoup plus que celles de l’autre groupe, particulièrement en ce qui concerne la fatigue matinale, les douleurs musculaires et de la qualité du sommeil.

?????????????
merci

Bonjour Corinne

Vous semblez surprise... ou tout le moins interpelée.

Pourtant une "amélioration plus importante" me semble tout à fait normale si la personne est plus zen, qu'elle s'apperçoit qu'elle peut réellement agir sur elle-même dans beaucoup de domaines... et qu'elle utilise bien sûr ce nouveau pouvoir... sans modération. (comme disait à sa maman une toute jeune fille qui venait de découvrir beaucoup de choses : avec l'hypnose, il n'y a pas d'effets secondaires !)

Vous expliquez sur un autre post : "Au cours de la fibromyalgie, ce mécanisme (vasoconstruction) est perturbé".

Saviez-vous par exemple que l'hypnose permet une action spécifique (entre-autres) sur la vasoconstriction ?

Je n'ai "travaillé" qu'une seule fois avec une personne fibromyalgique. Des longues séances pour prendre en compte son importante dépression...

Sans entrer dans les détails pour savoir si l'origine de la vasoconstriction ou de la maladie est génétique ou non, ce qui nous importe à nous les hynothérapeutes, c'est de faire, (d'apprendre à faire) ce qui est possible pour que çà "aille mieux", pour que la personne soit le plus possible autonome pour trouver du "mieux être" et progresser.

Parmi tout ce que nous avons faits, je lui ai démontré par exemple qu'elle pouvait agir trés simplement sur l'élévation de la température au niveau de la surface de la peau.

Selon les endroits (nous avons mesuré la température de son corps à l'aide d'un thermomètre laser avant et aprés), elle a réussi à augmenter notablement la température de la peau de ses membres paralysés entre 5 et 10 degrés (dés la première fois !).

En reliant ce travail mental simple avec les soins quotidiens du Kiné, elle a pu augmenté valablement son confort de vie... tout en facilitant la tâche du kiné.

Evidemment, ce travail n'est pas suffisant. Mais si on ajoute les autres bénéfices que permet l'hypnose (sur la perception de la douleur, sur tout ce qui angoisses et stress, ce qui empêche de s'endormir ou qui réveille la nuit, sur les peurs du temps où on était encore petite fille ou l'importance de papa à ce moment là ... etc ) , alors, oui, l'utilisation de l'hypnose peut vous aider à vivre mieux au quotidien.

Pour votre bien être, vous pourriez-même être surprise de constater que vous disposez d'immenses ressources que tout simplement peut-être, vous ne savez pas encore les mobiliser.

Même si je peux imaginer certaines de vos espérances Corinne : malheureusement, l'hypnose de guérit pas. C'est l'usage que l'on en fait qui permet d'en tirer profit. Jusqu'à où ? Je ne sais pas.

Bien à vous Corinne
Claude