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Voir la version complète : Tout est relatif et réciproquement



Couchetard22
10/03/2009, 19h17
Continuant mes méditations (Auto-hypnotiques évidemment...), je perçois un peu mieux comment concilier utilement l’AH avec ma méditation.
Einstein nous avait prévenu, tout est relatif, ajoutez à çà des idées comme “la carte n’est pas la région”...
Les travaux scientifiques nous démontrent que le “monde” que nous percevons est une reconstruction mentale (des “pointures” comme le savant Allemand Leibniz en avait déjà eu l’intuition). J’en déduit que la “réalité que nous vivons le jour est une sorte de rêve(ou un cauchemar...)! (au passage, çà débouche sur une pratique intéressante pour toutes celles et tous ceux qui veulent faire du rêve lucide, pour moi, je confirme, çà commence à porter ses fruits)
Le langage qui découle de ce fonctionnement inconscient est non seulement symbolique (la vibration du son/étiquette n’est même pas en rapport harmonique avec l’objet perçu!)et séquentiel, mais en plus il est binaire: bien/mal, juste/faux, heureux/malheureux.
Le fonctionnement induit par ce langage définit un fonctionnement “relatif” n’ayant que deux états possibles (et en comparaison constante). Même si nous avons l’impression d’être quand-même un peu plus complexes que çà, notre état est toujours relatifs aux états, plus et moins, voisins (la comparaison est toujours uniquement binaire). Le plus et le moins absolu étant totalement invivables l’un et l’autre.
Je compare ces “fluctuations de notre esprit” aux mouvements de notre corps. Sans nous en rendre compte, l’impulsion initiale de nos mouvements ne partant jamais de notre centre de gravité, nous déclenchons un déséquilibre initial que nous essayons de compenser par un autre mouvement, lui aussi “non-centré”, etc...
Vous avez-dit application?
Comme nous le rappelle Kévin dans son livre, nos postures (donc également nos mouvements) sont en congruence avec nos états mentaux et émotionnels! Quel que soit le “côté” par lequel nous abordons le travail sur notre “système fonctionnel”, nous aurons toujours une répercussion sur l’ensemble de notre être.
-1- Si nous induisons une transe de type “attention périphérique”, que nous portons en plus une partie de notre attention sur notre centre de gravité (situé dans le ventre, à mi-chemin entre le pubis et le nombril), bien droit et sans tensions, chacun de nos mouvements sera un “bio-feedback” nous permettant de nous recentrer physiquement et psychologiquement! Dans cet état, la respiration centrée sera d'une aide précieuse contre les émotions envahissantes et pensées...
à suivre et à vous ;)

Enkidu
11/03/2009, 01h20
Très intéressant, je pratique un peu zazen, je m'intéresse aux rêves lucide et au hara. N'hésite pas à développer tout ça tu aura au grand minimum un lecteur assidu :D

Couchetard22
11/03/2009, 13h47
:D Merci Enkidu, n'hésite pas à commenter ou préciser un questionnement, çà m'aide.
donc suite (il est têtu le bougre :) )

Notre inconscient vit un éternel présent. Notre conscient, de part son organisation, crée le temps grâce au fonctionnement de deux de nos capacités humaine, la mémoire et le discernement. Le discernement sépare pour mieux reconnaître mais ne peut remettre à sa place ce qui est perçu comme objet séparé du tout. En reconnaissant l’existence séparée de tous ces objets, nous en venons naturellement à considérer qu’il faut bien qu’il y ai un sujet qui perçoit ces objets. La saisie (conceptuelle) du sujet le transforme en objet. Cette farce cosmique se retourne contre nous-même, nous éjecte d’un état naturel d’être. Cette dualité enclenche toutes les souffrances et les effets pervers que nous connaissons tous et toutes. La perte de fluidité de l’instant fait que les blessures vécues dans un présent passé sont maintenues en activité, même si les causes et conditions initiales ont disparues.
Alors, tous les “mouvements”(décentrés) de notre esprit provoquent une instabilité fonctionnelle. Tout ce que nous pensons, disons, faisons, génère un cycle infernal de cause à effet plus ou moins négatif (c’est le sens du mot “karma”, concept psy qui date d’au moins 2500ans).
Notre discours intérieur est un élément clé qui maintient ce processus. On peut “transmuter” les émotions négatives en émotions positives dans les cas de souffrance les plus lourds. Mais si le seuil de souffrance le permet, on peut induire un silence intérieur en pratiquant la vision/attention périphérique, respiration/ attention centrée dans le tanden (centre de gravité en japonais, tan tien en chinois), immobile ou en mouvement, et l’intégrer à notre vie quotidienne.
J’ai remarqué qu’en ajoutant la certitude que tout ce que je percevais était de nature onirique, mon champs de vision devenait net tout en restant en état d’hyper-vigilance, ce qui me permet d’accomplir des tâches demandant une grande précision. Vous me direz peut-être si çà vous fait le même effet?
Notre conscience est symbolisée par la lumière qui éclaire le monde. Le mot illumination n’est pas choisi par hasard et le vieux proverbe qui dit: “Là où rentre la lumière, le médecin ne rentre pas!” s’applique ici. Dans cet état de vacuité, les pensées et émotions sont reconnus pour ce qu’elles sont, le cycle réactionnel saisie/rejet étant “désactivé” par ce silence intérieur, nous cessons d’accumuler un karma négatif.
Etant donné l’inertie provoquée par les ancrages encore actifs dans tous les “étages” de notre être (du plus subtile au plus matériel), nous avons le temps de cultiver la patience avant d’atteindre l’illumination.

Enkidu
11/03/2009, 20h45
C'est la première fois que je vois une telle explication du concept de karma! Je dois avouer que ça paraît cohérent.
Cela fait quelques temps déjà que je cherche à cultiver cette "présence". C'est à la fois si simple et si délicat. Je suppose que c'est quelque chose qui s'apprend, comme jouer de la musique ou parler une langue étrangère. Penser à la présence régulièrement, prendre l'habitude de s'y replonger le plus souvent possible, suffira probablement à la vivre en permanence, tôt ou tard!

Il est vrai que la vision périphérique aide bien pour ça. J'ai un peu plus de mal à la pratiquer lorsque je porte mes lunettes (c'est à dire souvent), mais en tout cas ça ralentit considérablement le flot des pensées, c'est sûr.
Enfin bon, à ce sujet je suis loin d'avoir tout découvert mais je vois à peu près où je vais.

Par contre quand tu parle de vie onirique, même si ça me parle aussi, j'aimerais bien que tu décrives un peu plus la façon dont tu en es arrivé à cette perception du monde, et comment cela se traduit dans ton quotidien (le jour et la nuit).

Couchetard22
11/03/2009, 22h11
J'ai adapté le concept de karma à ma culture, mais seulement après m'être quasiment transformé en japonais et en tibétain ;) .
Pour te répondre, je vais devoir faire un travail de remémoration, parce que, déjà tout petit...:D
Tu peux peut-être remplacer avec profit l'idée de cultiver la présence par: "retrouver ta présence véritable", au-delà de toute constructrion. J'ai l'impression que c'est un peu "plus facile" quand on a qu'à poser ses valises. ;)
A ce propos, j'ai oublié de noter que chaque fois qu'on pratique la vision périphérique en milieu urbain, la presque totalité de ce qu'on perçoit est conçu et fabriqué par l'homme... et nous renvoit avec force aux concepts. J'apprécie vraiment de vivre entre deux forêts, entouré par la nature! Donc si tout est béton autour de toi, utilise les nuages...
Bon entrainement

Couchetard22
12/03/2009, 21h29
Si tu penses à la présence, tu te places dans un fonctionnement dualiste. Il ne s’agit pas de construire mais au contraire de lâcher prise pour passer au travers des illusions crées par un point de vue dualiste.
La très grande souffrance vécue vers mes 7 ans, où j’ai été à la limite de la rupture m’a conduit à chercher du sens du côté de toutes les religions (breton...), et j’ai eu la chance d’avoir un oncle passionné de sciences... Je me suis retrouvé face à un patchwork d’explications décrivant la “réalité”. J’ai cherché le point commun, sentant intuitivement que chacun exprimait, honnêtement et avec une cohérence propre, un angle de vue différent d’une seule et même vérité. Si vérité il y a, elle ne peut-être que commune à toute l’humanité!
Et je me suis rendu compte que plus j’allais dans le détail, plus j’étais dans le relatif. Donc, je m’emploie à développer une vision la plus large possible pour comprendre les principes généraux, pour revenir avec cette ligne directrice vers le détail. C’est un va et vient permanent en utilisant la pensée logique et l’approche analogique.
Outre les rencontres riches de dialogues passionnés, il y a eu la lecture de livres de Korbinsky et Saussure (linguistique), Palo Alto avec la Gestalt et autre approches psy (par exemple, quand on analyse un rêve, tous les éléments de notre rêve sont des éléments symboliques de notre être) (maintenant, envisager les éléments de ma réalité diurne comme des éléments de mon égo m’apporte un outils supplémentaire, les livres de David Bohm et Karl Pribam... En parallèle, ma pratique bouddhiste/shintoïste m’a permis de trouver des rapports “harmoniques” entre mes différentes compréhentions et intuitions. C’est venu par palliers successifs, parfois en rêve... En pensant de moins en moins, le sens “apparaît”. Ma pratique d’astronome amateur a joué un grand rôle également, en me faisant plonger dans un ... univers où l’égo fini par passer pour un épouvantail cosmique.
Aujourd’hui, je me réveille sans réveil, suite à la naissance de mes fils, ma qualité de sommeil en avait pris un coup, merci à Gwenaëlle et à l’AH, maintenant çà va bien. Je me souviens très nettement de la plupart de mes rêves, et la lucidité pointe son nez plutôt au petit matin. Je commence l’attention périhérique et le reste avant de sortir du lit, l’intensité est pour l’instant difficile à maintenir plus d’une ½ heure environ, mais je reste plus longtemps sans penser (quand on aime, on ne compte pas). Cà s’est amélioré quand j’ai arrêté de me dire: “quand j’aurais fini de rénover ma maison... je suis, je fais, reprenant ma pratique sans me prendre la tête quand mon attention “déraille”. Un des avantages, c’est par exemple l’apparition spontanée et sans causes et condition, d’un état de bien-être/bonheur. Les “inconvénients”, sentir plus ou moins les souffrances de autres (surtout si je ne les vois pas venir, sinon, je me module), sentir passer comme une grande vague d’angoisse et de mal-être sachant que çà ne jaillit pas du fond mon être, corroboré par des amis qui suivent une voie semblable à la mienne.
Ma réponse est très simplifiée, tu t'en doute :D
Ais-je répondu?

Enkidu
13/03/2009, 01h45
Disons que ça ne semble pas répondre directement à la question à laquelle je pensais (ou alors j'ai juste mal interprété) qui touchait plutôt à ta phrase: "J’ai remarqué qu’en ajoutant la certitude que tout ce que je percevais était de nature onirique".
Mais ça reste intéressant, et effectivement je voulais savoir aussi où tu en étais pour le rappel de tes rêves et de leur lucidité.

Par contre, je n'ai pas l'impression que le fait de mettre un mot sur la "présence" puisse rendre ce ou ces états non atteignables. Peut-être qu'on peut effectivement aller plus loin dans le lâcher-prise avec le temps, mais j'ai l'impression qu'il y a simplement différents paliers à franchir, et ce que tu appelle dualité englobe à mon sens les premières marches (c'est juste une intuition, je n'affirme rien).

Après, de toutes façons, je ne "pense" pas à être présent dans le sens où je vais me répéter "Je suis présent, je suis présent" ou autre couétude. Juste de temps en temps dans la journée ça me vient à l'esprit et je me cale sur une des choses qu'on a évoqué.. parfois la respiration ou la vision périphérique, mais le plus souvent maintenant c'est plutôt sur l'ensemble de mes sensations kinésthésiques, voire auditives.

Couchetard22
13/03/2009, 11h34
Il est bien difficile de transcrire l'intime conviction, cette certitude que mes perceptions sont de nature onirique. C'est pour çà que j'ai survolé mon parcours, indiquant les sources d'informations que mon intuition (?) semble avoir accumulé pour valider la compréhention de la nature illusoire de notre (ma) vision du monde. Une fois la convergence des différentes sources d'info opérée, il faut en plus, comme un saut quantique, accepter et valider les conséquences fonctionnelles de cette convergence. Pour l'instant, je dois "rappeler" cette compréhension, comme pour soulever le voile conceptuel qui m'a servi jusqu'à maintenant.
On en meurt pas et je ne suis pas plus fou qu'avant! :D
enfin, comme je suis juge et parti...

Couchetard22
13/03/2009, 11h38
J'ai oublié de te dire qu'il me semble "plus facile" de rentrer consciemment en rêve en position assise, mon problème, c'est qu'à un moment, mes muscles se décontractent brutalement et je tombe...

Couchetard22
13/03/2009, 14h14
Merci aux créateurs de ce forum, écrire et relire ce que j'écris et les réponses me fait l'effet d'une psychothérapie ;)
Je me rend compte que lorsque je m'entrainais à la "lecture dans une boule de cristal", je ne tombais pas, parce que je n'incluais pas une relaxation aussi poussée, juste une vérif de la position du corps. Ensuite, attention soutenue dans l'espace intérieur de la boule jusqu'à l'apparition d'images hypnagogiques.
Dès que je peux j'essaye, à suivre...

Couchetard22
15/03/2009, 11h55
Question:
Lorsqu’au petit matin, nous nous remémorons notre dernier rêve, le souvenir de ce rêve est-il différent dans sa nature du rêve lui-même. S’il n’est pas différent, se souvenir de ses rêves fait parti du processus visant à être lucide en rêve!
De la même façon, se souvenir de sa journée, le soir, avant de s’endormir participe à cet entraînement.
Notre capacité mémoire est importante, si nous perdons en partie ou totalement l’accès à notre mémoire, suite à une maladie ou à un accident, qui et que sommes-nous? Dans quel monde vivons nous alors?
Habituellement, nous vivons notre journée comme si tout allais de soi. En état de conscience diurne, nous nous souvenons des choses à faire pendant la journée par exemple et nous “imaginons” différentes possibilités futures, ce fonctionnement mental est-il vraiment différent de celui du rêve?
Lorsque nous sommes conscients, dans l’instant, le monde que nous percevons est cohérent, parce que tous les éléments qui le compose sont bien présent dans notre mémoire active. Nous percevons bien ce dont nous nous souvenons bien... Nous percevons bien le souvenir du monde cohérent que nous avons élaboré depuis notre naissance...
Vu sous cet angle, notre sacro-sainte conscience diurne est-elle si différente, dans sa nature, son principe, du rêve.
En poussant le bouchon plus loin, ne vivons-nous pas, au moins par moment, notre journée “éveillée”, comme nous vivons nos rêves nocturnes, avec l’impression désagréable que nous ne contrôlons pas grand-chose... Y-a-t’il un pilote lucide à bord? ;)

Enkidu
15/03/2009, 17h56
En poussant le bouchon plus loin, ne vivons-nous pas, au moins par moment, notre journée “éveillée”, comme nous vivons nos rêves nocturnes, avec l’impression désagréable que nous ne contrôlons pas grand-chose... Y-a-t’il un pilote lucide à bord? ;)

Je suis (très) déterministe. A mon grand regret tout d'abord, puis je m'y suis fait. Mais en tout cas je ne crois pas à la notion de liberté ou de choix. Si quelqu'un peut m'en prouver l'existence je lui en serai extrêmement reconnaissant :D

Il n'y a pas si longtemps je notais mes rêves tous les matins, et pendant la journée je faisais ces tests consistant à vérifier si on est dans le "réel" ou bien dans un rêve. Deux habitudes qui sont supposées mener vers le rêve lucide. Il faut croire que j'en ai pas fait des habitudes assez solides puisqu'en ce moment je ne le fais plus, mais ça m'intéresse toujours et je vais me replonger là dedans.

Couchetard22
15/03/2009, 19h54
Quand tu dis: "je suis très déterministe." Veux-tu dire que pour toi, la loi de cause à effet est tellement prégnante, que tu pense qu'on ne peux échapper à son Karma?
Mais le Karma ne dépend que de notre implication dans un fonctionnement dualiste. La présence non-duelle, est, quand l'objet et ce qui perçoit en nous apparaissent simultanément!

Enkidu
16/03/2009, 00h15
Je me dis très déterministe parce qu'il me semble que la moindre de nos actions est la conséquence logique d'une foule de causes allant jusqu'à l'élément minuscule.

Le simple fait de parvenir à cette idée de "non-dualité" est-il accessible à tous? N'est-ce pas tout simplement la conséquence logique d'un cheminement intellectico-spirituel lié à un passé et, dans une moindre mesure mais tout de même, à un ADN?

Couchetard22
16/03/2009, 01h22
Cet état "non-duel" est accessible à tous et à toutes, c'est notre état naturel! Notre vécu, éducation, notre langage a créé une séparation entre moi et l'objet et nous maintenons cette séparations en maintenant une façon fonctionnelle d'être, de sentir... Nous sortons de la dualité lorsque nous cessons de "faire comme si" l'objet était là, et nous ici. Le sujet et l'objet apparaissent simultanéments!

Enkidu
16/03/2009, 01h51
Oui, ok, mais ce n'est pas ça que je veux dire.

Potentiellement, nous y avons tous accès. Mais les évènements ne nous y porteront pas forcément. Où commence le véritable choix? Le simple fait d'écrire cette phrase plutôt qu'une autre dépend d'une foultitude de choses passées qui font que je n'aurai pu écrire autre chose :D

Couchetard22
16/03/2009, 11h46
Dans les méthodes de "résolution de problèmes", comme le célèbre:
"De l'oeuf ou de la poule, lequel est arrivé le premier"
Il faut sortir du cadre pour trouver la solution. Je peux me tromper, mais, lorsque je lis tes arguments déterministes, j'y vois une programmation qui a eu une fonction postive pour toi. Maintenant, tu peux faire "comme si" tu avais la capcité de sortir de ce système, comme on pourrait sortir de notre univers pour le contempler de l'extérieur, ou toute autre approche symbolique.
L'IC finit par prendre pour "argent comptant" tout ce qui lui est répété avec force et obstination... Tant que nous restons dans le cycle infernal "fascination/rejet", notre champs de vision reste limité à cet espace/temps limité de façon systèmique.
Nous sommes bien plus grands à l'intérieur qu'à l'extérieur :D

Enkidu
16/03/2009, 13h02
Ce raisonnement déterministe a eu des effets très positifs en effet, puisqu'il m'a aidé à sortir d'un endoctrinement nocif et m'a offert, paradoxalement, un nouveau degré de liberté (ou d'illusion de liberté ;)).

Maintenant je n'y prête plus guère attention, je vis ma vie comme elle arrive, en lui donnant une certaine direction, sans trop savoir si c'est un vrai choix ou pas. Après tout, ça ne change pas grand chose.

Maaaaais... ce serait toujours un peu mieux d'imaginer qu'une décision est réelle, vraiment personnelle. L'idée de faire "comme si" est séduisante. C'est tentant mais en même temps... je ne sais pas... le déterminisme poussé à son extrême dispose d'un panel de défense très efficace :D
Faire "comme si"... une suite d'évènements dans ma vie m'aurait simplement poussé à en venir à cette décision ;)

Alors finalement j'ai tendance à me dire qu'en faisant "comme si", je créerai une illusion de plus, plus durable et rassurante, qui permettrait d'oublier une réalité qui me semble aujourd'hui évidente.
Dur dur... en même temps durant ces dernières années j'ai changé plusieurs fois de croyances, de référentiel... j'aime le changement, l'exploration, mais sur ce point là je bloque parce que je ne vois rien d'assez solide pour remplacer cette vision des choses.

En fait, depuis quelques temps, j'ai de moins en moins d'avis en règle générale. Je me rapproche de plus en plus du "tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien". Comme tu dis, l'IC absorbe ce qu'on lui répète. Je vais donc tâcher d'appliquer mon agnosticisme sur le déterminisme et on verra ce qu'il en ressort (ou pas).