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Passage
26/09/2009, 04h40
Bonjour,
J'ai une amie qui est enceinte depuis une semaine :rolleyes:
Elle souhaiterait accoucher sous hypnose et se demande déjà quel est le bon moment pour commencer la préparation.

Pascale H
26/09/2009, 17h15
Bonjour,

L'hypnose peut être bénéfique à différents moments de la grossesse.
Si votre amie ressent certains symptômes liés à l'activité hormonale du début de la grossesse (nausées, douleurs, constipation, essouflement, etc.), il est possible de les atténuer, voire de les faire disparaître complètement, en une séance. En effet, d'un certain point de vue, ces symptômes ont une fonction positive : on pourrait dire qu'ils servent à avertir la future maman qu'il se passe quelque chose d'inhabituel dans l'organisme.
Si l'on travaille sous hypnose sur cette intention positive, de la même façon que pour certaines douleurs chroniques, le cerveau peut se dispenser d'envoyer des signaux. Et l'on prend la précaution de préciser dans les suggestions que tout élément anormal doit immédiatement entraîner le retour des symptômes.

Par ailleurs, pour la préparation de l'accouchement proprement dite, il est souhaitable de commencer vers le sixième ou septième mois, afin d'avoir le temps de se familiariser avec les techniques utilisées pendant le travail. Je préconise entre quatre et six séances.

Belle grossesse à votre amie :)

Jean Do
26/09/2009, 23h16
Bonsoir,

Et merci pour ce partage...

J'ai eu l'occasion de faire une séance qui m'a surpris moi même, car je ne m'étais pas du tout penché sur ces symptomes auparavant et j'étais au tout début de mon activité à l'époque.

Une amie enceinte avait effectivement des nausées dûes au début de sa grossesse. Après qu'on ait discuté de son "environnement médical" (elle a des antécédents de santé qui lui faisait craindre une grossesse délicate), je lui ai simplement proposé de faire une séance. Bien qu'un peu dubitative, elle a été étonné du résultat : Elle n'a plus eu la moindre nausée pendant 3 jours.

Quand les nausées sont revenues, elle m'a recontacté en me disant : "c'est génial, mais maintenant les nausées sont revenues, tu peux me refaire une séance?"

Comme j'avais pris mes précautions, en demandant à ce que les symptomes reviennent s'il y avait un souci physiologique, un risque pour l'enfant ou pour la maman, j'ai pris un long temps pour savoir quelles étaient ses dernières informations médicales, et qu'est ce qu'il s'était passé au cours des 3 derniers jours.

Elle n'avait rien de neuf du côté médical, mais en revanche, il était clair que la pression familiale était très présente et qu'un imprévu minime l'avait contrarié (je l'adore, mais elle a un peu tendance à se noyer dans un verre d'eau... même s'il est vide!!!)

Cela a été l'occasion d'un travail en PNL, avec une séance d'hypnose par dessus, qui lui a permis de mieux gérer ses contrariétés et ses mouvements d'humeur. Par la suite, elle n'a plus eu de nausées. Ces dernières avaient été finalement un signal, une manière inconsciente pour elle d'exprimer ce qu'elle n'arrivait pas à dire d'une autre façon...

J'ai fini en lui parlant de communication non violente ("Cessez d'être gentil, soyez vrai!" de Thomas d'Ansembourg, d'après les travaux de Marshall Rosenberg) afin qu'elle apprenne à s'exprimer, à exprimer ses ressentis pour qu'elle se sente plus libre de refuser ou d'accepter ce qui lui imposait son entourage en fonction de ce qu'elle voulait pour elle et pour son bébé à venir...

J'en ai retiré une leçon importante auprès des autres futures mamans que j'ai suivies : l'impact finalement très fort des états psychologiques de la femme sur la manière dont la grossesse est vécue au niveau physiologique.

Au cours des autres accompagnements que j'ai pu faire, il est évident que tout ce qui est en train de se jouer en terme de responsabilités à venir est parfois l'occasion de réveiller des émotions très enfouies. C'est un moment tellement particulier qu'il arrive que des blessures enfantines ressurgissent et amènent la future maman à vivre inutilement des angoisses pas toujours bénéfiques pour la suite de la grossesse.

Désolé pour ce post un peu long, mais c'est toujours un plaisir pour moi de faire ce genre d'accompagnement...

Pascale H
27/09/2009, 01h33
Un grand merci de ce témoignage, Jean-Do !
À propos de blessures enfantines, n'oublions pas que les futurs papas peuvent en avoir, eux aussi.
Elles ne se réveillent parfois qu'à l'arrivée de l'enfant et ne sont pas toujours faciles à exprimer, d'autant plus que toute l'attention est focalisée sur la (future) maman et le(s) bébé(s) !