Lâcher prise

[Couchetard22]

J'aimerai vous proposer une discussion sur cette notion mystérieuse qu'est le lâcher prise. Même si comme Nicolas (de mémoire) le dit très justement:
"Le problème, pour lâcher prise, il faut... lâcher prise!"
Cette expression signifie qu'implicitement nous saisissons quelque chose, que nous devons lâcher.
On peut comprendre quand il s'agit d'un objet physique, mais pour le reste?
On peut relâcher nos muscles, dans certaine limite imposées par notre IC (ancrage, cuirasse musculaire/caractérielle de Reich), mais pour nos pensées, croyances et émotions, tout se passe comme si nous les avions tellement densifié que nous leur avons attribué des caractéristiques qui nous semble tellement présentes, réelles, presque solide...
Comment abordez-vous le "lâcher prise"?

[Vincent1er]

En agissant comme les enfants qui vivent le moment présent... Mettre de coté son EGO... Observer les animaux... Ils lâchent prise en permanence....Plus véritablement ils n'ont jamais eu prise....

L'orgueil, les apparences, le cinéma qu'on se fait dans sa tête pour être aimer...Les gens vivent en représentation permanente...Le jour où ils le comprennent et décident de cesser...alors le lâcher prise s'opère.

Mais le monde est peuplé d'orgueilleux trop attachés à leur chimères...Car c'est plus facile....Enfin pendant un temps!

Le lâcher prise ça concerne quand même les valeureux! Oui je le dis...Ce n'est pas à la portée de tous...Les forcenés du matérialisme ne sont pas concernés.
Le "lâcher prise" relève d'une grande spiritualité!

A bon entendeur.....

[Vincent1er]

Parce que ce n'est quand même pas simple. Je dirais même que c'est une épreuve.

[amazzir]

Bonjour à tous

Eh bien pour te répondre mon cher couchetard je dirais qu'il me semble que ce qu'on lâche c'est l'histoire personnelle ,l'importance que l'on se donne ,les projections,les nœuds intérieurs ,les conflits ;ce qui lâche c'est aussi le vouloir,vouloir contrôler ,vouloir être aimé ,vouloir acquérir ...
Quand c'est présent je sens mon être en paix ,plus de jugement ,plus de projections,une perception directe des phénomènes sans analyse .
wouahh ..c'est le bonheur ;à mon sens ce qui est ardu c'est de rester connecté pour ne pas retomber dans l'ordinaire de soi ,du dialogue intérieur(qui n'est pas toujours inter-rieur !) .
Bref ce qui lâche ne serait ce pas l'illusion d'être séparé du tout ?
Mais je te connais assez pour savoir que tu as une idée derrière la tête et que tu vas nous en faire profiter ..(essaie de résister pour voir hé hé !)
Bon week end les gens

[amazzir]

Tiens c'est marrant je suis redevenu technicien ! :confused:
Bon ,je vais devoir tout reprendre à zéro au mois d'aout ,chouette ! :D

[Couchetard22]

Effectivement, c'est difficile de résister... Mais je vais attendre encore un peu! ;)

[Maria A]

lâcher l'importance d'un ressenti physique, émotionnel...,
lâcher l'importance des pensées,
lâcher ces voix intérieures,
lâcher les manques,
lâcher le passé,
lâcher le futur,
lâcher le lâcher

et ETRE tout simplement (est-ce même plus simple ou moins que cela ne paraît), dans son corps.

En tout cas, ce chemin est différent pour chacun, crée une nouvelle connection au corps, à l'esprit, au monde, à la vie, peut-être pour certains c'est vivre chaque instant avec des yeux de nouveau né, accepter l'ombre et la lumière en soi, une ouverture aux émotions et la fonte d'une vieille cuirasse ou pas....

Est-ce simplement croire que le sens de la vie peut se trouver dans cette autre manière de communiquer avec le monde et soi ????

Et si c'était être un guerrier pacifique (livre que je vous conseille : le guerrier pacifique de Dan Millman ou Mu : le maître et les magiciennes de Jodorowsky).

Merci pour cette discussion Couchetard. Il me semble que c'est crucial pour enfin dépasser les limites.

Si quelqu'un a de bonnes techniques pour pourmettre cela en hypnose, je suis preneuse.

A bientôt,

[Couchetard22]

Bien que j'ai «*quelques idées*» sur le lâcher prises, elles sont relatives à ma carte du monde et l'explication que je peux en donner n'est pas le lâcher prise lui-même ni son environnement...
Ces précautions étant prises, je constate que nous avons tous le sens de cette fameuse libération.
J'ai le sens que tout est conditionné par notre relation au langage, à la façon dont nous avons appris à «*saisir*» un objet et le mettre en mémoire, idem d'ailleurs pour tout ce qui existe dans notre carte du monde, jusqu'à «*Qui Je Suis*», insaisissable par essence, mais que nous avons réussi à chosifier.
C'est sans doute pour cela que la vacuité est un état si important, mais qui nécessite d'accepter de ne plus penser le monde. Le fameux «*Je pense, donc, je suis*» à fait des ravages terrifiants en nous enfermant dans l'obligation de penser le monde (et nous-même) pour soi-disant Etre.
En fait, c'est l'inverse qui se produit. La saisie de cet intermédiaire entre nous et le monde nous conduit à l'avoir, et par voie de conséquence à des choix de valeurs de références éloignées de l'être, en toute bonne foi et très logiquement.
Le mot n'est qu'une représentation sonore au début, que l'on apprend à orthographier ensuite. D'où cette affirmation: «*Ce qui se conçoit clairement s'énonce clairement*» alors que dans ce cas, seul l'intellect est concerné. Si vous vivez quelque chose, donc avant toute description, vous remarquez que les mots n'arrivent pas à recouvrir toute la richesse de votre vécu.
Les pensées qui envahissent notre esprit font parti d'un programme qui vise à maintenir en vie la description que nous avons mise en place. Il existe des programmes équivalents dans les couches proches de l'inconscient. Elles sont liées directement au fonctionnement de notre mémoire ainsi qu'à notre capacité à donner de l'importance aux choses, sans nous en rendre compte. Nos mots sont chargés de toutes sortes d'émotions, que nous faisons durer plus que de raison. Une émotion à une durée de vie naturellement limitée à une minute et demi environ, si je ne m'abuse.
Ainsi, à mon sens, pour lâcher prise, il est intéressant de vérifier comment nous nous accrochons, nous saisissons ou comment nous rejetons tout objet de perception apparaissant dans notre esprit.
Avec la pratique, lorsque nous voyons notre ré-action je saisie/je repousse, le simple fait de voir ce qui se passe commence à désactiver le processus de saisie automatique.
Si on s'entraîne à percevoir autrement qu'à l'habitude, par exemple, voir l'espace qui entoure quelqu'un ou quelque chose, plutôt que la personne ou l'objet, si on voit volontairement une situation «*comme si on était en train de rêver*», on crée un espace mental suffisant pour voir l'automatisme qui va se dérouler. Et là, on a le choix, on peut lâcher l'automatisme mental qui retourne à... la vacuité!
S'entraîner à lâcher prise avant de «*lâcher la rampe*» me semble vitale, pas vous? ;)
à suivre...?

[Couchetard22]

Pour simplifier les choses :D:D:D, j'ai l'impression qu'il y a un lâcher prise relatif et un lâcher prise absolu...
Amusez-vous bien ;)

[Couchetard22]

Lâcher la croyance que ce que nous percevons est la vérité absolu, alors qu'elle n'est qu'une interprétation personnelle, une reconstruction dont les briques sont des mots arbitraires.

[Couchetard22]

Le mot permet la saisie, la fixation de l'objet nommé dans la mémoire. Le problème est que nous enregistrons également tout ce que nous vivons en associé avec cette étiquette sonore.
Nos pensées forment une chaîne signifié/signifiant associée à une grande partie inconsciente sensorielle et émotionnelle. C'est cette partie inconsciente associée à l'étiquette sonore qui nous pose problème.
On sait que les émotions et les sensations ont une durée de vie limitée (de mémoire 1 minute ½).
Par exemple, si vous avez le temps de voir monter en vous l'envie de fumer et que vous orientez votre attention vers une activité prenante, l'envie de fumer finira par disparaître naturellement.
L'idée conduisant à des suggestions H et AH est de créer un automatisme réorientant l'attention vers autre chose. La pensée se caractérisant, dans son aspect «*visible*» par le mot, le son, cet automatisme stoppera net le processus associatif inconscient.
«*A chaque fois qu'une pensée... surgira, je reconnais cette pensée comme étant un simple mouvement de mon esprit!*»
C'est une approche systémique, la reconnaissance de ce qui apparaît dans notre esprit désamorce le processus associatif. L'engrenage des associations inconscientes, des chaînes de croyances est bloquée dès le départ.
Vous pouvez expérimenter en vous-même et pour les hypnos améliorer sans doute la formulation.
Vos retours d'expériences sont les bien-venus...:p

[Granule]

Pour moi le lâcher prise signifie tout simplement le fait de cesser l'espace d'un instant (une heure, une semaine ...) de vouloir tout contrôler, qu'il s'agisse de ses relations de travail, du foyer, de son apparence, etc ... Il ne s'agit pas de tomber dans la négligence, mais dans le fait de savoir déléguer, se détendre, relativiser... C'est une notion très importante car elle fait office de soupape: nous sommes comme des cocotes-minutes! Cela peut passer par des séances de relaxation, de détente musculaire, ou tout simplement des petits plaisirs du quotidien comme jouer aux jeux en ligne (http://www.gameduell.fr/) ou bien encore déguster une bonne religieuse au chocolat!