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Voir la version complète : résistance à la guérison



singin
07/08/2010, 23h42
Bonjour à tous,
Je vous demande de l'aide par ce post, et paradoxalement, je ne suis même pas certaine que je désire vraiment que vous m'aidiez. :confused:
Je m'explique.
Je voudrais guérir d'une multiphobie et de somatisations, mais je suis confrontée à une résistance qui semble totale et cela pour toutes les formes de thérapie. J'espérais que l'hypnose pourrait contourner le problème, mais il n'en est rien. Avec mon thérapeute, nous avons obtenu de très bons résultats pendant les premières séances. La guérison semblait plus que possible. Et brusquement tout s'est bloqué. Non seulement les progrès se sont arrêtés, mais les symptomes se sont amplifiés, jusqu'à ce que j'arrête la thérapie.
J'ai continué par l'auto-hypnose et là encore, les résultats sont sur deux plans. J'obtiens des résultats bien supérieurs à tout ce que je pouvais espérer tant que je ne touche pas à la maladie. Mais sur le plan de la maladie et de la guérison, c'est un zéro absolu. :mad:
Il semble que la volonté d'être malade soit supérieure au désir d'être en bonne santé.
Je m'interroge donc.
. La maladie est-elle une mesure de protection contre quelque chose qui serait pire et que je ne connais pas ?
. Est-ce que je suis malade depuis tellement longtemps que je ne sais pas, ou plus, être en bonne santé ?
. Est-ce que je dois insister en sachant que plus j'insiste, plus je suis malade, et que ça prend de telles proportions que mon médecin qui m'avait donné les coordonnées d'un hypnothérapeute m'a demandé d'arrêter, au moins quelque temps, la thérapie ?
Ce que je ressens, c'est que la maladie a une raison d'être et il semble que rien ne soit supérieur à la défense de cette maladie. J'en ai parlé à mon hypnothérapeute et j'ai eu un accès de peur très intense, mentalement et physiquement. Il a contré la peur et arrêté la séance. Et j'ai arrêté la thérapie, par téléphone, deux jours avant la séance suivante. Trop peur et trop malade.
Pourtant je voudrais vraiment guérir. :)
Bonne journée

castorix
15/08/2010, 01h20
Bonsoir,


J'obtiens des résultats bien supérieurs à tout ce que je pouvais espérer tant que je ne touche pas à la maladie. Mais sur le plan de la maladie et de la guérison, c'est un zéro absolu. :mad:
Il semble que la volonté d'être malade soit supérieure au désir d'être en bonne santé.
Je m'interroge donc.
. La maladie est-elle une mesure de protection contre quelque chose qui serait pire et que je ne connais pas ?
. Est-ce que je suis malade depuis tellement longtemps que je ne sais pas, ou plus, être en bonne santé ?
Houlla ! En effet on ressent votre inquiétude.
Et cependant, n'y a-t-il pas des éléments de confiance dans ce que vous expliquez avoir pu faire par vous-même ?

J'avoue que je ne crois pas du tout que "que la volonté d'être malade soit supérieure au désir d'être en bonne santé" ; ça c'est une idée freudienne (je m'appuie sur ses écrits pour affirmer cela ; et je n'ai pas dit que ce soit une idée partagée par tous les psychanalystes).
La question d'un "oubli de savoir comment ça fait quand ça va bien" est en réalité une pensée judicieuse.
Par exemple, si le système d'alerte d'une personne est habitué à se déclencher lorsqu'il voit une entrée d'autoroute, parce qu'il en a le souvenir vu que c'est ce qu'il a fait les 6 dernières fois, pas besoin d'autre chose pour déclencher la panique. Pas indispensable d'avoir vu soi-même un accident réel sur autoroute, par ex.

Et d'ailleurs si la personne conduit 1 fois et une seule sur autoroute (même si c'est dans une séance d'hypnose) eh bien cette "expérience correctrice positive" peut suffire à donner le même résultat que si elle re-conduisait depuis 3 semaines sans souci.

En terme de phobie, le plus souvent (simplement parce que je n'ose pas écrire "jamais") la phobie ne protège contre rien, à l'inverse elle crée plein de problèmes, elle fait faire des trucs "complètement idiots" alors que la personne est parfaitement intelligente...
Par exemple avoir peur des accidents en voiture tire un meilleur profit de : respecter le code de la route et les conseils de prudence, que de : trembler comme une feuille rien qu'à entrer dans une voiture ou pousser des cris ou s'empêcher de sortir de chez soi... la phobie n'est pas utile du tout.
Elle est source de souffrance. Quand on est paniqué on ne sait plus réfléchir, c'est comme ça.

Je me permets de ne pas aller plus loin, je veux dire en ce qui vous concerne, vu que nous n'en savons pas plus.

Bon courage pour continuer à évoluer comme vous le faites, du moment que vous avancez.
Parce que, au fait, la pensée est génératrice d'angoisse, et la décision d'action est source d'apaisement...:)

singin
21/08/2010, 23h09
Bonjour Castorix,
Avant toute chose, je vous demande de m'excuser pour ne pas avoir répondu plus rapidement. Je n'avais pas vu votre réponse et ensuite j'ai pris un peu de temps pour y répondre. :)


Et cependant, n'y a-t-il pas des éléments de confiance dans ce que vous expliquez avoir pu faire par vous-même ?

Lorsque j'ai écrit mon message, je ne croyais plus à l'hypnose, je n'avais plus confiance et surtout plus d'enthousiasme dans cette thérapie, qui, en plus, est bien davantage qu'une thérapie.


J'avoue que je ne crois pas du tout que [/COLOR]"que la volonté d'être malade soit supérieure au désir d'être en bonne santé" [COLOR=Navy]; ça c'est une idée freudienne.

J'ai continué l'auto-hypnose et je me suis rendu compte que j'avais confondu, ne pas vouloir guérir et avoir peur de guérir. Ne pas vouloir guérir, est effectivement une idée freudienne qui m'a été inculquée par mon analyste pendant les années où j'ai fait une psychanalyse avec toute la culpabilité que cela peut entraîner.


La question d'un "oubli de savoir comment ça fait quand ça va bien" est en réalité une pensée judicieuse.

De plus, j'oublie également comment je n'allais pas bien, ce qui fait que je ne me rends pas compte des progrès. Une visite chez mon médecin généraliste m'a permis de faire le point et de me redonner confiance dans l'hypnose.
Un autre problème est que, très souvent, on parle de l'hypnose comme une thérapie qui doit donner des résultats en une ou deux séances. On parle d'une dizaine de séances pour les problèmes les plus complexes. Or, j'ai vu que Milton Erickson - qui ne peut être considéré comme un charlatan :rolleyes: - n'hésitait pas à faire des thérapies de plusieurs mois, voire deux ou trois années. Je me sens moins nulle. :)


Et d'ailleurs si la personne conduit 1 fois et une seule sur autoroute (même si c'est dans une séance d'hypnose) eh bien cette "expérience correctrice positive" peut suffire à donner le même résultat que si elle re-conduisait depuis 3 semaines sans souci.

Pendant une séance d'auto-hypnose, j'ai visualisé la maladie dans son ensemble. Elle était représentée par une sphère transparente pouvant être tenue à deux mains, dans laquelle il y avait des choses en mouvement de différentes couleurs. Ces choses entraient et sortaient par une multitude de petits trous.
J'ai mis cette boule dans un coffre et le coffre dans une mongolfière comme mon hypnothérapeute me l'a appris, mais je n'ai pas pu couper ou détacher les amares. C'est ce qui m'a fait penser que je ne voulais pas guérir, et c'est après cette séance d'auto-hypnose que j'ai arrêté la thérapie.
Mais pendant une nouvelle séance d'auto-hypnose où j'ai laissé mon inconscient me guider, je suis allée ouvrir le coffre. Les couleurs étaient beaucoup moins éclatantes et le mouvement considérablement ralenti. Je ne peux encore pas l'envoyer au bout de l'univers, mais je me suis rendu compte que les séances d'auto-hypnose étaient efficaces, même en ne travaillant pas directement sur la maladie.


En terme de phobie, le plus souvent (simplement parce que je n'ose pas écrire "jamais") la phobie ne protège contre rien, à l'inverse elle crée plein de problèmes,
Par exemple avoir peur des accidents en voiture tire un meilleur profit de : respecter le code de la route et les conseils de prudence, que de : trembler comme une feuille rien qu'à entrer dans une voiture ou pousser des cris ou s'empêcher de sortir de chez soi... la phobie n'est pas utile du tout.
Elle est source de souffrance. Quand on est paniqué on ne sait plus réfléchir, c'est comme ça.

Je suis de plus en plus d'accord.
Bonne journée. :)

singin
21/08/2010, 23h15
Bonjour Castorix,
Avant toute chose, je vous demande de m'excuser pour ne pas avoir répondu plus rapidement. Je n'avais pas vu votre réponse et ensuite j'ai pris un peu de temps pour y répondre. :)


Et cependant, n'y a-t-il pas des éléments de confiance dans ce que vous expliquez avoir pu faire par vous-même ?

Lorsque j'ai écrit mon message, je ne croyais plus à l'hypnose, je n'avais plus confiance et surtout plus d'enthousiasme dans cette thérapie, qui, en plus, est bien davantage qu'une thérapie.


J'avoue que je ne crois pas du tout que [/COLOR]"que la volonté d'être malade soit supérieure au désir d'être en bonne santé" [COLOR=Navy]; ça c'est une idée freudienne.

J'ai continué l'auto-hypnose et je me suis rendu compte que j'avais confondu, ne pas vouloir guérir et avoir peur de guérir. Ne pas vouloir guérir, est effectivement une idée freudienne qui m'a été inculquée par mon analyste pendant les années où j'ai fait une psychanalyse avec toute la culpabilité que cela peut entraîner.


La question d'un "oubli de savoir comment ça fait quand ça va bien" est en réalité une pensée judicieuse.

De plus, j'oublie également comment je n'allais pas bien, ce qui fait que je ne me rends pas compte des progrès. Une visite chez mon médecin généraliste m'a permis de faire le point et de me redonner confiance dans l'hypnose.
Un autre problème est que, très souvent, on parle de l'hypnose comme une thérapie qui doit donner des résultats en une ou deux séances. On parle d'une dizaine de séances pour les problèmes les plus complexes. Or, j'ai vu que Milton Erickson - qui ne peut être considéré comme un charlatan :rolleyes: - n'hésitait pas à faire des thérapies de plusieurs mois, voire deux ou trois années. Je me sens moins nulle. :)


Et d'ailleurs si la personne conduit 1 fois et une seule sur autoroute (même si c'est dans une séance d'hypnose) eh bien cette "expérience correctrice positive" peut suffire à donner le même résultat que si elle re-conduisait depuis 3 semaines sans souci.

Pendant une séance d'auto-hypnose, j'ai visualisé la maladie dans son ensemble. Elle était représentée par une sphère transparente pouvant être tenue à deux mains, dans laquelle il y avait des choses en mouvement de différentes couleurs. Ces choses entraient et sortaient par une multitude de petits trous.
J'ai mis cette boule dans un coffre et le coffre dans une mongolfière comme mon hypnothérapeute me l'a appris, mais je n'ai pas pu couper ou détacher les amares. C'est ce qui m'a fait penser que je ne voulais pas guérir, et c'est après cette séance d'auto-hypnose que j'ai arrêté la thérapie.
Mais pendant une nouvelle séance d'auto-hypnose où j'ai laissé mon inconscient me guider, j'ai ouvert le coffre. Les couleurs étaient beaucoup moins éclatantes et le mouvement considérablement ralenti. Je ne peux encore pas l'envoyer au bout de l'univers, mais je me suis rendu compte que les séances d'auto-hypnose étaient efficaces, même en ne travaillant pas directement sur la maladie.


En terme de phobie, le plus souvent (simplement parce que je n'ose pas écrire "jamais") la phobie ne protège contre rien, à l'inverse elle crée plein de problèmes,
Par exemple avoir peur des accidents en voiture tire un meilleur profit de : respecter le code de la route et les conseils de prudence, que de : trembler comme une feuille rien qu'à entrer dans une voiture ou pousser des cris ou s'empêcher de sortir de chez soi... la phobie n'est pas utile du tout.
Elle est source de souffrance. Quand on est paniqué on ne sait plus réfléchir, c'est comme ça.

Je suis de plus en plus d'accord.
Bonne journée. :)

Gaelic
30/08/2010, 12h38
Bonjour,

Avant tout, il est vrai qu'une thérapie, même avec un outil aussi puissant que l'hypnose bien utilisée, ne se fait que très rarement en moins de 3 séances, quoique... ca dépend !

En tout cas, dans votre cas, une chose est indéniable : il y a des effets puissants ! Ils ne vont pas dans le bon sens pour l'instant (et encore, c'est peut-être juste un passage), mais vous allez bien finir par atteindre votre objectif de santé, n'est-ce pas ?

singin
01/09/2010, 16h30
Bonjour Gaelic,


En tout cas, dans votre cas, une chose est indéniable : il y a des effets puissants ! Ils ne vont pas dans le bon sens pour l'instant

En fait, je ne suis plus très certaine que la thérapie n'a pas fonctionné. Je ne vais pas très bien, je suis même très déprimée, mais, euh, bon, je ne sais pas comment l'expliquer.
Par une comparaison peut-être.:rolleyes:
Admettons qu'un homme soit très dépressif parce qu'il se sent nul et qu'il n'intéresse personne. On lui offre un emploi à Disneyland, ou ailleurs, dans lequel il devra se déguiser en un animal agréable. Il accepte, pensant qu'il attire, évidemment, les emplois nuls, et peu à peu, il se rend compte qu'il attire ainsi la sympathie des gens et il se sent de plus en plus heureux dans son déguisement, même si ce déguisement est inconfortable.
Il ne pourra retirer son déguisement sans peur parce qu'alors, il retrouverait sa situation d'avant, nul, sans intérêt, et dépressif.
Peut-être que ma maladie est mon déguisement et que le travail qu'il me faudrait faire, c'est d'essayer de trouver quelque chose en moi qui me permettrait de ne pas me sentir nulle, sans intérêt, et donc dépressive comme je l'étais avant la maladie.
C'est pas gagné. :mad:


(et encore, c'est peut-être juste un passage), mais vous allez bien finir par atteindre votre objectif de santé, n'est-ce pas ?

Je continue à travailler en auto-hypnose. :)
Bonne journée

castorix
02/09/2010, 00h48
Bonsoir,

Voyons, je vous relis attentivement...


Admettons qu'un homme soit très dépressif (...) On lui offre un emploi (...) Il accepte, (...) et peu à peu, il se rend compte qu'il attire ainsi la sympathie des gens et il se sent de plus en plus heureux dans son déguisement, même si ce déguisement est inconfortable.
Il ne pourra retirer son déguisement sans peur parce qu'alors, il retrouverait sa situation d'avant, nul, sans intérêt, et dépressif.
Peut-être que ma maladie est mon déguisement et que le travail qu'il me faudrait faire, c'est d'essayer de trouver quelque chose en moi qui me permettrait de ne pas me sentir nulle, sans intérêt, et donc dépressive comme je l'étais avant la maladie.
C'est gagné. :rolleyes:

Eh oui, je n'ai pu m'empêcher de me tromper un peu à la fin de votre citation, parce que j'y lis des choses si sensibles et justes... essayons sous forme d'hypothèse, de répéter ou transcrire ce que j'ai cru y lire et ressentir... :

"Peut-être que certaines de ces difficultés peuvent me masquer par moments, donner un déguisement de façade à mon apparence,
et qu'un travail qu'il me serait possible d'envisager, serait simplement de me poser un peu, laisser mes sensations se préciser en moi, attendre un peu patiemment d'apprendre à mieux repérer certaines choses en moi (qui sont actuellement difficiles à repérer car il s'est produit beaucoup de remue-méninges tous ces derniers temps) dont je sais quel chaque fois que je les ressens, elles me confirment que je sens bien que je ne suis pas nulle, puisque dans ces moments-là je sens que j'ai de l'intérêt, et je me rappelle alors comment je me sentais avant cette période qui dure depuis si longtemps que j'en ai acquis la peur résignée que si ça se trouve j'avais maintenant cet état fixé en moi comme une sorte de maladie..."

Bon, excusez-moi, je crois que j'étais un peu parti en auto-rêverie... il m'a semblé entrevoir un visage, qui me souriait, et j'ai osé lui sourire aussi...

singin
02/09/2010, 23h43
Bonjour,


Eh oui, je n'ai pu m'empêcher de me tromper un peu à la fin de votre citation,

Oh, inconscient, inconscient. :rolleyes: Mais là, l'inconscient aurait bien été aidé par le conscient et j'aime bien la citation de mon message comme ça. :)


un travail qu'il me serait possible d'envisager, serait simplement de me poser un peu, laisser mes sensations se préciser en moi, attendre un peu patiemment d'apprendre à mieux repérer certaines choses en moi

J'ajouterais, et autour de moi.
Je pense que c'est ce que je vais faire, observer sereinement le quotidien et noter tous les petits points positifs. Ce que mon hypnothérapeute appelle l'exercice de la lampe de poche. Et, en même temps, continuer les exercices d'auto-hypnose pour laisser à distance les pensées négatives qui essaieraient de me prouver que je ne vaux rien.


Bon, excusez-moi, je crois que j'étais un peu parti en auto-rêverie.

Je n'ai pas à vous excuser parce que vos réponses m'aident beaucoup en me redonnant confiance dans l'hypnose, mais il me semble entendre dans votre demande d'excuses comme une réalité de partage. Me trompe-je ?


il m'a semblé entrevoir un visage, qui me souriait, et j'ai osé lui sourire aussi.

C'est ce que je disais.
J'ai retrouvé ma source préférée d'énergie, l'enthousiasme. C'est si agréable et si porteur d'espoir de croire de nouveau dans l'hypnose et de comprendre que mon hypnothérapeute à fait un superbe travail en prenant le risque que je le considère comme un charlatan parce qu'il a choisi de ne pas arrêter les phobies en quelques séances, ce qu'il aurait sans doute pu faire, mais de m'apprendre à chercher et à trouver les réponses.
Bonne journée.

Gaelic
03/09/2010, 14h24
Passez encore un peu de temps à Dysneyland, à profiter de ce que ce costume vous apporte. Ensuite, quand vous vous rendrez compte que le costume ne fait finalement pas le personnage (l'habit ne fait pas le moine), alors vous pourrez encore plus profiter de tout ça en étant vous-même... mais ne prenez pas le temps de changer trop vite quand vous savez que c'est déjà là tout ça, n'est-ce pas ?

singin
08/09/2010, 16h37
Bonjour,
Dans une séance d'auto-hypnose à Disneyland :) et après avoir parlé avec un autre déguisé, j'ai voulu donner ma démission, mais le directeur - mon inconscient ? - a refusé en me disant que je devais savoir ce que je voulais faire et être avant de redonner mon déguisement. Il m'a demandé de prendre le temps d'observer les gens qui venaient dans le parc. Ce qui veut sans doute dire que ce serait une bonne chose de faire d'autres séances sur le même sujet.
Je suis à présent persuadée que si je ne suis pas guérie après mes séances d'hypnose, ce n'est pas que je résiste à la guérison, mais par sagesse de mon inconscient qui sait que j'ai encore du travail à faire avant de pouvoir guérir.
En vous remerciant de votre aide,
Bonne soirée.

Gaelic
08/09/2010, 17h04
Ah, mais c'est génial tout ça :)

Tenez-nous au courant, on est toujours friand de ces histoires-là ;)

singin
02/10/2010, 23h29
Bonjour,
Juste un petit message pour dire que j'ai repris contact avec mon hypnothérapeute et j'ai fait une nouvelle séance cette semaine après trois mois et demie de pause.
Bonne journée à tous. :)

amazzir
03/10/2010, 02h41
Bon matin

Et comment ça vous fait du bien ?

singin
03/10/2010, 23h01
Bonjour,
Je ne sais trop que répondre à votre question. Cette thérapie ne ressemble pas à ce que j'en attendais. Je pensais que mon hypnothérapeute allait me mettre sous hypnose et changer en moi ce qui n'allait pas. En fait me guérir. Je pensais également que ça n'allait pas demander plus de quelques séances. Dix ou maximum.
Mais que nenni.
Les séances ressemblent davantage à des cours. J'apprends. C'est comme aller à la fac avec un professeur pour moi toute seule. :)
Bonne journée.

LENA
04/10/2010, 14h23
Je suis à présent persuadée que si je ne suis pas guérie après mes séances d'hypnose, ce n'est pas que je résiste à la guérison, mais par sagesse de mon inconscient qui sait que j'ai encore du travail à faire avant de pouvoir guérir.


Bonjour singin,

Et bien... Il me semble que vous la TENEZ la fameuse INTENTION POSITIVE de l'Inconscient...:)
Belle histoire que la vôtre et qui prouve, une fois de plus si besoin était, que notre inconscient est bien notre MEILLEUR AMI et ce, malgré parfois les "apparences négatives" d'un comportement qu'il déclenche en nous...

A la SECONDE même où nous COMPRENONS SON intention... Il peut.. à la SECONDE suivante enclencher le processus... de "guérison" ... et ne plus opposer aucune résistance....;)

Bravo pour ce parcours singin et merci de nous le faire partager...:)

singin
05/10/2010, 23h16
Bonjour Léna,
Votre post me fait du bien, d'autant que je pensais pouvoir écrire que j'avais surmonté une phobie. J'avais bien préparé le travail et je me sentais prête. Je n'avais aucun doute sur le fait que j'allais parvenir à mener à bien cette essai, et, c'est raté. :mad:
En fait, grosse somatisation.
J'en ai voulu à mon inconscient. J'ai pensé une nouvelle fois qu'il était mon ennemi, mais je pense qu'il ne me sentait pas vraiment prête à affronter cette phobie. Je l'étais intellectuellement peut-être, mais pas véritablement.
Je déprime mais je vais essayer de continuer à croire que mon inconscient m'aide.
Et peut-être qu'il n'y avait qu'une coïncidence entre les problèmes physiques et ma volonté de surmonter la phobie. :rolleyes:
Bonne journée.

Gaelic
06/10/2010, 15h01
Voilà peut-etre une idée qui peut vous aider :

Faites comme si votre inconscient est un enfant de 7 ans un peu capricieux. Il a décidé que c'était bon pour vous, et tous les ordres que vous pourrez lui donner ne feront que renforcer sa propre détermination.

A partir de là, comment faire pour le convaincre de trouver une autre solution ? Quelle langage, quelle négociation va-t-il vous falloir mettre en place pour le convaincre de revenir sur sa décision ?
Car cette décision est certainement motivée par une raison toute compréhensible (de son point de vue en tout cas). Alors comment feriez-vous avec cet enfant pour le rassurer, lui donner aussi toute la considération qu'il mérite, et travailler ensemble à trouver d'autres solutions par rapport à la raison qui est derrière tout ça ?

Car ensemble, réunis, vous êtes plus forts et capables de faire des choses merveilleuses, n'est-ce pas ? ;)

LENA
07/10/2010, 23h37
je pense qu'il ne me sentait pas vraiment prête à affronter cette phobie. Je l'étais intellectuellement peut-être, mais pas véritablement.


Bonsoir singin,

Et POURQUOI vouloir AFFRONTER une phobie... Il ne s'agit pas d'une "guerre" ou d'une "bataille" à remporter contre un "ennemi supposé"... :confused:Une phobie est une PEUR AMPLIFIEE à des degrés différents pour telle ou telle personne...

Votre inconscient est parfaitement capable de "comprendre" ou "d'entendre" une NEGOCIATION...donc, de NEGOCIER avec la PARTIE de vous qui a déclenché cette peur irraisonnée...;)
Lorsque le "contact" est établi... il peut alors PARFAITEMENT trouver d'autres "solutions" qui conviennent à "toutes les parties de vous concernées"...
On pourrait caricaturer en disant que cela pourrait être de la DIPLOMATIE MENTALE... :) mais il ne s'agit en AUCUN CAS de déclencher une "guerre" contre... VOUS MEME...!!

Je suis CERTAINE que vous êtes très près du but... Courage singin...

singin
08/10/2010, 21h36
Bonjour,
Je ne sais plus rien sur rien. Tout ce que je sais, c'est que je ne vais pas bien.
Pendant la séance de reprise, mon thérapeute m'a dit que souvent on reproduit ce qu'on a appris dans l'enfance, soit sur les autres, soit sur soi-même et que je le reproduis sur moi-même. Il y a eu un moment rapide mais intense où j'ai eu l'impression de comprendre que la maladie n'était pas extérieure à moi, mais que je la mettais en place et que je ne pourrais guérir qu'en arrêtant de mettre en place cette maladie. Parfois, je le lisais, ou quelqu'un me le disait, mais je ne le ressentais pas comme une réalité, même si je le comprenais comme pouvant être vrai.
Je ne l'explique pas très bien parce que cette compréhension était de l'ordre du ressenti et non des mots, mais ça a été un moment très fort entre mon thérapeute et moi.
Il a arrêté la séance en me disant qu'il allait m'apprendre à remettre le vécu de l'enfance là où il doit être, dans le vécu de l'enfance, mais je ne peux m'empêcher de penser de nouveau que la maladie est extérieure à moi, et ça me déprime. :mad: Je somatise, j'ai peur, je ne parviens même plus à faire de l'auto-hypnose. Alors, je pense que je vais laisser mon thérapeute faire son métier avec confiance comme je le fais lors des séances.
Bonne journée.

paul elie
28/10/2010, 09h55
peut être aussi il y aurai aussi une autre voie a considérer....
comme un apport,ouverture... face a un blocage,impasse ou vous semblez être?
la "solution" que votre subconscient vous impose,celle de résister a la guérison....
ne serai elle plus une phobie,mais devenue (transformation) une addiction?

de toutes façon... il est très juste et sans conteste....que la confiance que vous placez en votre thérapeute, sera la seule porte de sortie....
ne pensez pas au résultats pour l'instant, concentrez vous sur le chemin!
l'anticipation des futurs possible, tout comme le tourisme dans le passé....sans résolution, ne pourra qu'alimenter les regrets comme les culpabilités!
votre concentration devrai être le présent des petits progrès que vous faites , pas a pas, chaque jour.....
vous avez fait cette démarche courageuse, continuez et allez jusqu'à bout!
paul.

Couchetard22
28/10/2010, 14h01
L'idée de résistance s'est transformée en peur, qu'est-ce qui se passerait si vous transformiez encore l'idée de la cause en "Inertie". La force d'inertie maintient notre fonctionnement, pas dans le temps, ici et maintenant, tout s'écrit ici et maintenant, alors... Vous pouvez changer!
Notre fonctionnement est le résultat d'un ensemble de comportements qui s'organisent en cohérence avec une finalité/effet que nous qualifions de "santé ou "mal à dit". En décomposant cet ensemble qui paraissait monolithique en ne percevant que "l'état", vous pourrez découvrir des "petits comportement" (unité d'action inconsciente la plupart du temps)qui eux, sont nettement plus faciles à changer, en conscience.
En changeant peu à peu ces "unités d'action", vous constaterez sans doute par les changement induits, que même l'idée d'inertie n'était qu'une façon de maintenir un fonctionnement par le biais d'une représentation générale de votre état.
Si le conscient est plutôt "en réaction", l'inconscient lui est dans l'action, la création, le sens de Vie!
Amicalement
Yves
ps: pardon si je m'exprime d'une façon qui peut paraître alambiquée, je suis prêt à préciser mon propos :p

Couchetard22
28/10/2010, 14h16
+
Le mot choisi pour qualifier un état se comporte comme la clé de voute qui maintient cet état, en fonction de tout ce qu'on a pu mettre dans ce mot. En modifiant ce mot, on modifie "les possibles"!
Chaque élément qui compose cet état peut nous conduire à "l'Intention Positive" qui en est à l'origine...

singin
30/10/2010, 23h10
Bonjour,
Je m'étais égarée dans la page d'erreur de l'ancien forum et je n'avais pas encore trouvé le nouveau.
Eh bien voilà, c'est fait.
J'ai fait une nouvelle séance et il est évident que la résistance à la guérison est une réalité, mais cela ne semble pas être un obstacle pour mon thérapeute. J'ai d'ailleurs très apprécié son comportement. Dans toutes les thérapies que j'ai faites, lorsque je parvenais à cette résistance, les thérapeutes abandonnaient en me disant que si je ne voulais pas guérir, ils ne pouvaient rien faire, ce qui était frustrant et désespérant. Pour mon hypnothérapeute, ce n'est qu'un problème comme les autres qui a obligatoirement une solution.
La phobie dont je parlais il y a quelques jours, je l'ai surmontée avec une grande facilité. On avait traité le problème avec mon thérapeute en hypnose conversationnelle pendant une dizaine de minutes il y a environ six mois et ça me semblait impossible de résoudre la phobie de cette manière et en si peu de temps. Mais il y a eu un moment où je me suis sentie prête, et, devant la phobie, non seulement je me suis rappelé tout ce que m'avait dit mon thérapeute, mais je me suis sentie connectée à son enthousiasme et à sa certitude. C'est comme s'il avait été près de moi et je ressentais sa confiance tranquille. Je n'ai pas eu la moindre difficulté. J'ai surmonté une nouvelle fois cette phobie quelques jours après, en ajoutant une autre petite phobie, et pas de problème. Juste un tout petit peu quand même pour la nouvelle phobie. Mais je l'ai surmontée.
J'ai de plus en plus confiance dans l'hypnose. J'ai appris que ce n'est pas parce qu'on n'a pas les résultats immédiatement que la séance n'a pas fonctionné. Je sais à présent qu'il y a parfois un décalage dans le temps entre la séance pour résoudre un problème et sa concrétisation dans la réalité. Bien sûr, j'ai encore des moments - nombreux - où je ne vais pas bien, mais je me dis qu'il y a l'hypnose et que ce qui était impossible peut devenir possible, et même facile.
Bonne journée.

amazzir
31/10/2010, 19h25
Formidable Singin !
Merci du partage .

LENA
07/11/2010, 18h18
J'ai de plus en plus confiance dans l'hypnose. J'ai appris que ce n'est pas parce qu'on n'a pas les résultats immédiatement que la séance n'a pas fonctionné. Je sais à présent qu'il y a parfois un décalage dans le temps entre la séance pour résoudre un problème et sa concrétisation dans la réalité. Bien sûr, j'ai encore des moments - nombreux - où je ne vais pas bien, mais je me dis qu'il y a l'hypnose et que ce qui était impossible peut devenir possible, et même facile.
Bonne journée.

Vous avez mis dans le "mille" singin !! BRAVO... C'est EXACTEMENT CA... Cette "compréhension" des choses est la CLEF qui ouvre la porte à tous les changements... Et moi aussi, je vous dis merci pour ce partage...