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Voir la version complčte : Vous souffrez ? N'en parlez surtout pas ŕ un psy



Dario Postalgi
25/10/2005, 18h23
8)

une nouvelle thÈorie bat en brËche l'industrie du traumatisme :
http://www.ifhe.net/optimisme.htm

:roll: :shock:

Cécile
26/10/2005, 09h55
C'est pas bete finalement.....
Qu'en pensez-vous ?

Ca rejoint une phrase que j'ai trouvÈe l'autre jour sur le web, et qui m'a marquÈe : "La diffÈrence entre une personne heureuse et une personne malheureuse est la facultÈ de nÈgliger ses pensÈes nÈgatives."

Phil
26/10/2005, 10h03
Quand un refoulement est rÈussi, les symptÙmes et l'angoisse ne sont pas l‡. Mais il ne faut pas oublier qu'un problËme inconscient ‡ toujours tendance ‡ ressortir d'une maniËre ou d'une autre (angoisse, compulsion, problËmes psychosomatique, etc.)

Enfin, chacun fait ce qu'il veut :-)

Christophe
26/10/2005, 11h16
Quand un mal dÈbouche sur un symtÙme physique ou phisiologique on peut trËs bien dÈcider de l'ignorer (ainsi que sa cause).... mais est-ce que cela Èlimine le symptÙme et satisfait la raison d'Ítre de ce mal ?

L'inconscient semble avoir une multitude de faÁon de se faire comprendre, on peut en ignorer certaines mais si le message est important il semble que l'incosncient ait une certaine constance dans ses efforts ‡ communiquer :wink:

Je pense que le choix, fort heureusement, ne se limite pas ‡ se centrer sur ses problËmes ou ‡ les nier. Il y a entre les deux une foultitude de faÁons de gÈrer les choses au mieu pour soi.
De toute faÁon rire de ses problËmes est dÈj‡ une faÁon d'extÈrioriser, de projeter vers les autres notre rÈaction. O˘ est alors la soi-disant nÈgation du problËme ? La nÈgation serait dans le principe une position parfaitement neutre et dÈtachÈe des ÈvËnements. Avoir de l'humour et du recul face aux maux de la vie est une stratÈgie, pas une nÈgation. Et tout le monde n'arrive pas aussi facilement ‡ mettre en place une telle stratÈgie . Que propose donc Bonanno pour aider les gens ‡ y parvenir ?
De plus chaque cas Ètant unique, certains ont peut Ítre bien des stratÈgies bien plus adaptÈes et efficaces pour les aider au mieux ‡ aller dans le sens qu'ils souhaitent. Et qui a dit que la meilleure stratÈgie ou le meilleur comportement face ‡ un problËme grave est de le nier (ou plutÙt d'en rire) ? La tristesse, la colËre, la haine.... tous les entiments, s'ils sont assumÈs, font partie du panel de l' Ítre humain. Pourquoi nier cette afcette de nos personnalitÈs ?

De plus pour nier un problËme encore faut-il en avoir conscience. Certains traumatismes ne sont pas apparents. La personne soufre dans sa vie, mais de quoi ? Il n'est pas toujours possible d'Ètablir un lien. La nÈgation consciente est bien prÈsnete, par la force des choses. Et pourtant la batterie de symptÙmes "sans raison d'Ítre" est bien prÈsnete. Que propose Bonanno dans un tel cas ?

Les seuls points sur lesquels je suis d'accord avec lui c'est qu'il semble peu efficace de se centrer sur ses problËmes de faÁon "nÈgative". Et il semble que pour certains orienter les choses vers le positif avec humour semble grandement aider. Mais l‡, j'ai l'impression que c'est un peu comme enfoncer des portes ouvertes. Je ne vois pas bien o˘ est l'originalitÈ de la dÈmarche ‡ moins de n'avoir pas levÈ le bout du nez des Ètudes de Freud depuis les derniËres dÈcÈnies.

Comme toute gÈnÈralisation, que ce soit dans un sens ou dans un autre, au final c'est trËs limitant :wink:

LENA
26/10/2005, 11h46
Christophe.... tu es le bon sens mÍme.... rien ‡ ajouter... :lol: :wink:

27/10/2005, 11h04
Salut Christophe


Quand un mal dÈbouche sur un symtÙme physique ou phisiologique on peut trËs bien dÈcider de l'ignorer (ainsi que sa cause).... mais est-ce que cela Èlimine le symptÙme et satisfait la raison d'Ítre de ce mal ?

Il ne me semble pas que l'article parle de refouler les symptomes, mais bien leur cause, l'existance mÍme d'un problËme... N'est ce pas un peu choisir comment on va rÈagir ‡ un ÈvËnement ? Ca me semble aller plutot dans le sens de l'hypnose...



Je pense que le choix, fort heureusement, ne se limite pas ‡ se centrer sur ses problËmes ou ‡ les nier. Il y a entre les deux une foultitude de faÁons de gÈrer les choses au mieu pour soi.

J'ai l'impression que l'article dit juste que les gens qui voient un probleme souffrent plus que ceux qui refusent d'en voir un...
Ca me rappelle ce que j'ai pu penser sur la peur : si on se dit que c'est de la peur, il va falloir l'affronter. Sinon... o˘ est le problËme ?
L'article semble juste Èlargir cette vision des choses ‡ d'autres sentiments que la peur, non ?



Que propose donc Bonanno pour aider les gens ‡ y parvenir ?

Pour ma part, j'ai l'impression qu'il serait comme un observateur qui aurait dit "Erickson est un gÈnie, il sait parler aux gens"... sans pour autant comprendre ce qui fait de lui un gÈnie. Il me semble que le discours de Bonanno justifie le fond de l'hypnose (par exemple), sans se soucier de la forme. Aller vers la solution plutot que de s'apesantir sur le problËme, tout simplement en refusant de voir le probleme, mais sans dire comment faire (donc ca parait simpliste !).
Si tu aides quelqu'un ‡ ne plus avoir peur des araignÈes, tu n'as pas rÈglÈ son problËme : tu lui as montrÈ qu'il n'y a pas de problËme quand on rencontre une araignÈe !
Ce qu'il t'a exposÈ comme Ètant son problËme, c'est sa capacitÈ ‡ voir un probleme l‡ ou il n'y en a pas... Et l‡, on rejoint Bonanno : on va supprimer CE probleme, celui de voir des problËmes l‡ ou il n'y en a pas.



De plus pour nier un problËme encore faut-il en avoir conscience. Certains traumatismes ne sont pas apparents. La personne soufre dans sa vie, mais de quoi ? Il n'est pas toujours possible d'Ètablir un lien. La nÈgation consciente est bien prÈsnete, par la force des choses. Et pourtant la batterie de symptÙmes "sans raison d'Ítre" est bien prÈsnete. Que propose Bonanno dans un tel cas ?

Je suis 100% d'accord avec toi, je n'ai l'impression qu'il y ait une mÈthode Bonanno. Il a le beau rÙle : il dit juste que certains principes de psychologie sont infondÈs, il n'offre pas une pratique ‡ la place. L'accent mis sur le refoulement ne dit pas comment ce refoulement est "fait", et le rire semble juste caractÈriser Bonanno, pas les gens qu'il a ÈtudiÈs : les personnes veuves dont on parle dans l'article ne sont pas dÈcrites comme prenant le dÈcËs de leur conjoint avec humour ! Et l'article ne le suggËre pas non plus...
Toujours pareil : pas de mÈthode, juste quelques observations qui dÈclenchent une polÈmique !

C'est d'ailleurs souvent comme que naissent les polÈmiques : ca va mal, et on ose le dire, mais on n'offre pas de solution ! Ca cause juste un malaise auprËs de la communautÈ des psys, sans aider les patients... En ce sens, je te rejoins, Bonanno n'offre pas de solution !



Les seuls points sur lesquels je suis d'accord avec lui c'est qu'il semble peu efficace de se centrer sur ses problËmes de faÁon "nÈgative". Et il semble que pour certains orienter les choses vers le positif avec humour semble grandement aider. Mais l‡, j'ai l'impression que c'est un peu comme enfoncer des portes ouvertes. Je ne vois pas bien o˘ est l'originalitÈ de la dÈmarche ‡ moins de n'avoir pas levÈ le bout du nez des Ètudes de Freud depuis les derniËres dÈcÈnies.

Enfoncer des portes ouvertes... pour un hypno peut Ítre, peut etre pas pour tous les psys...
Quand un psy "t'aide" ‡ rechercher les causes de ton mal Ítre, il te fait te focaliser sur ton problËme, sans se soucier trop si tu vois les choses de facon positive !
RÈcemment, une amie s'est entendue dire par sa psy qu'elle doit rompre les liens avec sa mËre ! Et elle l'a fait ! L‡, on est en plein dÈlire : on dit au patient quel est son problËme bien nÈgatif, on lui donne la solution pour le rÈgler sous forme d'injonction, et hop, rien que du nÈgatif !
Je pense qu'il aurait mieux valu qu'elle arrive (mais Bonanno ne dit pas comment !) ‡ ignorer ce qui lui dÈplait chez sa mËre, ou mieux, y voir quelque chose de positif, retrouver toutes ces intentions positives, tous ces bÈnÈfices cachÈs (ou non !) qu'il y a ‡ entretenir des relations saines avec ses parents.

Bref, je crois bien que Bonanno met le doit sur un point important, mais qu'il ne se trouve pas au mÍme niveau de rÈflexion que ses dÈtracteurs. Il ne semble pas dire d'ignorer l'arachnophobie, mais d'ignorer les araignees... Tout comme les hypnos... mais avec moins de style, et sans dire comment faire :-)

Ou ai-je mal compris ?

Bye
Chris

Christophe
27/10/2005, 14h10
Salut Chris :)

Bon, dÈj‡ une premiËre rÈserve par rapport ‡ cet article : ce n'est qu'un article. Il faudrait pour Ítre certain pouvoir aller directement ‡ la source. L'approche de Bonanno est peut Ítre un peu plus subtile que Áa... :?:

Sinon :


Il ne me semble pas que l'article parle de refouler les symptomes, mais bien leur cause, l'existance mÍme d'un problËme... N'est ce pas un peu choisir comment on va rÈagir ‡ un ÈvËnement ? Ca me semble aller plutot dans le sens de l'hypnose...

L'hypnose ericksonienne propose une approche oreintÈe solution certe, mais ceci ne sous entend pas d'ignorer la cause d'un problËme, bien au contrire. On recherche cette cause, ou plus exactement la fonction positive, et on cherche ‡ y rÈpondre, mais en proposant une faÁon plus adaptÈe et choisie de le faire; rien ‡ voir avec un quelqconque refoulement.


J'ai l'impression que l'article dit juste que les gens qui voient un probleme souffrent plus que ceux qui refusent d'en voir un...

Pour certain c'est sans doute parfaitement le cas. Mais pour tous.... :?:
En fait c'est un peu rÈpondre ‡ une gÈnÈralisation (on aborde les problËmes en foncalisant dessus : approche analytique) par une autre (il faut ignorer les problËmes et/ou leurs causes : proposition Bonanno). Je ne vois pas ce qui est plus lÈgitime ici. Laissons passer une ou deux dÈcÈnie et nous verrons bien une autre thÈorie pointer le bout de son nez. Je pense qu'on peut aller plus vite et plus efficacement en n'ignorant aucune thÈorie, en les envisageant toutes et en prenant ce dont on a besoin quand on en a besoin.


Ca me rappelle ce que j'ai pu penser sur la peur : si on se dit que c'est de la peur, il va falloir l'affronter.

La je ne suis pas d'accord avec toi. Ce n'est pas parce qu'on sait que c'est de la peur (pour citer ton exemple, mais c'est ‡ peu prËs valable pour tout) que la solution soit ‡ ce moment l‡ de l'affronter. En hypnose on ne dit pas ‡ la personne : ce que vous vivez, ou ressentez, n'est pas ce que vous pensez que c'est..... Pas trËs synchro comme attitude et la personne aurait alors parfaitement le droit de nous refuser toute crÈdibilitÈ. En fait on dit plutÙt : oui c'est de la peur, vous avez d'ailleurs sans doute raison de ressentir Áa.... maintenant vous voulez quoi ‡ la place. Pas du tout du refoulement Áa :wink:
Imagine maintenant que ton consceint dÈcide d'ignorer un tel problËme.... ton inconscient n'aurait-il pas le droit lui aussi ‡ ce moment l‡ de remettre en cause la crÈdibilitÈ de ton conscient ? Comme le patient pour son thÈrapeute s'il ne veut pas l'Ècouter ?


Il me semble que le discours de Bonanno justifie le fond de l'hypnose (par exemple), sans se soucier de la forme

D'aprËs ce que j'en comprend je ne pense pas qu'il y ai un rapport quelconque entre son approche et ce que nous faisons en hypnose. Mais encore une fois, il faudrait aller ‡ la source pour savoir exactement ce qu'il pense et ce qu'il dit ‡ ce sujet.


Aller vers la solution plutot que de s'apesantir sur le problËme

Il ne me semble pas que nier un problËme et sa cause soit une solution. Pour certains problËme c'est peut Ítre suffisant, en fonction des personnes. Mais certains traumas ne vont pas passer en les ignorant. On sait trËs bien que certaines pathologies ne s'Èfacent pas par le simple fait de la volontÈ... On sait trËs bien qu'il ne suffit pas toujours d'avoir conscience d'un problËme puis de dire qu'on ne s'en occupe plus pour que ce dernier disparaisse de lui mÍme, en un temps plus ou moins long.


celui de voir des problËmes l‡ ou il n'y en a pas

Certainement. Mais parfois il y vraiment un problËme.... J'aurais mÍme tendance ‡ penser que dËs que quelque chose ne nous convient pas il y a un problËme ‡ traiter. Si tu n'es pas satisfait de ta vie au point de dÈvelopper un problËme psychologique incapacitant (dans le but de te faire bouger, de te faire changer d'orientation de vie). Si tu ignore ce problËme.... d'une part tu n'as pas la garantie que ton inconscient sera satisafait de cette non-proposition et qu'il ne fera pas son possible pour te rappeler ‡ l'ordre, aussi souvent que nÈcessaire, et peut Ítre de faÁon de moins en moins confortable pour toi....
Alors que si tu t'occupe de la signification de ce message et que Áa te porte vers une nouvelle faÁon d'envisager les choses, l‡ c'est ouvrir des perspectives, et non plus fermer les portes ‡ double tour, ses vieux dÈmons enfermÈs dedans.


Enfoncer des portes ouvertes... pour un hypno peut Ítre, peut etre pas pour tous les psys...

Je ne pense pas que tous les psys soient tellement ancrÈs dans l'analyse freudienne qu'il n'aient pas pour la plupart l'intuition ou la connaissance de la thÈrapie orientÈe solution. Encore moins aux USA o˘ ils semblent Ítre un peu plus en avance que nous sur ce point. Donc la perspective "positiviste" ne me semble pas Ítre une rÈvolution en soi. Ce qui je crois suscite une telle rÈaction aux USA concernant le parti pris de Bonanno c'est peut Ítre justement que son approche n'est pas du tout une forme de thÈrapie orientÈe solution, mais juste qu'il propose d'ignorer le problËme, de ne mÍme pas le traiter. Et l‡, moi aussi j'ai plus que des doutes. Ce serait intÈressant de voir son Ètude pour d'une part comprendre comment l'analyse a ÈtÈ faitte sur ce sujet, et au final voir la pertinence ou non de cette approche pour tous.

Remarque, son approche a cet Ènorme avantage qu'il ne nÈcessite l'aide de personne et que c'est gratuit. alors chacun peut tester sans contrainte et voir aprËs ce qu'il en ressort :wink:

Mais c'est peut Ítre bien moi qui n'ai pas tout bien compris :?
Faudrait voir "lannimal" (ou son Ètude) en direct pour Ítre s˚r :wink: