Voir la version complète : Débat d'idées : quels domaines pour l'hypnothérapie ?
castorix
20/02/2008, 00h29
Bonjour,
Je souhaite ouvrir un sujet sur le thème : quels domaine recouvre la thérapie par l'hypnose ? les idées avancées ordinairement concernent la PNL, la psychologie, la psychothérapie, pour certains la psychiatrie...
Une autre manière de poser la question est : jusqu'où faut-il des connaissances dans le domaine de la PNL, et idem pour la psychologie, ou la psychothérapie, et qu'e, est-il de la psychiatrie, pour remplir dans de bonnes conditions son rôle d'hypnothérapeute ?
A ce propos nous avons chacun nos savoirs - ou nos croyances. Et comme il a été rappelé sur ce même forum :
Citation:
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=6 width="100%" border=0><TBODY><TR><TD class=alt2 style="BORDER-RIGHT: 1px inset; BORDER-TOP: 1px inset; BORDER-LEFT: 1px inset; BORDER-BOTTOM: 1px inset">Une croyance est une « quasi-idée », autrement dit une certaine lecture de la réalité qui ne procède que très indirectement d’une perception ou d’une information du dehors et qui peut même travestir, voire nier, l’objectivité d’une expérience. </TD></TR></TBODY></TABLE>
Bien sûr ce thème de la démarcation du champ d'étude des hypnothérapeutes est souvent évoqué, mais je trouve que c'est dommege de le faire "à la sauvette", dans les digressions des réponses à une question posée par un futur consultant en général.
Alors pour lancer le débat je propose de reprendre au vol quelques citations :
il faut se souvenir que l'hypnose médicale ne représente que quelques applications possible de l'hypnose, une fraction minime en fin de compte. (*)
Ici une piste est lancée : le champ commun à la médecine et à l'hypnothérapiee n'est qu'une modeste partie (de l'une, comme de l'autre sans aucun doute).
Oui mais certains disent :
Ce que je dis (...) c'est que L'hypnose éricksonienne n'est pas une fin en soi et reste un "outil " à utiliser en parfaite conscience des propres limites de l'hypnothérapeute.
Elle doit venir s'appuyer sur une réelle connaissance de la psychologie et de l'homme. (*)
Ah très bien, certains demandent donc que les hypnothérapeutes aient des connaissances en psychologie aussi (sans doute pour mieux comprendre ce qui ressort de la partie commune évoquée par "A").
Hou là là ! Mais là tout le monde n'est pas d'accord pour dire que les domaines des uns et des autres aient tant de points communs que ça :
Un médecin n'a aucune connaissance de la psyché humaine, et même un psychiatre ne l'étudie que dans une certaine mesure : il s'interesse aux effets d'une solutions médicamenteuse sur les comportement... ce qui peut etre qualifié d'approche de surface justement. (meme si nous ne pouvons qu'en reconnaitre l'utilité dans de nombreux cas, bien entendu) et nous sommes loin d'une psychothérapie.
Tout médecin qui se prétend psychothérapeute du fait de son simple dipôme médical est à mon sens un total inconscient pour ne pas dire plus. C'est un hérésie ! ... et un abus de confiance. (*)
Houlala ! "tout médecin", je craindrais là une... généralisation, dans le cadre d'une... croyance.
(Dans le ton, j'ai même l'impression de déceler "quelque chose d'un engagement personnel"...)
A vos claviers, pour votre avis sur les chevauchements des domaines des uns ou des autres (en pensant à toutes les sortes de patients bien sûr) !
(*) : extraits d'un autre sujet, http://france-hypnose.com/forum/showthread.php?t=3510&page=6 (http://france-hypnose.com/forum/showthread.php?t=3510&page=6) et suivantes...
Bonjour ,
Fichtre..! que ce post est bien construit .
Avant que " les domaines d'interventions " soient évoqués par les uns et les autres,
j'ai tout de même une question préliminaire ( pour certains ( es ) naive peut-être) à laquelle personnellement je n'ai pas encore de réponses.
Que peut bien signifier le terme d'" hypnothérapie"? d' "hypnothérapeute"? Est-ce quelqu'un qui utilise un ensemble de moyens rassemblés dans un corpus plus ou moins homogène? Je ne le pense pas vraiment.
En vous remerciant par avance de vos éclaircissements.
castorix
21/02/2008, 16h14
Merci de clarifier AP1, une ouverture qui était trop longue.
Je souhaite ouvrir un sujet sur le thème : quels domaines recouvre la thérapie par l'hypnose ?
Une autre manière de poser la question est : jusqu'où faut-il des connaissances dans le domaine de la PNL, et idem pour la psychologie, ou la psychothérapie, et qu'en est-il de la psychiatrie, pour remplir dans de bonnes conditions son rôle d'hypnothérapeute ?
Que peut bien signifier le terme d'" hypnothérapie"? d' "hypnothérapeute"? Est-ce quelqu'un qui utilise un ensemble de moyens rassemblés dans un corpus plus ou moins homogène? Je ne le pense pas vraiment.
Pour ma part : l'hypnothérapeute est d'abord un psychothérapeute.
Ensuite, il s'est donné les moyens d'employer une approche particulière, que je résumerais volontiers sous le terme de thérapie ericksonienne.
Enfin, je pense que cela ne le contraint pas à n'employer que des modes d'action qui seraient strictement référencés Hypnose ou PNL.
Que pensez-vous de cette vision ?
" l'hypnothérapeute est d'abord un psychothérapeute."
qu'est-ce qu'un psycothérapeute pour toi?
J'avais l'impression qu'en Europe notamment, le psychothérapeute est la version moderne du prêtre. Hum, je crois qu'il faudrait vraiment ce mettre d'accord sur un terme général, universelle pour nommé ces personnes qui s'occupent d'éveiller les esprits, de rendre la lumière dans les yeux de leurs... ah oui, quel terme dois-je utiliser? Patiens? Clients? Sujets?
Là aussi, aucun de ces termes ne me satisfait.
J'aimerais bien que les uns soit nommés "éveilleurs": des personnes pouvant faire usages de différents outils (que se soit ceux de la psychologie, psychiatrie, hypnose, les propres inventés par sois même..) et les autres : des "frères"...ces frères qui viennent te voir seront ceux qui on bien voulu être à nouveau (re)éveiller! j'aime bien nous voir tous liés, en mouvement, chaleureux.
bon, ben c'est ma vision toute à moi ça... et je m'égare de la discussion initiale.
Hum...bon, pour répondre à ta question quand même:
Il y a des formations, ces formations nous donnent accès à des diplômes, ces diplômes te donnent des titres. (hypnothérapeutes, psycothérapeutes, médecins, psychiatres..)
tu nous dis: "jusqu'où faut-il des connaissances dans le domaine de la PNL, et idem pour la psychologie, ou la psychothérapie, et qu'en est-il de la psychiatrie, pour remplir dans de bonnes conditions son rôle d'hypnothérapeute ?"
je crois que, du moment où tu as ton diplôme, c'est à toi de placer la barre de ce que tu considère comme "remplir dans de bonnes conditions son rôle d'hypnothérapeute " .
Ma position: plus j'en sais, plus je serais capable d'avoir la supervision sur une situation, sur mon métier. En m'organisant pour en avoir le temps, je lis toutes la documentation existante sur les sujets susceptibles d'apporter des éclairages sur mon métier, et si lire "toute" la documentation est unpossible ou trop long, je sélectionne et réparti sur le long terme. Il s'agit là d'un engagement personnel: malgré mon titre, je m'engage à ne jamais être complètement satisfaite de moi-même et de me pousser toujours plus, et plus loin dans la recherche et l'élaboration de solutions rapides et efficaces pour mes patients. Le titre, et même le nom et les définitions qui s'y rapportes n'est qu'un papier crée par les hommes et remis par des hommes..je m'en fiche royalement. il me sers à être en règle (congruent :-P ) par rapport à la société. Mais pas par rapport à mon travail (soigner/changer mes patients) et mon engagement personnel (toujours mieux).
en gros: du moment où tu as le papier, si tu veux être satisfait de toi, ne te prive pas de fourrer ton nez partout où tu sens en avoir besoin, (peu importe le nom que porte cette chose), pour dépasser tes limites actuelles et avoir satisfait ta curiosité, ton envie d'aller plus loin (et pour que tes patients soient plus heureux, grâce à ça! LoL ) .
Bonjour ,
Que peut bien signifier le terme d'" hypnothérapie"? d' "hypnothérapeute"? Est-ce quelqu'un qui utilise un ensemble de moyens rassemblés dans un corpus plus ou moins homogène? Je ne le pense pas vraiment.
Question pertinente AP1 .
Le terme d'hypnothérapeute tout comme celui d'hypnothérapie , ne désigne en soi absolument rien de précis...! C'est d'ailleurs ce qu'exprime J A MALAREWICZ dans son ouvrage cours clinique édition ESF
" L'hypnose, en elle même, n'est pas une thérapie. Elle est un des outils que peut utiliser le thérapeute face à telle situation en fonction de son expérience, de la spécificité de cette situation et, enfin, selon la demande du patient. En ce sens, elle n'est rien de plus qu'un autre instrument d'intervention. Autrement dit, elle exige une technicité particulière qui ne se réduit pas à l'induction de la transe hypnotique"
MALAREWICZ J.A. - Cours d'Hypnose Clinique, Etudes Ericksoniennes . ESF,
<O:p</O:p
Je vous laisse à votre propre opinion .
Pour ma part : l'hypnothérapeute est d'abord un psychothérapeute.
Il est parfois difficile pour les individus de s’y retrouver face à une multitude d’appellations psy en tous genres.
N’importe qui peut malheureusement s’installer "psychothérapeute", ( hypnothérapeute en conséquence ) psychanalyste ou psychomachinchouette sans aucun besoin de justifier de quoi que ce soit, et avec tous les risques que cela comporte.
Ce titre non protégé en France à ce jour, signifie que la personne propose des psychothérapies. On pourrait imaginer une loi qui interdirait l’usage de la psychothérapie au non médecin psychiatre / psychologue sous couvert d’exercice illégal de la médecine et de la psychologie.
A ce jour, en France, il n’y à que 2 titres qui vous garantissent une formation solide et sérieuse ; Psychologue et médecin Psychiatre ayant reçus une formation spécifique en psychothérapie et / ou psychanalyse.
Iriez vous confier votre voiture à une personne qui n’est pas garagiste, ou iriez vous vous faire coiffer chez votre boulanger ou soigner les dents chez un charcutier ? ? ?
Ded mon point de vue la santé mentale est un bien précieux, il convient à mon sens d’y prendre garde et de n’aller consulter que des personnes qualifiées.
Force et de constater que le développement personnel est en plein essor et nombreuses sont les chapelles qui vous ouvrent leurs portent en vous garantissant un mieux être et une harmonie retrouvée...
N’oublions pas également que la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes met en garde contre les nombreuses dérives sectaire des psychothérapies nouvelles…
En ne consultant qu’un psychologue ou un médecin psychiatre, nous limitons considérablement les risques de nous retrouver pris dans des thérapies parfois douteuses et vous vous assurez les services d’une personne réellement formée.
Bonjour,
Nous revenons encore une fois sur un sujet maintes fois débatu dans le cadre de ce forum.
Pour répondre au post initial : Oui la médecine et l'hypnose n'ont en commun qu'une infime partie de l'un et de l'autre.
Leur but n'est pas le meme, mais il peut être complémentaire. Quand il l'est, alors il est normal que ce domaine soit exploré par des personnes culumant des capacités et connaissances dans ces deux disciplines.
Idem pour les autres disciplines connexes, car on évoque encore et encore la médecine alors qu'elles sont légion.
Il faut aussi définir ensuite ce que l'on entend pas connaissance de la psychologie de l'homme. Et ne pas confondre ce que nous nommons de façon plus ou moins commune la psychologie, et ce qui est appris dans un faculté de psychologie.
Si nous parlons véritablement de la connaissance de la psychée, je suis dubitatif quant à l'idée qu'elle s'apprend véritablement dans une faculté.
Certains cursus invitent à la réflexion, et proposent un cadre assez peu dogmatique (philosophie, éthnologie, mathématique, linguistique, sociologie...la psycho en fait partie bien entendu)
En ce sens ils peuvent être une étincelle permettant à une personne de comprendre de façon plus large la société et ses individus, de développer l'esprit critique, différents type d'analyse...
Mais on peut aussi penser que cela est possible par l'auto formation. Pas facile, certes, mais possible.
Par contre, toute école délivrant un message du type "voici ce qu'est véritablement le fonctionnement de la psychologie humaine" s'approcherait pour le coup de la dérive sectaire.
Je soutiens aussi l'affirmation citée plus haut : un médecin n'a, dans son seul cursus universitaire, aucun outil assez poussé pour se proclamer psychothérapeute.
Les débats sur la réglementation de la psychothérapie l'ont démontrés.
Oui la question se pose d'un diplôme, mais il faut en comprendre les enjeux. J'y reviendrais un peu plus tard.
J'en viens maintenant au message de transe, qui, déjà dans un autre sujet défendait cette idéologie :
En ne consultant qu’un psychologue ou un médecin psychiatre, nous limitons considérablement les risques de nous retrouver pris dans des thérapies parfois douteuses et vous vous assurez les services d’une personne réellement formée.
N’oublions pas également que la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes met en garde contre les nombreuses dérives sectaire des psychothérapies nouvelles…
Idée étonnante ! Je pense qu'il convient de démontrer les faiblesses de ce raisonnement qui me semble extrémement simpliste.
Tout d'abord, cela tombe sous le sens : le fait d'être médecin ne protège pas d'une dérive.
En fait, les médecins sont même plutot très présents dans les différents rapports parlementaires sur les dérives sectaire.
Non pas qu'ils soient plus "malfaisants", bien entendu ! Mais tout simplement car ils ont déjà une position d'autorité "naturelle" vis à vis de leurs patients, et la santé est un domaine qui peut amener une emprise psychologique forte. C'est une question de logique : un plombier peut difficilement créer le climat propice à une dérice de cet acabit...
Combien de médecins sont, chaque année - à tort ou à raison d'ailleurs mais c'est un autre débat - radiés du conseil de l'ordre pour pratiques déviantes ? L'ordre des médecins est à ce sujet très vigilent.
Aucun diplôme ne protegerait de toute façon une personne d'adhérer à une doctrine déviante. Mais que penser d'une personne qui tiendrait le discours inverse ? A part qu'elle est d'une affolante naiveté, ou d'un dangereux idéalisme.
Et, bien entendu je trouverais aussi dangereux de croire que le futur diplôme de psychothérapeute peut protèger à ce niveau.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un diplôme valide une connaissance technique, mais en aucun cas une éthique, ou une morale.
Je ne peux être totalement garant des personnes qui sortent de mes formations, aussi vigilent que je puisse l'être. Je peux constater leur capacité, mais comment me prononcer sur autre chose ?
Passons à la question du diplôme :
ici il y a contreverse, et aucune réponse ne pourra être totalement satisfaisante. Je donne donc la mienne, en toute conscience qu'elle n'est que subjective.
Le fait que certaines professions en france ne soient pas officialisées par un diplôme choque le grand public.
Pourquoi ?
C'est à mon sens une question de croyance, et de peur.
Pour ma part je suis favorable à la liberté, partant d'un principe simple : un bon thérapeute a une clientèle, un mauvais ne survit pas longtemps.
D'autant que les différents instituts de formation prennent d'infinies précautions pour ne pas interférer avec la médecine, idem pour les praticiens :notre profession est très observée, et la moindre erreure est fatale, d'ou le faible nombre de problème à ce sujet d'ailleurs.
A ce sujet, quel est notre baromètre ?
Il est simple : le nombre de condamnation de justice pour dérive dans notre domaine. Il est très faible, on ne peut que s'en réjouir.
Maintenant, oui, il est important de réfléchir à ce problème, de chercher une solution.
La question initiale de Castorix est :
jusqu'où faut-il des connaissances dans le domaine de la PNL, et idem pour la psychologie, ou la psychothérapie, et qu'e, est-il de la psychiatrie, pour remplir dans de bonnes conditions son rôle d'hypnothérapeute ?
Ma réponse est simple : un hypnothérapeute doit avoir un maximum d'outil qu'il juge personellement comme pouvant l'aider.
Au fond, il ne viendrait pas à l'idée de remettre en cause la capacité artistique d'une personne qui, par exemple, en tant que peintre n'aurait suivi aucune formation aux beaux arts.
Ni de réfuter l'apellation d'artiste à une personne ne maitrisant pas l'une des très nombreuses voies artistiques possible.
Cela repose donc sur la reconnaissance... mais qu'est-ce que la reconnaissance ? comment la quantifier ?
La question philosophique "qu'est ce que l'art ?" est du même type que la question "qu'est ce que la thérapie ? "
Problème insoluble, réponse personnelle.
Cela n'empeche pas de chercher, de travailler. Cela n'empeche pas non plus les praticiens d'aider chaque jours de nombreuses personnes, d'avoir souvent des résultats, quelque soit leur technique (hypnose ou autre).
Parfois une technique disparait, peut etre alors n'était elle pas suffisamment adaptée ou efficace.
Pour terminer cette longue réponse, je me permet de proposer quelque chose :
Transe, puisque vous avez cet avis, et que vous le défendez aussi apprement, je vous convie à nous présenter vos interventions, vos résultats. Je vous invite à venir nous les présenter à l'ARCHE, ou encore à participer au "cabinet public", à et nous démontrer votre théorie sur la supériorité qu'accorde le dipôme que vous valorisez ici.
Nous pourons filmer la qualité de vos interventions, avec l'accord d'un certain nombre de "clients".
En fait, je serais très enthousiasmé par l'idée de confronter nos deux pratiques, et nos résultats. Je suis certain que cela peut être enrichissant.
Nous laisserons ensuite le public et les professionnels décider, étude à l'appui, ce qu'il en est, sur la base de criétères que nous définirons ensemble et que nous publierons dans leur intégralité.
N'est-ce pas une façon juste et élégante de régler définitivement cette question ?
Kévin FINEL
Bonjour ,
Merci pour votre invitation . J'ai pour habitude que le traitement se déroule dans un cadre médical et éthique bien défini mettant le sujet dans une sécurité et une confiance qui lui permettent d'obtenir le résultat souhaité, et défini par lui seul.
Ma conclusion rapide... sera comme aucun réglement ou organisme ne contrôle la pratique de l'hypnose , la prudence et de rigueur.
Bonjour ,
Pour ma part : l'hypnothérapeute est d'abord un psychothérapeute.
Ensuite, il s'est donné les moyens d'employer une approche particulière, que je résumerais volontiers sous le terme de thérapie ericksonienne.
Enfin, je pense que cela ne le contraint pas à n'employer que des modes d'action qui seraient strictement référencés Hypnose ou PNL.
Que pensez-vous de cette vision ?
Le "parallélisme" entre psychothérapie et hypnose peut se formuler simplement : l'hypnose amène le patient à expérimenter un changement pendant l'état hypnotique; la psychothérapie amène le patient à vivre un changement dans son existence; dans les deux cas le thérapeute communique pour favoriser ce changement.
En pratique, il me semble bien ( corrigez moi si je me trompe ) que l'hypnothérapie reste un assemblage hétérogène de concepts et de méthodes empruntés aux disciplines voisines. Elle mélange pêle-mêle le comportementalisme, le cognitivisme, le systémisme et la psychanalyse. En attendant une hypothétique unification de cette discipline, le terme d'hypnothérapie me parait prématuré. De mon point de vue, il est préférable de rester flou en disant qu'il existe des thérapeutes utilisant l'hypnose dans leurs psychothérapies.
Que pensez-vous de cette vision ?
Une autre manière de poser la question est : jusqu'où faut-il des connaissances dans le domaine de la PNL, et idem pour la psychologie, ou la psychothérapie, et qu'e, est-il de la psychiatrie, pour remplir dans de bonnes conditions son rôle d'hypnothérapeute ?
Spontanément, j'ai envie de dire que tous thérapeutes professionnels formés à une ou à différentes approches thérapeutique évitera d'utiliser sa technique ( pour le coup hypnotique ) dans une situation clinique où il n'a aucune expérience professionnelle. De même, il me semble souhaitable aussi bien pour le thérapeute lui-même que son patient que la compétence du professionnel pour la pathologie donnée ne se limite pas à sa pratique hypnotique. Par exemple un psychothérapeute ne se lancera pas dans une pathologie douloureuse somatique s'il n'a pas de compétence "extra hypnotique" en la matière, pas plus qu'un spécialiste de la douleur dans le traitement même "hypnotique" d'une névrose traumatique. A mon sens l 'hypnose n'est pas un soin mais un contexte de soin. A ce niveau, le thérapeute peut également aller puiser dans les autres psychothérapies, Indépendamment de la valeur épistémologique qu'il leur prête. Voilà mon avis sur la question en revanche je pense qu'au delà de ces considérations l'éthique et une supervision de la pratique professionnelle me semble pour le coup indispensable à toute pratique professionnelle dans le champ de la relation d'aide. Pour conclure , je connais personnellement des thérapeutes éricksonniens qui ne sont ni médecin ni psychologue , ils produisent chaque jours un travail remarquable et leurs clients obtiennent de très bons résultats ( d'ailleurs certains sont des correspondants. ) , j'en connais d'autres titrés psychologues cliniciens , psychiatres ils n'obtiennent pas plus de bons résultats avec leurs patients . Après , vient la question centrale de l'évaluation des thérapies mais c'est un autre sujet.
Chaque thérapeute quel qu'il soit a sa "boîte à outils" . Elle peut être très garnie avec toutes sortes de tournevis, de pinces, de marteaux etc. Souvent, il préférera prendre le même tournevis pour visser mais de toutes façons il devra prendre un outil adapté à son travail.
N'oublions pas que la diversité des patients et la diversité des situations cliniques doivent tout de même inciter les professionnels à avoir une boîte à outils bien garnie.
Je suis de ceux qui pensent que les tactiques sont diverses et les thérapeutes ont souvent des préférences et donc en apparence d'importantes différences. C'est au niveau stratégique que l'unité peut être dégagée : sur le modèle du processus hypnotique, la psychothérapie vise à permettre au patient de vivre un changement.
Ces deux notions peuvent aussi guider le thérapeute dans sa pratique.
Enfin j'ai une dernière question , en effet , quel est votre avis sur le fait que certains thérapeutes éricksonnien condamnent l'utilisation de certains phénomènes hypnotiques dans un cadre psychothérapique. Il en est ainsi de la transe somnambulique.
Cordialement .
Enfin j'ai une dernières question , en effet , quel est votre avis sur le fait que certains thérapeutes éricksonnien condamnent l'utilisation de certains phénomènes hypnotiques dans un cadre psychothérapique. Il en est ainsi de la transe somnambulique.
Bonjour,
J'ai aussi entendu parler de ca... ce que j'en pense ? peu de thérapeute savent obtenir de véritable péhnomènes hypnotiques.
Mais Erickson a énormément travaillé sur les phénomènes et leur utilisation en tant que processus thérapeutique. Le somnambulisme était pour lui un sujet très interessant. Et il a passé beaucoup de temps à induire ces états.
Aussi, ces outils sont pleinement Ericksonniens.
Quant à la réponse de Mr "transe", elle ne m'étonne pas. Mais je sens que c'est autre chose qui la motive... Erickson n'a jamais refusé de pratiquer en public avec des personnes consentantes et dans un certain cadre, pourtant son éthique est plutot indiscutable.
Non, c'est autre chose, et c'est bien triste...
castorix
26/02/2008, 13h26
Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses engagées et enrichissantes.
La contribution de Kevin, me conduit à développer un peu plus une idée :
un diplôme valide une connaissance technique, mais en aucun cas une éthique, ou une morale.
Et cependant nous entendons Transe parler d'autre chose :
J'ai pour habitude que le traitement se déroule dans un cadre médical et éthique bien défini mettant le sujet dans une sécurité et une confiance qui lui permettent ...
Et là je me dis : ce qui offre la sécurité, est peut-être le cadre ? (cf Kevin) :
les différents instituts de formation prennent d'infinies précautions pour ne pas interférer avec la médecine, idem pour les praticiens
En effet, le client est protégé d'un charlatanisme éventuel, si son psychothérapeute (j'aurais dit : coach, ce serait mieux) ne fait aucune promesse du registre (strictement encadré mais en apparence seulement) de la santé (avec leterme de guérison notamment ; ce qui est tant mieux ! :rolleyes:).
Par ailleurs, il faut bien convenir qu'une bonne partie du monde de la médecine de notre civilisation, en est resté à un modèle du monde de type simpliste d'une part (ce qui lui interdit hélas de comprendre des stratégies ericksoniennes).
Et d'autre part, je veux bien reconnaître aussi que ce que la médecine sait assez souvent mal faire, c'est avouer son impuissance (fameuse position haute, qui gêne d'ailleurs tant les patients, maintenus en quelque sorte en position basse), malgré diplômes et qualités professionnelles.
Vous remarquez (enfin, c'est moi qui le fais remarquer, mais vous me pardonnez cet artifice de langage ? :D ) que je ne distribue pas de tort ni de supériorité à aucun partenaire de la discussion, chacun nous a apporté quelque chose d'utile.
Pour ma conclusion, je rebondirai sur une question :
OUI MAIS...
le problème de l'interférence entre la médecine et la psychothérapie, n'est-il pas diablement compliqué par ce fait (je devrais dire : ma croyance, que je présente comme un fait établi) :
la division entre sphère physique et sphère psychique, est arbitraire, artificielle.
Je pense et (j'espère!) que les professionnels de la santé (utilisant l'hypnose ou pas, agrés ou pas) veulent en premier lieu le bien de la personne qu'il ont en face d'eux.
Je ne comprends pas pourquoi un débat de croyance continue.
castorix
03/03/2008, 01h39
A propos de la question d'AP1 :
quel est votre avis sur le fait que certains thérapeutes éricksoniens condamnent l'utilisation de certains phénomènes hypnotiques dans un cadre psychothérapique. Il en est ainsi de la transe somnambulique.
Je ne suis pas sûr de comprendre, sans doute car je n'ai pas lu ce genre de discussion.
Il me semble que la transe somnambulique est classiquement considérée comme appartenant aux états de transe profonde, et en cela il serait étrange de chercher à l'éviter (on est plus souvent à la peine, en recherche d'une transe que l'on aurait du mal à approfondir ! :().
La particularité de cette transe somnambulique, est que le sujet vous parle quasi-normalement, +/- yeux ouverts, et qu'il n'est pas si évident de s'apercevoir qu'il n'est pas sorti de transe (expérience personnelle) d'autant qu'on y est soi-même à ce moment...
Est-ce là la crainte, celle de la manipulation d'un sujet, qui en ayant l'apparence de l'éveil, agirait en fait en transe ?
(Si je me laissais aller, je verrais là une description digne de ce film où un hypnotiseur de spectacle commandite des cambriolages sous hypnose, en induisant par téléphone la réactivation d'une transe grâce à l'emploi de suggestions post-hypnotiques précédentes :rolleyes::rolleyes: )
AP1 peut peut-être nous en dire plus, entre autres connaisseurs ?
Christophe
03/03/2008, 13h48
Bonjour ,
Merci pour votre invitation . J'ai pour habitude que le traitement se déroule dans un cadre médical et éthique bien défini mettant le sujet dans une sécurité et une confiance qui lui permettent d'obtenir le résultat souhaité, et défini par lui seul.
Ma conclusion rapide... sera comme aucun réglement ou organisme ne contrôle la pratique de l'hypnose , la prudence et de rigueur.
J'adore :) et tellement prévisible.
Le cadre ? Il doit bien être possible de trouver un lieu qui réponde à cette louable (?) préocupation de planter un cadre "madical" et "ethique" à cette intervention ? Vous pouvez certainement proposer une solution ?
Comme si ethique et médical étaient deux notions complémentaires et associées.
Comme si des interventions "médicales" ne se pratiquaient pas naturellement dans la société civile (et les urgences alors ?).
Comme si la pratique mesurable de l'hypnose était forcément attachée à une prise en charge médicale. Il est tout à fait possible de juger de l'efficacité d'un praticien en hypnose sur des sujets qui sortent largement du cadre médical. Vous ne vous êtes donc jamais amusé à pratiquer l'hypnose de manière ludique ? Votre formation est si rigide ? Là où l'hypnose se propose de libérer les fonctionnements cognitifs et à ré-activer toute la flexibilité du fonctionnement humain ? Diantre !
C'est bien dommage que vous ne sachiez pas pratiquer l'hypnose ainsi car dans ce cas la confrontation des méthodes aurait pu naturellement trouver sa place dans un cadre non médical. Et pourtant tout à fait éthique, l'éthique ne dépendant en rien du lieu mais plutôt de la personne elle même où qu'elle se trouve. N'est-ce pas ?
Bonjour ,
l'éthique ne dépendant en rien du lieu mais plutôt de la personne elle même où qu'elle se trouve. N'est-ce pas ?
Pour ceux qui aiment les histoires, une dernière pour la route :C’est une histoire du Mahatma Gandhi;
" Un jour, une mère amena son fils auprès du Mahatma ; elle voulait que Gandhi lui dise de cesser de manger du sucre ; Gandhi conseilla simplement à la mère de revenir avec son fils la semaine suivante ; elle se présente donc à nouveau avec le garçon au terme du délai indiqué, et Gandhi s’adresse à celui-ci :
"Arrête de manger du sucre, mon enfant".
Et le garçon obéit.
Un mois plus tard, la mère revient et questionne :
" Mon fils a bien obéi à vos paroles, mais, est-ce que vous ne pouviez pas le lui dire la première fois que je suis venue ?
Madame, une semaine plus tôt, je mangeais encore du sucre".
Ce dont nous avons le plus besoin à présent, c’est d’une éthique globale, qui transcende tous les autres systèmes d’allégeance et de croyances, et qui s’enracine dans la conscience du caractère inter relié et saint de toute vie. Une telle éthique tempèrerait le pouvoir et le savoir acquis par l’humanité grâce à la sagesse, celle qu’on trouve au cœur des plus anciennes traditions et cultures humaines, dans le taoïsme et le zen, dans les intuitions des Indiens Hopis et Mayas, dans les Védas et les Psaumes, à l’origine même de la culture humaine .
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